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l'ayatollah du rock
18 mai 2023

[Theo Hakola & Bénédicte Villain] so good

Date : jeudi 18 mai 2023

 

En dépit des efforts de la RATP pour me faire arriver en retard, le concert n'a pas encore démarré quand j'arrive au Chair de Poule en ce jeudi soir, j'ai même le temps de prendre une bière avant d'aller m'installer devant un poteau, histoire de ne pas trop gêner les spectateurs placés derrière moi : si une dizaine de spectateurs sont assis devant l'espace réservé aux musiciens, le reste du public (une quarantaine de personnes ?) se tasse comme il peut, en tentant de pouvoir voir et entendre ce qui va nous être proposé...

 

L'horaire annoncé est quasiment tenu lorsque Theo Hakola et Bénédicte Villain commencent à s'installer, Theo qui a déjà sa guitare commence un morceau seul, le temps que Bénédicte et son violon soient prêts, et cela démarre avec un quicksilver qui a déjà 10 ans d'âge mais se voit offrir une nouvelle jeunesse avec cette formule dépouillée qui met encore plus en valeur les morceaux qui seront interprétés ce soir. D'ailleurs, si l'enchaînement avec your baby blacks, baby (tiré de "water is wet", dernier album en date (on excepte le disque accompagnant le dernier livre autobiographique de Theo) se passe aussi bien, c'est sans doute que les deux morceaux sont accordés en sol mineur ("on n'est pas très créatif comme cela" avouera Theo), ce qui sera l'occasion d'un échange tragicomique entre les deux musiciens, qui se connaissent à la perfection depuis les quarante ans ou presque qu'ils jouent ensemble... Le duo va ainsi nous offrir des relectures de titres plus ou moins anciens, Theo joue très doucement de la guitare (à un moment, il se rendra compte qu'on ne l'entend quasiment pas, et remontera un brin le potard), tandis que Bénédicte joue au doigt ou à l'archet de son violon, sans jamais que l'on ait l'impression que cela soit cheap, c'est au contraire très fin, envoûtant, d'autant qu'en connaissant les versions originales des morceaux on prend plaisir à les reconnaître (plus ou moins rapidement) et à apprécier leur réorchestration. La partie consacrée à "la chanson du zorro andalou" est une franche réussite, même sans avoir vu la pièce originale, et si le duo continue à s'appuyer majoritairement sur des titres datant de ce siècle, il va d'un coup nous emmener au XXe siècle, en allant piocher chez Passion Fodder, et le moins qu'on puisse dire est que l'on est sacrément gâtés, avec blood thicker than love, the struggle for love ou un orwell cooks qui compensera aisément les demandes récurrentes de titres d'Orchestre Rouge ("on ne joue pas d’Orchestre Rouge car on a du bon goût sur scène") et sera dédié à Simon Texier, présent dans la salle. On réussit presque à oublier qu'en raison de l’exiguïté des lieux les consommateurs à petite vessie devront se glisser un nombre incalculable de fois entre les spectateurs attentifs pour monter se satisfaire à l'étage, il faut dire que la version du goddamn song est à tomber tant elle est belle et remue les aficionados, et lorsque le groupe annonce qu'il va jouer un titre pour la première fois, chacun comprend qu'il s'agit du dernier morceau de Theo russian warship (go fuck yourself), dont le titre original ukrainien est prononcé par une spectatrice, et on ne niera pas qu'un certain sérieux règne à ce moment dans la salle. Le temps d'un heart hunters lui aussi extirpé avec bonheur des oubliettes de Passion Fodder, et le duo semble en avoir terminé avec sa set-list, même s'il ne fait même pas semblant de vouloir se retirer : on est entre amis ce soir, pas la peine de faire des chichis, et le rappel va donc rapidement arriver...

Et c'est un rappel roboratif qui est amorcé par chère maman (je suis mort à paris), soit le début de l'aventure solo de Theo, autant dire que les spectateurs sont aux anges, et vu que le duo va continuer avec deux reprises que l'on imagine fondatrices chez Theo, un blank generation (Richard Hell & the Voidoids) suivi de venus (Television), autant dire que les applaudissements sont nourris en fin de prestation ! Récompense ultime, ou simple plaisir prolongé d'être sur scène, on a droit à un second rappel, avec spokane lui aussi datant de l'époque Passion Fodder, mais tenant probablement très à cœur pour Theo, puisqu'il s'agit de sa ville d'origine. C'est donc après presque 100 minutes de set que le duo en finit définitivement avec cette (trop rare) intervention scénique, on a bien fait de se tenir au courant de ce concert, il aurait été inconcevable de le rater !

 

Set-list :

  1. quicksilver
  2. your baby blacks, baby
  3. miguel angel et zorro
  4. quand le sang de l'homme va celui de la femme chasser
  5. so bad
  6. ilmarinen's lament
  7. who the hell
  8. blood thicker than love
  9. orwell cooks
  10. goddamn song
  11. the struggle for love
  12. russian warship (go fuck yourself)
  13. heart hunters
  14. Rappel : chère maman je suis mort à paris
  15. blank generation
  16. venus
  17. Rappel 2 : spokane

 

La suite, c'est une soirée à lieux multiples en ce vendredi soir, aux alentours du Supersonic, avec entre autres Silverbacks et deep tan.
 
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