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l'ayatollah du rock
23 novembre 2022

[Empereur/Dion Lunadon] (re)découvertes

Date : mercredi 23 novembre 2022

 

C'est mercredi, et même si le premier groupe a déjà entamé son set, le Supersonic est plutôt loin d'être complet, mais au fil des minutes les spectateurs finiront par arriver - à croire que certains se sont donné le mot pour ne pas arriver trop tôt...

 

C’est un trio havrais qui est donc sur scène, et si Dead Myth est présenté comme pratiquant un genre de "garage psych", on va rapidement s'apercevoir que la deuxième partie de l'appellation est bien plus présente que la première. Il y a beaucoup (énormément, voire trop ?) d'effets dans la guitare, et on retrouve régulièrement des structures assez semblables dans les morceaux : un début assez calme, suivi d'envolées bruitistes, limite stoner, qui ne m'enthousiasment pas plus que cela. Parfois cela change, on peut se rapprocher d'un genre de post-punk teinté de cold, mais cela n'est pas forcément beaucoup plus concluant, et ce qui me désole le plus est la confirmation de mon manque d'appétence pour les harmonies vocales. La pratique d'une petite machine par le bassiste n'apporte guère non plus à la musque du groupe, qui au fil des minutes me convainc de moins en moins. Bref, si une bonne partie des spectateurs semble avoir apprécié ce qui nous a été proposé, je reste pour ma part sur ma faim, ou plus précisément ce n'est pas ce concert qui m'aura rabiboché avec le vocable "psych" dans une appellation de genre musical...

 

Mais c'est surtout pour le deuxième groupe que je me suis déplacé ce soir, puisque j'avais énormément apprécié les deux concerts du trio belge Empereur, lorsque j'avais pu les voir en... 2015 ! Depuis, le quatuor a perdu son clavier (dont les parties sont enregistrées), mais en termes d'excitation c'est bien la seule perte à noter, tant, après un mandalas introductif qui prend le temps de s'étirer, le groupe nous offre des pépites (post-)punk très propres, où la basse reste très présente, où la batterie métronomique assure la tenue des morceaux, et où la guitare est excitante à souhait. Ces titres sont souvent très concis, avec des fins parfois abruptes, mais l'essentiel est que l'ensemble soit à la fois très tendu et bluffant, et c'est le cas, car en une grosse demi-heure de prestation on a le sentiment d'avoir bénéficié du double, il faut dire qu'en dehors d'un changement de basse impromptu (qui n'aura pas fait perdre le fil du set aux musiciens), le groupe enquille les morceaux sans perdre beaucoup de temps en parlotte, et si l'on doit regretter une seule chose de ce show, c'est que le merch' d'après-set soit famélique : deux disques partis à la vitesse de l'éclair, cela fait qu'on rentre sans rien en stock et donc un peu déçu, mais comme le groupe annonce (enfin !) son premier album pour 2023, gageons qu'on aura l'occasion de se rattraper lorsque les bruxellois reviendront une nouvelle fois nous émerveiller...

Set-list annoncée :

  1. mandalas
  2. amor fati
  3. she was
  4. diavolo
  5. fracture
  6. electric
  7. rumours
  8. still life
  9. expectations
  10. hanging around

 

Après cette démonstration de force, c'est un quatuor qui se pointe sur la scène, attendu de pied ferme par une bonne partie des spectateurs, et si jusqu'alors je n'avais encore jamais entend le nom de Dion Lunadon, c'est l'occasion de parfaire mes connaissances musicales. Le chanteur-guitariste, un bon temps (presque 10 ans) bassiste dans A Place To Bury Strangers (dont la dernière prestation au Trabendo me donne encore des frissons rétrospectifs de plaisir) est accompagné d'une bassiste, d'un guitariste qui gère les machines et d'un batteur, et cela démarre dans un esprit Stooges qui possède également un petit aspect glam/hard-rock. Il faut rappeler que le bonhomme (néo-zélandais) a été également membre des D4, et si je ne suis pas forcément convaincu par les quelques parties de clavier, le reste est plutôt de bon aloi et très largement écoutable. Pour être franc, je ne reste pas jusqu'au bout de ce concert, mais c'est plus par fatigue qu'autre chose, et je me dois donc de me pencher sur la discographie (conséquente, donc) du chanteur sous ses divers avatars : objectif fixé, mais sans date limite, tant je suis en retard sur ce que je dois écouter (et lire, et regarder...).

 

La suite, c'est une soirée avec Lydia Lunch et Marc Hurtado, ce jeudi à la Station.

 
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