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l'ayatollah du rock
9 novembre 2022

[Twenty Something] un bel anniversaire !

Date : mercredi 9 novembre 2022

 

Le label Twenty Something (petit frère de Nineteen Something) a décidé de fêter ses 5 ans à l'International en ce mercredi soir, offrant au passage un CD sampler aux spectateurs (c'est plutôt cool), et amenant 3 groupes bien divers de l'écurie dans la salle parisienne, en termes géographiques ou musicaux...

 

C’est un trio qui entame la soirée : Gil vient d'Angers, et est mené par l'ancien leader des Dirty Hands (et aussi, pour l'anecdote, speaker du SCO), et l'espace de 45 minutes nous allons avoir droit à des morceaux qui nous ramènent quelques années en arrière, sur lesquels la basse est prééminente, le guitariste-chanteur se contentant souvent de quelques envolées sans que son instrument soit présent en permanence. La filiation avec les groupes passés du chanteur est évidente, et si la voix évoque régulièrement Noir Désir, le batteur fait le job avec pas mal de talent, même si je ne suis pas forcément fan des instants où il tape sur ces cercles de caisses... En revanche, je suis moins convaincu par les morceaux un poil plus lents, surtout quand ils sont accompagnés de "la la la" en chœur, sans doute ne suis-je pas assez pop pour apprécier ces incartades, et le groupe n'ayant pas beaucoup de morceaux qu'il a composés, on a droit à deux reprises : le samuel hall de Bashung (que je n'aurais pas reconnu, vu que mon appréciation de Bashung s'arrête quelques années avant "fantaisie militaire"), plutôt agréable et efficace, et un holiday in cambodia ("une reprise des Beatles", annonce le chanteur) qui sous couvert d'hommage à DH Peligro, batteur des Dead Kennedys décédé il y a peu, ne me semble pas totalement aboutie, que ce soit musicalement ou vocalement, les textes originaux étant parfois adaptés ou mâchouillés... Au bout de cette prestation, je constate qu'on a connu bien pire première partie, mais que cela ne dépasse pas forcément pour moi le stade du "sympa mais sans plus"...

 

Les deux premières fois que j'ai vu les Foggy Bottom en concert, je n'ai pas été vraiment convaincu par leur "disto-pop", pour des raisons différentes (un son désastreux à l'Ess'Pace, un clavier bien trop présent à la Dame de Canton), je compte donc sur cette soirée pour remettre les pendules à l'heure et comprendre pourquoi on me dit autant de bien du groupe depuis longtemps... Ce soir, c'est formule en trio pour les Thionvillois, avec un batteur bien en place derrière le duo guitare-basse-chant en avant-scène, et d'entrée de jeu je note une réverbération bien trop importante pour moi de la voix du chanteur-guitariste, accompagnant une basse bien trop saturée. Autant dire que malgré mes efforts, j'ai bien du mal à totalement apprécier ce qui nous est proposé l'espace de ces 45 minutes, puisqu'avec un début compliqué on a tendance à se focaliser sur ce qui coince : ainsi, le chant et les chœurs frisent parfois le faux, de temps en temps on a l'impression que Jean-Louis Aubert habite la voix du chanteur, et plus globalement les morceaux ne m'emballent pas plus que cela... Et quand Elsa (les Soucoupes Violentes) monte sur scène pour ajouter son clavier aux morceaux, cela ne fonctionne qu'une fois sur les trois titres, car sur les deux autres le clavier est quasiment inaudible (on connaît les difficultés acoustiques dans cette cave...). Au final, c'est encore un échec pour moi, et décidément il sera dit que ce n'est pas encore ce soir que j'aurai succombé aux Foggy Bottom...

 

Ce sont les régionaux de l’étape qui sont chargés de clore cette soirée, les Soucoupes Violentes sont dans leur composition la plus habituelle, avec Manu derrière les fûts et Tintin à la basse et aux chœurs, accompagnant le duo Elsa-Stéphane (clavier/chœurs et guitare/chant) pour nous proposer une set-list encore une fois différente des dernières fois qu’on a vu le groupe en concert. Aujourd'hui, le dernier album en date ("in & août") va avoir la part belle (7 titres), à commencer par l'inaugural je ne sais pas faire, qui permet à la fois de constater que la balance est bonne, qu'on entend bien les instruments et les voix, et surtout que le toujours très classieux Stéphane est en grande forme, et que ses musiciens ne sont pas en reste, ce qui va permettre de nous offrir une prestation pleine d'énergie et de bonne ambiance, sous le signe d'un "garage-punk sixties" très au point, qui met en valeur chacun, y compris un clavier très présent mais qui n'abuse pas - le risque existe pourtant, avec ce genre de machines... On a donc droit à des morceaux récents, au sein desquels s'intercalent des titres plus anciens, datant d'après la reformation (sur tes lèvres, lost weekend) mais aussi de bien avant, comme ce dans ta bouche ('qui date du pré-jurassique, et n'est pas sexuel' précisera Stéphane) ou les incontournables rester au lit ou l'indifférent. Le public relativement nombreux (soit une cinquantaine de personnes) est massé devant la scène et danse, chante, apprécie dans tous les cas les morceaux (anciens et récents), et c'est d'autant plus normal que le groupe est vraiment au point et soudé, à tel point que l'habituel incident technique (un problème de basse) ne désarçonnera personne, le concert repart comme si de rien n'était, et le set qui était censé se terminer à 23h déborde allègrement, à tel point qu'un mini-rappel est même accordé aux musiciens (et aux spectateurs, bien sûr), histoire de boucler quasiment une heure très intense, totalement réussie, et qui laisse donc très intéressé par les futures compositions du groupe, puisque a priori une petite dizaine de nouveaux morceaux sont en gestation bien avancée... Comme toujours avec les Soucoupes, le voyage musical a été excellent et sans encombre, on ne peut que vous inciter à les accompagner dans leurs voyages !

Set-list :

  1. je ne sais pas faire
  2. sur tes lèvres
  3. rester au lit
  4. pas pour eux
  5. tout ce que je touche
  6. walk the line
  7. k.o. par terre
  8. dans ta bouche
  9. stand by me
  10. make you mine
  11. l'indifférent
  12. paper dolls
  13. silly thing
  14. déjà oubliée
  15. Rappel : lost weekend
  16. coz i luv you

 

Si tout va bien dans les transports en commun, demain ce sera Trabendo avec New Model Army.

 
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