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l'ayatollah du rock
26 février 2022

[les Wampas] l'autoroute vers le paradis

Date : samedi 26 février 2022

 

C'est toute une aventure pour aller voir un concert hors de région parisienne : il faut emprunter une voiture (merci Marion !), réussir à y insérer tous les amis volontaires (objectif atteint, mais Porte de Clignancourt un samedi à 18h, c'est bien bouché !), puis réussir à retrouver la route menant à Pont-Sainte-Maxence (là, c'est plus simple - et ça rajeunit un peu d'y remettre les pieds, plus de 30 ans plus tard...), retrouver la délégation municipale eudoise ("Le Longchamp", le meilleur troquet de Pont !), faire un passage par le kebab pour éponger le Picon, puis enfin rejoindre la Manekine, la "salle intermédiaire régionale", en ayant au passage zappé la première partie ("Inspiré par Whitesnake, Bon Jovi ou Motley Crue", on n'a pas pris le risque de mal démarrer la soirée...).


Il est 22h10 lorsque les lumières s'éteignent et que les Wampas entament leur prestation, la salle est bien remplie sans être totalement bondée, le public est partiellement familial, partiellement fanatique, et plutôt bienveillant dans tous les cas, et Didier et ses quatre musiciens (on notera que Didier utilisera très régulièrement une guitare) démarrent relativement tranquillement, on a l'impression que les deux premiers titres sont là pour vérifier que chacun est OK, et dès les chinois vont sur la lune on sent que la machine Wampas est en route, le gros son est là (mais pas trop fort, les normes sont évidemment respectées), et Didier ne va pas mettre très longtemps à venir dans (ou sur) la fosse, la set-list qui s'appuie généreusement sur le dernier album en date "Sauvre le monde" (un nouvel album est en route, dont nous n'aurons aucun extrait ce soir) est suffisamment pêchue pour que le public réponde avec ferveur au punk-rock qui nous est octroyé : ça danse, ça rit ou sourit, ça participera quand il le faudra ("le plus grand wall of death de l'histoire de Pont-Sainte-Maxence" sur comme un punk en hiver, en deux versions successives), et surtout les spectateurs apprécient totalement, peu importe leur âge... Si la section rythmique (Niko/Jean-Mi) est fidèle à elle-même, imperturbable, carrée, toujours redoutablement efficace), les deux guitaristes (Effello et Tony Truant) sont au taquet, Effello assume de plus en plus le rôle de patron tandis que Tony est plus libre, mais ce soir hormis une perte d'oreillettes qui le déstabilisera l'espace de quelques secondes il sera toujours en place, toujours présent, et n'hésitera pas à l'occasion à épauler Effello sur certains chœurs. Bien sûr, à force de voir le groupe on sait que certains moments vont être un poil plus calmes (jenny et ce chant incomparable de Didier, dont on se demande toujours comment il peut tenir sur la durée d'une chanson, joëlle), cela permet à certains d'aller refaire le plein de cervoise, aux autres de reprendre des forces avant de se remettre à pogoter, et il faut avouer que les occasions sont légion : si manu chao demeure LE tube du groupe, que même les moins rockers des spectateurs semblent reconnaître, les plus récents léonie ou l'autoroute des gros porcs (ma favorite sur le dernier album) permettent de se bouger un maximum (ou pour moi d'agiter le genou à un rythme dépassant celui du lamantin), et on ne parle même pas ici des incontournables yeah yeah ou les bottes rouges. Il y a toujours un aspect imprévu dans un concert des Wampas, le premier survient lorsque Didier demande à son régisseur d'aller lui chercher "la plus belle chaise" dans les coulisses, puis décide d'y aller lui -même, en vain, résultat le passage "assis sur la foule" se fera avec une chaise bien lourde, qui lui offre quelques frissons (le retour sur scène se fera en slammant directement sur les spectateurs), en revanche le deuxième doit être bien plus rare : alors que tout se passe donc pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles (Didier mentionnera plusieurs fois la situation en Ukraine, sans discours mais cela relativise tout de même les choses), un spectateur (déjà passé plusieurs fois sur scène de manière anodine) s'empare du micro de Didier pour reprocher au groupe de n'avoir pas dédié ce concert à un ami décédé qui a demandé à jouer du Wampas à son enterrement... Stupeur, gêne sur scène, incompréhension, d'autant que le principal reproche est de n'avoir pas répondu à un mail envoyé pour effectuer cette demande, le malaise subsiste pendant quelques dizaines de secondes, le temps pour Didier et ses comparses d'avouer n'avoir pas été informés de cette demande, de se remettre les idées en place et de trouver une petite pirouette pour remettre le concert sur ses bons rails, tout en rendant un hommage régulier au défunt, et comme en plus cet épisode s'est déroulé juste avant roy, chanson elle-même consacrée à un collègue décédé de Didier, il faudra quelques minutes pour que chacun se remette totalement dans le set. Heureusement, derrière c'est l'heure de faire monter des enfants sur scène pour le traditionnel épisode de Noël (ce soir c'est noël), qui enchaîne sur la scène ouvertes aux femmes (où sont les femmes/petite fille), et après un les wampas sont la preuve que dieu existe qui a trouvé sa place régulière dans les setlists du groupe, on termine avec c'est juste une petite voix, histoire de calmer tout le monde avant la sortie de scène.

Évidemment, on n'en a pas encore terminé, le quintet revient rapidement pour un rappel roboratif, puisque comme une vomissure triangulaire (lui aussi, il fait son trou) est suivi d'un rimini très largement repris en chœur par un public qui profite des dernières minutes pour jeter ses dernières forces dans la bataille, et on termine presque classiquement, mais toujours aussi efficacement, avec un que Didier fait durer (et encore, les "didier wampas est le roi" entonnés pourraient durer encore plus longtemps que le public ne s'en lasserait pas), pour terminer là aussi habituellement, avec for the rock qui permet au groupe de quitter la scène après plus d'une heure et demie sans que les spectateurs se sentent floués ni ne réclament réellement de second rappel. C'était donc à la fois du classique, de l'imprévu voire de l'improbable, mais à voir les visages rayonnants lorsque les lumières se sont rallumées et que tout le monde se retrouve au bar ou au merch', pas grand monde n'aura été déçu de cette prestation, aucune récrimination de notre côté en tout cas, su quelques titres de notre panthéon personnel manquaient dans la setlist cela n'a en rien gâché la soirée, et comme le retour se passera sans difficulté, on ne regrettera évidemment pas au final d'avoir effectué le déplacement !

 

Set-list :

  1. Sauver le Monde
  2. L'aquarium tactile
  3. Les chinois vont sur la lune
  4. C'est l'amour
  5. C'est politique
  6. Comme un punk en hiver
  7. Punk ouvrier
  8. Joëlle
  9. Manu Chao
  10. Tournesol
  11. Rising
  12. Leonie
  13. Les bottes rouges
  14. L'autoroute des gros porcs
  15. Jenny
  16. Yeah Yeah
  17. Roy
  18. Ce soir c'est Noël
  19. Où sont les femmes/Petite fille
  20. Les Wampas sont la preuve que Dieu existe
  21. C'est juste une petite voix
  22. Rappel : Comme une vomissure triangulaire
  23. Rimini
  24. For the Rock

 

La suite ? Après avoir accueilli Effello (et les Extraterrestres) à Konstroy ce dimanche, on va sans doute se reposer un peu (le concerts des Chats est reporté en juin, donc mon prochain billet est pour fin mars avec Whispering Sons), sauf à aller tester des nouveautés (ou vieilleries) à l'International, au Supersonic ou ailleurs dans les semaines à venir...

 
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