Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'ayatollah du rock
22 décembre 2021

[the Choices] real love

Date : mercredi 22 décembre 2021

 

C'est mercredi soir, et probablement le dernier concert de l'année pour moi, soit le 35e pour 2021 (en 2020, le compteur s'était arrêté à 23...), on va donc essayer d'en profiter en se rendant au Supersonic, qui sans être bondé se révèlera plutôt bien rempli pour un soir de semaine et de vacances de Noël.

 

On commence à bien connaître the Choices, le quatuor qui entame la soirée, puisqu'on l'a vu sur scène et reçu chez Konstroy il y a peu, mais ce soir, après un premier titre sur lequel j'ai l'impression que les instruments sont totalement séparés (cette étrange impression reviendra sur un autre titre, un peu plus tard), tout se met rapidement en place et on comprend mieux ce que les musiciens ont voulu dire après leur mini-tournée hispano-sudiste : les enchaînements sont parfaits, on n'entend pas le moindre pain, et les titres sous forte influence punk-rock anglais 77 peuvent donc montrer toutes leurs qualités et leur efficacité. La base rythmique basse-batterie est d'une solidité à toute épreuve, l'ami Walter et son comparse Nicolas sont au taquet d'un bout à l'autre des 45 minutes, et cela permet donc au duo de guitaristes (Damien, lead guitar et Jenny, rythmique) d'être totalement à l'aise pour présenter au public pas forcément conquis d'avance (il y a pas mal de spectateurs venus pour l'un ou l'autre des deux groupes à suivre) des morceaux qui varient les tempos, et sur lesquels Damien n'insiste pas vraiment pour jouer au guitar hero. Le chant de Jenny est lui aussi varié, la voix rauque peut se faire plus douce, et les chœurs des trois musiciens qui l’entourent sont eux aussi bien au point. Les références sont évidentes quoique loin des copies conformes, et même la reprise (habituelle) du boys will be boys des Undertones est d'autant plus intéressante que la voix de Jenny est très éloignée de celle de Feargal Sharkey... Le public apprécie le set, sans pour autant sombrer dans l'hystérie totale, mais on sent qu'au bout, lorsque le groupe a terminé son set (au cours duquel Konstroy aura été salué deux fois), la perspective d'un inespéré rappel semble ranimer les troupes, mais ce n'est qu'un feu de paille, car la timing est serré, et le rappel impossible. Dans tous les cas, cette prestation aura eu le mérite de mettre des sourires sur tous les visages, et donné l'envie de se réécouter, au hasard, la version studio de owner of my heart...

 

Un changement de plateau plus tard, et c'est un trio lyonnais qui entame son set : Quai Bondy, dans une formule classique guitare-basse-batterie, est censé "allier post-punk et garage-rock", et on ne s'étonne pas trop d'y entendre en première approximation des réminiscences d'Idles, rapidement associées à un aspect arty à la Talking Heads, avec un premier titre qui donne surtout l'impression de n'être qu'une longue intro qui ne débouche sur rien. Cette première réaction un peu mitigée ne va malheureusement guère évoluer au fil des minutes, en dépit de morceaux qui ne se ressemblent pas forcément, mais qui me dérangent souvent car donnant le sentiment qu'il ne s'agit la plupart du temps que d'enchaîner des parties plus ou moins punchy, sur lesquelles le chant (très) haut perché du bassiste (on pense aux Hives, souvent) rivalise avec ses cris, et cela me semble globalement vain. Ce n'est pas qu'on puisse nier que les trois musiciens savent y faire avec leurs instruments, et on constate dans le même temps que la fosse bouge beaucoup plus que pour The Choices, par exemple, mais j'ai trop de mal à trouver une ligne directrice pour réussir à m'accrocher pour tenter de comprendre voire apprécier ce qui se passe sur scène. On ne niera pas non plus que, visuellement parlant, le trio réussit à attirer l’œil pour ne pas le lâcher, mais comme généralement c'est surtout ce qui passe par les oreilles qui m'intéresse dans la musique, je ne me laisse pas emporter par la fièvre qui parcourt le public. En analysant bien la chose, j'ai surtout l'impression que les morceaux pourraient bien tenir avec uniquement le bassiste-chanteur, la batterie et la guitare ne servant souvent que d'ornementations, hormis bien sûr en rappel où l'on semble se rapprocher plus d'une approche métallique de la musique - sans pour autant que je m'enthousiasme pour le cuba libre proposé (on ne parle pas de cocktail, ici). Comme en sus, je ne comprends rien à ce qui sort des micros, que ce soit pendant les chansons ou pendant les interludes, je termine cette cinquantaine de minutes un poil interloqué, me demandant ce que j'ai pu rater pour ne pas sembler aussi appréciateur que l'immense majorité des spectateurs : peut-être faudra-t-il en passer au préalable par la version studio pour entrer dans l'univers du trio ?

 

Vous comprendrez qu'après une telle lutte auditive, l'arrivée sur scène du quatuor rennais Clavicule, que j'avais pourtant bien apprécié il y a quelques semaines à l'International, ne se fasse pas dans les meilleures conditions. Le garage-rock à connotation grunge est puissant, très efficace, mais ce soir c'est un peu tard pour moi, je ne suis plus dans le mood pour profiter à plein du concert, alors j'abandonne les lieux après un gros quart d'heure, sachant que je reverrai les Bretons avec plaisir à une autre occasion !

 

La suite, ce sera donc (on espère ne pas avoir de mauvaise surprise) en 2022, avec déjà un programme copieux tout au long de l'année, avec (dans le désordre chronologique, et en me limitant aux certitudes, car il y a encore d'autres concerts annoncés qui font envie) Bambara, Blood Red Shoes, Chats, Cure, Einstürzende Neubauten, Happy On The Road, New Model Army, Steel Pulse, HF Thiéfaine, Paul Weller, Washington Dead Cats, Whispering Sons...

 
Publicité
Publicité
Commentaires
l'ayatollah du rock
Publicité
Archives
Pages
Derniers commentaires
Newsletter
17 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 92 252
Publicité