Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'ayatollah du rock
17 novembre 2021

[Antisocial Network] gentrification

Date : mercredi 17 novembre 2021

 

On l'avait déjà vérifié il y a quelques semaines, on a ce soir la confirmation que le mercredi n'est pas forcément un bon soir pour attirer du monde à l'International, car même si ce n'est pas totalement vide, le manque de densité incitera les groupes à tenter de ramener les spectateurs devant la scène, alors que chacun a plutôt tendance à s'en éloigner et à rester dans l'obscurité...

 

Même si on a reçu le groupe chez Konstroy en mars, c'est la première fois que je vois Antisocial Network sur scène. Emmené par la chanteuse-guitariste Éloïse (chroniqueuse précise chez Tatapoum), le quatuor (guitare-basse-batterie pour ses compères) nous propose un punk-rock peu agressif, qui repose beaucoup sur le chant (quasi parlé) et les textes, et c'est là que le bât blesse le plus ce soir : on ne comprend pratiquement rien de ce qui sort des micros, on perd donc beaucoup à lutter (souvent en vain) pour appréhender les textes (engagés et plus qu'intéressants), et on se contente donc la plupart du temps de la version instrumentale des titres (j'exagère, mais pas tant que ça). Pourtant, cela prend régulièrement un aspect 10 Petits Indiens, en moins speed mais avec le même esprit, et les morceaux, qui s'achèvent parfois de manière un peu abrupte, peuvent échapper au modèle classique couplet-refrain, ces petites variations à l'intérieur des titres s'avérant souvent inattendues et toujours intéressantes. Si le groupe n'échappe pas à quelques (petits) pains, ils sont rares, et n'empêchent pas le public d'être très attentif et appréciateur, et le manque d'enchaînement entre les morceaux peut facilement s'expliquer par un manque d'habitude de la scène - le COVID n'étant finalement qu'une pierre de plus dans le jardin des difficultés existant pour jouer pour un groupe parisien. Parfois, le son est un poil cheap, il est clair que le groupe ne fait pas dans l'exubérance musicale et sonore, mais la set-list comporte suffisamment de morceaux bien aboutis et d'autres titres à fort potentiel (dans ma version de la bonne musique, évidemment) pour que personne ne se formalise lorsque Éloïse s'arrête avant la fin de la fille qui tombe (titre à confirmer). D'ailleurs, en guise de rappel, le groupe nous offre la version complète de ce même titre, qui reste en mémoire tant par sa musicalité et ses textes (oui, de temps en temps on entend quelque chose quand même) que par les chœurs qui font un poil (trop à mon goût) chœurs de chansons de marins. Mais globalement on ne se plaindra pas de cette grosse demi-heure, qui aura permis, dans les conditions acoustiques que l'on connaît ici, de valider l'a priori favorable qu'on avait pu avoir à l'écoute des démos du groupe. À suivre donc, en espérant de meilleures conditions pour encore mieux apprécier les prochaines prestations...

 

Il ne faut pas trop traîner au bar si l'on ne veut pas rater la suite de la soirée, car le trio Deeva (deux guitares, batterie) ne tarde pas à s'installer et à entamer son set. D'entrée, on remarque que le chant (féminin, là aussi) est très assuré, assumé et de qualité, on note également que le groupe fait dans un genre de power rock légèrement trop lourd pour moi (plus lourd qu'énergique, à mon sens), même si les solos de guitare ne font pas leur apparition sur chaque morceau. J'entends une base grunge là-dedans, c'est peut-être ce qui m'empêche de céder à l'enthousiasme, contrairement à une bonne partie des spectateurs qui ne cachent pas leur appréciation et leurs applaudissements. Étonnamment, on entend très bien les textes, ici, il faut croire que le travail de l'ingé-son ne donne pas le même résultat suivant les groupes sur scène, mais on entend également très bien les parties non jouées et pré-enregistrées, y compris lorsqu'il s'agit de sonorités un brin synthétiques qui n'apportent pas forcément grand chose aux morceaux. Vous l'aurez compris, Deeva fait partie de ce genre de groupes que je pourrais très bien apprécier, mais auquel il manque quelque chose (ou qui a quelque chose en trop) qui fait que je passe plutôt à côté - sans non plus quitter la salle, car ce n'est pas du tout désagréable, mais je ne chercherai pas forcément à revoir le trio à tout prix... Après ces 3/4 d'heure, on remonte au bar, et je dois avouer qu'une flemme suffisante m'empêchera de redescendre devant la scène pour le dernier groupe, un Dealing for Dimes qui semble (de loin) plutôt énergique et qui occupe bien la scène : on le découvrira une autre fois...

 

La suite, ce sera probablement dès vendredi soir, avec plusieurs choix : en l'absence inopinée de TV Priest au PItchfork Festival, il reste la possibilité de revoir les 3 Gnomes (avec Fab Mods et Donald Drunk) au Rigoletto, ou de revoir Kumusta à l'International...

 
Publicité
Publicité
Commentaires
l'ayatollah du rock
Publicité
Archives
Pages
Derniers commentaires
Newsletter
17 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 92 264
Publicité