Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'ayatollah du rock
14 décembre 2019

[Ludwig Von 88] fier et punk

Date : samedi 14 décembre 2019

 

Si la RATP est en service très minimum en ce moment, cela n'empêchera pas le Trianon d'être (très) bien rempli en ce samedi soir, même si on imagine que certains ont dû déclarer forfait - on verra quelques trous dans la salle, surtout au niveau des sièges aux balcons.

 

Puisque tout semble paré pour passer une bonne soirée, les quatre membres constituant les Ludwig Von 88 (guitare, basse, machines et chant) débarquent sur la scène bien remplie (des fleurs partout...), le guitariste se branche, le bassiste aussi, les machines sont prêtes, et puis... faux départ ! Il faudra une bonne  minute pour dépatouiller l'affaire (un problème de pédale de lancement des rythmes en boîte), heureusement Karim (chant) est là pour détendre l'atmosphère, et quand enfin cela peut repartir d'un bon pied, c'est sur la vie d'mon père qui surgit, autant dire que ceux qui craignaient un set avec plus de nouveautés que de titres anciens sont immédiatement rassurés, le public reprend en chœur les paroles, bien sûr (même sur les morceaux tout neufs, comme on le notera un peu plus tard), et ça commence à bouger dans la fosse, et un peu partout ailleurs il faut bien l'avouer... Le groupe ne s'est pas laissé démonter par les soucis techniques, on le sent très en forme, qu'il s'agisse des musiciens ou du chanteur, qui a toujours la répartie adéquate (y compris quand lui échappe un "encore toi !" en constatant qu'un relou monte et remonte sur scène pour y squatter jusqu'à ce qu'il se fasse (très gentiment, pour le fait) jeter dans la fosse), et très vite on remarque que le quatuor a tendance à prendre du volume, puisque ce ne sont pas moins de quatre cuivres qui viendront plus ou moins régulièrement s'incruster sur certains titres, et on ajoutera même les interventions de Toto (de Tournan en Brie, si j'ai bien compris), qui relaiera Karim sur une paire de titres, dans un style plus ragga que le chanteur habituel (sur frère bavarois, par exemple). Le groupe occupe donc la scène à plein, même si les slammers ne cesseront pas une seule minute d'y faire un petit tour, et ce n'est rien de dire que le public est heureux, hilare, totalement à fond, et même jean-pierre ramone recueille les suffrages, alors qu'il est le premier des titres tirés du dernier album (encore tout chaud) "20 chansons optimistes pour en finir avec le futur". Il n'y a pas eu de round d'observation, mais on peut constater que la température prend quelques degrés supplémentaires à partir de hlm, que l'on peut considérer comme l'un des hymnes du groupe, et il n'y aura à vrai dire pas de baisse par la suite... Les présentations des titres sont assez succinctes, mais largement suffisantes tant les spectateurs sont surtout là pour profiter de la musique et des paroles ("oui oui's not dead !", ça c'est du détournement de crête ou je ne m'y connais pas !), et si on cherche du côté des substances illicites, on a le choix : entre j'ai gobé du lsd et pocahontas, vous avez le choix des armes, dans tous les cas le public est en extase, et reprend même sans honte le nous sommes des babas - la déchéance guette la foule ! Preuve que Didier Wampas n'est pas le seul rocker français à aimer le cyclisme, c'est louison bobet for ever qui fait encore changer de plateau dans la foule, mais il faut reconnaître que les huées accompagnant la présentation de en avant dans le mur sont réjouissantes, même si attendues. On attaque ensuite la partie guerrière du set, car de paris brûle-t-il à pour que brillent les patries seul club med se démarque du côté militaire (oui, il y a également marche et sur les sentiers de la gloire, on comprend que Nobru et Charlu aient conservé leurs casques kaki à portée de têtes), et si 30 millions d'amis ramène un peu de calme et de fantaisie dans la salle, c'est pour calmer tout le monde après un sprint au galop qui aura emmené tout un chacun plus haut, plus fort et plus fou évidemment...

Le temps d'une mini-pause (ça fait une bonne cinquantaine de minutes que tout le monde est à fond) et le groupe revient sur scène, Karim ne divisant finalement pas la piste entre danseurs de disco et pogoteurs, c'est un bon mélange avec disco pogo night, le single (si la notion a encore un sens) tiré du dernier album qui agite les jambes des spectateurs, et si on ne crachera pas sur pousse de bambou, il est évident que le medley qui va suivre aura achevé tout le monde, puisque vont s'enchaîner des extraits (suffisamment longs pour permettre de reprendre les paroles) de assez, fistfuck playa club (les Satellites), harry callahan et bière et punk, là on a atteint là crème, le top, bref de quoi vaincre les ultimes réticences de ceux qui seraient jusque-là encore restés sur leur faim !

Et comme les meilleures choses ont une fin, mais qu'on repousse au maximum, le groupe nous offre une deuxième rappel, avec william kramps qui va précéder un houlala ! étiré à l'envi, sur lequel les énormes ballons de baudruche vont refaire leur apparition, ainsi que les derniers jets de cotillons, histoire de bien faire comprendre que ces presque 1h45 auront été festifs, joyeux, totalement réussis, et que cette dernière date de la tournée n'aura pas été écourtée, loin de là, le public parisien aura été gâté (ô combien !), mais on aimerait bien savoir ce que le concert de la veille à Rouen (Ludwig + Toy Dolls) a pu coûter en cotillons et autres ballons - on attend que les spectateurs normands nous racontent !

Dans tous les cas, ce retour des Ludwig fait plaisir, aux spectateurs comme aux musiciens, cela s'est vu sur scène, on espère qu'ils ne vont pas retourner en hibernation trop longtemps...

 

Set-list :

  1. Sur la vie d'mon père
  2. Oui Oui et la voiture jaune
  3. Mon cœur s'envole
  4. Jean-Pierre Ramone
  5. HLM
  6. Guerriers Balubas
  7. O Tchang
  8. Bilbao / Frère bavarois / Bilbao
  9. Sebastiano Furioso
  10. New Orleans
  11. J'ai gobé du LSD
  12. Nous sommes des babas
  13. Louison Bobet for Ever
  14. Pocahontas (chaque fois)
  15. En Avant Dans Le Mur
  16. Paris brûle-t-il
  17. Club Med
  18. Marche
  19. Sur les sentiers de la gloire
  20. Pour que brillent les patries
  21. Sprint
  22. 30 millions d'amis
  23. Rappel : Disco Pogo Night
  24. Poussière d'empire (Pousse de bambou)
  25. Assez ! / Fist fuck playa club / Harry Callahan (I wanna be a poulet) / Bière et punk /
  26. Rappel 2 : William Kramps le tueur de bouchers
  27. Houlala !

 

La suite, ça pourrait bien n'être qu'en 2020, avec la soirée de soutien à FPP au Cirque Électrique le 17 janvier, mais il y a quand même des chances de trouver quelques concerts d'ici-là...

 
Publicité
Publicité
Commentaires
l'ayatollah du rock
Publicité
Archives
Pages
Derniers commentaires
Newsletter
17 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 92 207
Publicité