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l'ayatollah du rock
21 octobre 2019

[Les Morts Vont Bien] dormir rêver mourir

Date : lundi 21 octobre 2019

 

 

On se doutait qu’il n’y avait pas beaucoup d’intérêt à se dépêcher de rejoindre l’International en ce lundi soir, et effectivement si l’horaire annoncé est 19h, en se pointant sur les coups de 20h on a encore une demi-heure avant que les concerts ne commencent. Remarquez, l’happy hour (3,5€ la pinte, on ne fait pas semblant !) dure jusqu’à 21h, on peut donc à peu de frais se prendre un petit verre…

 

C’est le premier soir d’un nouveau festival appelé Obernoir Festival, qui s’étale sur toute la semaine avec une programmation assez intéressante et pointue, et cela démarre avec un one-man-band troyen, nommé Rivière de Corps, qui officie derrière une montagne de machines, et ceux qui craignaient un set technoïde basique vont rapidement en être pour leurs frais. En effet, on est ici dans un univers bien dark, sombre et oppressant, où le chant hyper réverbéré est malaxé, trituré, et régurgité, de telle manière que la première comparaison qui viendrait à l’esprit pour l'ensemble serait un genre de « pornography » en tendance légèrement harsh noise… Sur la grosse demi-heure de set, on aura droit à une seule et infime interruption, sinon le son est permanent, le spectateur n’a pas le temps de reprendre son souffle, et pour tout dire c’est à la fois impressionnant et efficace, et la vingtaine de spectateurs présents reste bien accrochée devant la scène, visiblement touchée par cette performance. Comme quoi on a déjà rentabilisé le déplacement...

 

On les avait ratés début juillet au Supersonic, par la faute d’une affluence record, ce soir on est bien plus tranquilles pour assister au set de Les Morts Vont Bien, le duo amiénois (d’où les t-shirts « Amiens Mertopôle ») tournant avec son premier album éponyme sous le bras, mais n’ayant pas changé sa façon de faire. Sur scène, un duo, elle derrière ses claviers/machines, lui derrière sa guitare, ses percussions, ses cloches ou sa guitare à plat, on sait qu’ils œuvrent ensemble ou séparément dans beaucoup d’autres groupes (Headwar, Usé, Roberto Succo, Badaboum…), et si les deux utilisent des micros, les voix sont trafiquées, déformées, et constituent réellement des instruments supplémentaires. Pour ceux qui n’ont pas d’idée relative à ce que le groupe peut proposer, on pourrait par exemple dire qu’il s’agit d’un mélange entre Lucrate Milk et X-Mal Deutschland, qui se seraient chargés d’écrire des bandes originales pour Dario Argento qui adapterait la famille Addams, histoire d’y placer les différents aspects des morceaux : les adjectifs sombre, décalé, improbable, tribal viennent immédiatement à l’esprit, on peut ajouter foutraque et bancal, incertain aussi (Nico perd l’une de ses cloches en l'agitant, mais on ne s’arrête pas, le sens du spectacle est supérieur à sa pratique réelle…). Dans la salle, la transe brutale et rythmée crée un pogo déviant, on se jette au sol comme on s’agite en tous sens, et si l’avant-dernier morceau, plus clair que les autres, semble une anomalie dans la set-list, on termine le concert comme on a passé une partie de ces ¾ d’heure, dans une ambiance foutrement agitée et excitante, et lorsque les lumières se rallument on revient à la réalité avec un zeste de regret, mais avec la satisfaction d’avoir pu profiter à plein de ce show. Le duo, bien occupé par ailleurs, se fait rare sur scène, c’est pourquoi on apprécie autant ses prestations, et celle de ce soir dans une ambiance moins surchauffée qu’au Supersonic aura permis d’en apprécier la moindre seconde ! Après cela, difficile de se motiver pour le René Couteau qui clora la soirée, on rentre donc plus tôt que prévu – la semaine est encore longue…

 

Par exemple, c’est dès ce mardi soir que l’on va aller au Petit Bain tester le David J en version solo…

 
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