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l'ayatollah du rock
17 octobre 2019

[LIFE] it's not a con

Date : jeudi 17 octobre 2019

 

C'est jeudi soir, et il y a du monde, beaucoup de monde à l'Espace B, et si on respirera à peu près pendant la première partie, le concert de tête d'affiche verra la température monter très largement, ce qui, en dépit d'une petite clim, mettra tout en monde en sueur, et pas uniquement les musiciens et les pogoteurs...

 

Sur les coups de 20h50, c'est un trio féminin qui grimpe sur scène : en sus d'un nom rigolo, Slurp annonce vouloir faire danser tout le monde, en se trouvant à la croisée du garage rock, du punk et de la pop, et on va vite constater que cette volonté se confirme musicalement, même si le côté punk ressemble plus à un genre de Plastiscines un poil plus énervées (ce n'est pas négatif sous mon clavier), avec quelques parties, surtout en début de set, qui vont jusqu'à évoquer les Bangles. Le chant, en anglais, me semble un peu trop propre pour être énervé/énervant, et si la bassiste arbore un t-shirt 'Hallyday' du pire effet (même mort, il faut qu'on le voie encore partout !), cela ne l'empêche pas de sautiller partout en permanence, au risque de la glissade malencontreuse. Le public (la salle est à moitié remplie, ce qui n'est pas si mal) réagit plutôt bien, même si le côté dansant ne semble pas évident à tout le monde, et au bout de la quarantaine de minutes accordées, les lumières se rallument, et je me dis que sans être désagréable, loin de là, je ne suis pas sûr de retenir grand chose de ce set.

 

Mais qu'on ne s'y trompe pas, comme la grande majorité des spectateurs, désormais bien tassés dans la salle, c'est pour LIFE que je suis venu ici ce soir, le groupe anglais (de Hull, Yorkshire) m'ayant fait deux énormes impressions lors de ses concerts au Trabendo et au Supersonic il y a deux et trois ans. Le quatuor a légèrement évolué, c'est désormais une bassiste qui officie à la 4-cordes, et le groupe tourne pour promouvoir son nouvel album "a picture of good health", dont les titres se taillent la part du lion dans la set-list. Les spectateurs sont à fond dès les premières secondes, et comme le groupe, emmené par un chanteur (dont la voix évoque toujours méchamment celle de Joe Casey de Protomartyr) toujours présent en devant de scène, voire dans la fosse, est lui aussi prêt à en découdre immédiatement, alors on commence avec excites me, titre avant lequel le chanteur va un peu parler, ce sera le cas quasiment tout le temps, sans doute le temps pour les musiciens de se reposer un brin, car on imagine que jouer dans LIFE n'est pas une sinécure : les titres sont souvent concis (moins de trois minutes), hyper énergiques, aux tempos parfois variés (never love again, don't give up yet), et si quelques titres un peu plus anciens se glissent au milieu des nouveautés (in your hands, dédié aux jeunes qui sont l'avenir du monde, ou euromillions), c'est bien sur du récent que les spectateurs s’éclatent le plus, de half pint brotherhood (dédié au fils du chanteur) à it's a con ("fuck Brexit", il n'y a rien à ajouter), un peu plus tard c'est Trump qui en prendra pour son grade, et si le plafond (bas) de la salle souffre un peu, c'est que les slams se multiplient et que des réflexes aboutissent à des coups de pied non maîtrisés... Le trio de musiciens, qui n'était pas manchot dans les configurations précédentes, a encore pris de l'assurance, la bassiste ne reste pas cachée dans un coin, et même le batteur donne de la voix - en plus des baguettes. Le public, alors qu'on n'imaginait pas cela possible, trouve une nouvelle énergie sur ba ba ba, et on ne parle même pas de popular music, qui clôt le set - très momentanément. Car les quatre musiciens ne font même pas mine de quitter la scène - pour cela il faudrait traverser un public chaud bouillant - avant d'entamer le final crawling, sans doute le titre le plus ancien du groupe (il a au moins cinq ans...), et personne ne se plaint lorsque les choses se terminent là, après 55 minutes aussi intenses qu'attendu, et comme la dernière fois on s'était plaint de ne pas avoir assisté à un set dépassant la demi-heure, ce soir on est amplement comblé, et les absents devront le regretter, ce groupe ne s'est pas perdu en enregistrant son deuxième album, il suit les mêmes brisées excitantes et nerveuses, espérons qu'on pourra le revoir chez nous rapidement.

Set-list :

  1. excites me
  2. good health
  3. in your hands
  4. half pint brotherhood
  5. never love again
  6. groin up
  7. hollow thing
  8. it's a con
  9. euromillions
  10. bum hour
  11. don't give up yet
  12. ba ba ba
  13. moral fibre
  14. popular music
  15. Rappel : crawling

 

La suite, c'est dès ce vendredi soir, à la Pena Festayre (ça faisait bien longtemps), avec Stygmate, Justin(e) et les Rats.

 
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