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l'ayatollah du rock
12 octobre 2019

[the Selecter] 110 minute heroes

Date : samedi 12 octobre 2019

 

Le Trabendo affiche complet (depuis quelques temps déjà) en ce samedi soir, on ne s'étonne donc pas de trouver des spectateurs potentiels en train de chercher des places sur le chemin de la salle (pour certains, cela fonctionnera !), et au vu du nombre de têtes inconnues que l'on croisera tout au long de la soirée, on devinera que pas mal de spectateurs seront venus de loin pour assister à cette soirée...

 

Après un DJ set des ORF (Old Reggae Friends) Soundsystem, sous le signe de reggae/rocksteady/ska très old school, ce sont les huit membres de Two Tone Club qui débarquent sur scène. Je n'avais pas vu le groupe de Montbéliard depuis 15 ans, on peut imaginer qu'il y a eu du mouvement dans le line-up, mais la volonté de rester dans le style 2-Tone reste évidente, avec des morceaux qui mordent alternativement sur le ska, le rocksteady, voire la soul - ça, c'était plus inattendu ! Le chant s'effectue en anglais mais aussi en français, avec un préposé au poste qui est bien secondé par le tromboniste, en revanche on ne comprend pas toujours très bien les interventions entre les titres, il doit y avoir pas mal de private jokes ou bien une élocution un peu mâchée... Pendant 3/4 d'heure, les musiciens (guitare-basse-batterie-clavier-trompette-sax-trombone) nous offrent des compositions originales (sauf raté de ma part, ce qui serait envisageable), avec au passage un petit hommage à Ranking Roger en insérant une petite partie de ranking full stop (the Beat), et si je suis plus convaincu par les morceaux plus speed, dans l'ensemble cela reste une bonne première partie, l'envie de quitter les lieux ne nous envahit jamais, et cela permet de chauffer tranquillement les spectateurs qui ont pris le temps de rentrer dans la salle...

 

Après un deuxième DJ-set, de Rhoda Dakar (the Bodysnatchers) celui-là, qui démarre difficilement à cause de problèmes techniques mais qui permet de constater que la dame se débrouille plus que bien en français, il est 22h00 lorsque surgit dans les enceintes l'instrumental the selecter, qui accompagne l'arrivée sur scène des sept membres de The Selecter, avec un quintet guitare-basse-batterie-clavier-sax pour soutenir le duo d’origine du groupe (c'est la tournée anniversaire des 40 ans !) formé de Pauline Black et Gaps Hendrickson. Le set démarre avec la b.o. de "Chapeau melon et bottes de cuir" (the avengers, en VO), mais rapidement on passe aux choses très sérieuses puisqu'on attaque le premier album du groupe avec three minute hero, que suivent out on the streets et time hard, autant dire qu'il ne fallait pas s'éterniser au bar, le public chaud bouillant réagit avec ferveur, et si on regrette un poil de n'entendre que très peu la voix de Gaps lorsqu'il accompagne Pauline, on constatera lorsqu'il aura le leadership vocal un peu plus tard que sa voix, comme celle de sa comparse, reste d'une grande qualité. Le groupe ne peut éviter les morceaux très anciens, évidemment, mais il propose quelques nouveautés, histoire de rappeler que sa discographie ne s'est pas arrêtée en 1981, alors on aura droit à frontline et remember me, tirés du dernier album "daylight", sans qu'on puisse déceler de baisse de qualité dans le set à ces moments, il faut dire que les musiciens qui entourent le duo ne sont pas des manchots, loin de là, et si les titres que chacun connaît par cœur ont un peu évolué, ces petites cures de jouvence sont souvent réussies, on n'est pas dans la redite à la virgule près, mais pas non plus dans le massacre, et les spectateurs, extrêmement connaisseurs du groupe et des musiques interprétées (tout ce qui tourne autour du ska, pour faire rapide) s'en donnent à cœur joie ! Le groupe enquille les titres, on a à peine le temps de reprendre sa respiration entre deux morceaux, heureusement parfois Pauline ou Gaps décident de nous donner quelques explications ou de faire quelques rappels historiques avant de redémarrer pied au plancher, et nul doute que les versions de murder ou missing words auront touché l'ensemble de l'assistance. Le groupe parsème sa set-list de reprises parmi des compositions originales, on a ainsi droit au thème de james bond, mais aussi au train to skaville, hymne des Ethiopians, et cela peut donc skanker à souhait dans la fosse, dans une ambiance extrêmement pacifique et enjouée, et comme le groupe ne fait pas de pauses, le bar ne fait pas le plein, ce qui évite sans doute d'avoir des gueules saoules qui pourraient faire dériver les choses... Après que Pauline se soit amusée à doubler la batterie pendant que Gaps était au chant, et dès que on my radio (là aussi, personne n'aurait compris que l'hymne ne soit pas interprété) se termine, le groupe appelle Rhoda Dakar à venir sur scène, il aurait été dommage de la cantonner à un rôle de DJ-set, elle interprète ainsi son propre (elle chantait dans les Bodysnatchers) ruder than you, avant de reprendre le do rocksteady de Dandy Livingstone, et si les capacités vocales de Rhoda sont éloignées de celle de Pauline, elle compense cela par une tchatche et un sens de la scène assez impressionnants. On n'a toujours pas eu de pause, mais le duo Pauline/Gaps revient sur scène, et c'est too much pressure qui surgit, avec du pressure drop dedans, Rhoda qui est restée sur scène n'est pas la dernière à donner de la voix, et c'est ensuite Prince Buster qui est repris, son madness est magnifié par le groupe, et puisqu'il faut quand même en finir, Pauline dédie le dernier titre à Ranking Roger, en reprenant le can't get used to losing you, que The Beat avait lui même remodelé d'après la version initiale de Andy Williams. On ne niera pas que cette fin de set est un poil émouvante, on se souvient du concert de la Méca il y a une douzaine d'années, et c'est donc après quasiment 1h50 de concert que les lumières se rallument, Pauline est au merch' deux minutes après (elle avait déjà assuré le service avant-vente dès 19h30 !), et on repart donc de là avec le sentiment d'un excellent concert, avec peut-être quelques longueurs, mais c'est du détail, l'essentiel est qu'après The Beat et The Specials il y a quelques années, ma trilogie ska 2-Tone est complète, et je ne regrette nullement le déplacement, les anciens ont gardé le savoir-faire !

 

Set-list :

  1. intro the selecter
  2. the avengers theme
  3. three minute hero
  4. out on the streets
  5. time hard (everyday)
  6. frontline
  7. breakdown
  8. celebrate the bullet
  9. murder
  10. danger
  11. (who likes) facing situations
  12. missing words
  13. remember me
  14. the whisper
  15. see them a come
  16. train to skaville
  17. james bond theme
  18. carry go bring come
  19. on my radio
  20. ruder than you
  21. let's do rock steady
  22. too much pressure / pressure drop / too much pressure
  23. madness
  24. can't get used to losing you



La suite, c'est dès lundi soir avec Boucan au Studio Ermitage (que e ne connais pas), et en fin de semaine on aura Life à l'Espace B, puis les Rats à la Pena Festayre, et enfin les Sisters au Bataclan : il va falloir être en forme !

 
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