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l'ayatollah du rock
29 juin 2019

[Emmanuel Nordwaves] cool cold birthday

Date : samedi 29 juin 2019

 

On ne va que très rarement jusqu'à la Ferme d'En Haut à Villeneuve d'Ascq, ce n'est même que la seconde fois qu'on y met les pieds, en ce samedi bien plus supportable dans le Nord qu'à Paris, mais c'est toujours mémorable. Aujourd'hui, c'est plutôt particulier, puisque la salle a été privatisée pour permettre de célébrer en musique (et en bouffe et boissons, aussi !) les 50 ans d'Emmanuel Nordwaves, et la fine fleur du goth-cold-punk (et autres) nordiste, mais également francilien, et normand aussi... est donc présente pour ce qui est un sacré cadeau d'anniversaire.

 

Bien sûr, il y a eu un petit moment de stress lorsque ce matin les Charles de Goal ont dû déclarer forfait, en dehors du coup dur il fallait réorganiser la soirée, heureusement qu'Emmanuel a plus d'un tour dans son sac, et d'un groupe dans son écurie : à peine de retour de Milan, c'est Dear Deer qui va s'y coller, et il faut avouer qu'en guise de pied levé on aurait difficilement pu faire mieux ! En effet, le duo basse-guitare, même totalement épuisé (cela se voit moins sur Federico, tout empailletté qu'il est, tandis que Sabatel ne peut guère se cacher sous son maquillage), va nous offrir une prestation d'un sacré niveau, en piochant allègrement et sans préférence dans ses deux albums. Si je mets un petit moment avant de pouvoir mettre un titre sur l'introductif nadia comaneci, mes morceaux qui vont suivre vont revenir bien plus vite en mémoire, et la salle (remplie comme pour un concert payant ou presque) va se mettre rapidement à danser. Il faut dire que le post-punk du groupe est largement teinté de rythmes à la limite de l'électro, il est quasiment impossible d'y résister, et comme la bassiste jette ses dernières forces dans cette prestation (en fait, c'est juste une tournure facile, car elle reviendra sur scène plus tard dans la soirée...), avec une présence scénique toujours évidente mais également toujours au service des titres. Mon petit préféré, jog, chat, work & gula-gula est de la partie, mais on note que la set-list a évolué au fil des mois, et un dogflight ou un stracila prennent totalement leur place dans la set-list, qui pour être franc ne comporte pas vraiment de temps plus faibles. Évidemment, un concert des CDG aurait donné une allure plus punk à la soirée, mais personne ne se plaindra du duo lillois, qui terminera son temps imparti avec une impeccable thanatomorphosis, et on est clairement loin du thème de ce dernier titre : ce soir, il y a de la vie, et aussi de la joie, la décomposition peut encore attendre un peu...

Set-list :

  1. nadia comaneci
  2. claudine in berlin
  3. deadline
  4. jog chat work & gula-gula
  5. dogflight
  6. stracila
  7. statement
  8. clinical / physical
  9. disco-discord
  10. thanatomorphosis

 

Je dois avouer que je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre lorsque les quatre Modèle Martial ont entamé leur prestation, étant passé à côté du groupe à la charnière des années 90, tout comme de Bunker (Strasse), groupes intimement liés par des membres communs. On reconnaît Kristian, le chanteur de No Tears, à la basse et au chant, et on se retrouve à entendre un post-punk plutôt pêchu, bien agréable, même si certaines parties de synthé sont bien trop en avant pour mon goût. Pour être franc, je ne profite que partiellement de la prestation, traînant dans le jardin où l'on peut enfin respirer, mais il est certain que je vais me pencher au plus tôt sur la discographie du groupe, et comme celui-ci s'est reformé l'an passé pour jouer, gageons que j'aurai l'occasion de le revoir sur scène avec plus d'assiduité et de connaissance préalable.

 

Impossible d'imaginer cette soirée sans un concert de Guerre Froide, emblématique groupe de la scène cold-wave française dont Emmanuel est le manager, et si ce soir on subodore que la set-list est assez proche de celle du mois dernier au Gibus, avec tout de même un son de bien meilleure qualité. En effet, si la balance du concert parisien était assez exécrable, avec une quasi-impossibilité d'entendre les voix de Sabatel et Yves, ce soir tout est presque parfait, et si on n'entend guère le son du cadran téléphonique sur le premier titre, cela n'est qu'anecdotique, l'important est que les morceaux créent la transe voulue, et on peut dire que le résultat sera atteint assez vite : pas de pogo, bien sûr, mais des mouvements de foule presque coordonnés, le corbeau a le sens du rythme, et on peut même profiter à plein des vidéos qui accompagnent les titres. Grande première pour l'occasion, on a droit à un karaoké sur jeunesse, évidemment dédié à Emmanuel, cela amuse tout le monde, il faut rappeler que ce soir c'est comme une réunion de famille (choisie), et chacun peut apprécier l'interprétation de son titre favori, entre les fils de cassandre pour l'une, st-ex pour beaucoup, et la conclusion presque classique avec un enchaînement demain berlin / ersatz qui ravit l'intégralité des amis/spectateurs. Enfin, quand on parle de conclusion on se doutait qu'il allait y avoir une petite surprise, et pour l'occasion Sam, Fabrice, Yves et Sabatel offrent une reprise revisitée de Clair Obscur, avec un mon ami / mon frère qui démarre sur les paroles originales avant de se rapprocher d'Emmanuel, avec en projection une liste non exhaustive des amis du demi-siècleux, autant dire que le héros du soir n'est sans doute pas loin de verser sa petite larme (mais comme le dit son grand ami Bob, "les garçons ne pleurent pas"). On arrive ainsi à la fin des concerts, la soirée passe en mode DJ, autant dire que je passe la main, mais on ne regrette évidemment pas d'être venus jusqu'ici en ce samedi soir, car si la perfection n'existe pas, on l'a sans doute frôlée à la Ferme d'En Haut !

 

On changera totalement de style dès mardi, avec un voyage au Petit Bain avec Me First and the Gimme Gimmes.

 
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