Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'ayatollah du rock
25 mai 2019

[Belmont Witch] sorcières et druides

Date : samedi 25 mai 2019

 

Il y a du monde au Cirque Électrique en ce samedi soir, avec beaucoup d'enfants, mais on va rapidement s'apercevoir que le public est partagé entre activités liées aux spectacles de fin d'année de l’École du Cirque Électrique et concert - pas la majorité des spectateurs, on doit l'avouer...

 

C'est un quatuor qui entame les hostilités, en formation basse-batterie-2 guitares : DST est le nouveau nom des anciens Die Süße Teufel, que je n'avais pas connus, mais il ne va pas falloir longtemps pour comprendre que la musique du groupe va au-delà des quelques indications données ("devotional experimental punk harsh-noise noise-rock sludge"), car si le premier titre semble effectivement partir un peu dans tous les sens, par la suite on a la certitude que cela va également lorgner du côté du post-rock mais aussi du hardcore, on a le nom de Hüsker Dü qui nous traverse l'esprit de temps en temps, et surtout la rythmique fait qu'on n'a jamais l'occasion de trouver le temps long. L'ambition du groupe ("Les gens vont nous écouter par pitié, puis nous rejeter par dégoût") est clairement manquée, car au contraire plus le temps passe et plus on trouve cette prestation prenante et réussie, on notera tout de même que le dernier titre freebase est un poil trop psyché pour moi, mais c'est juste histoire de dire que tout n'est pas parfait pendant ces 35 minutes... Bref, si on en a l'occasion, on n'hésitera pas à revoir le groupe sur scène !


On a moins d'incertitudes en ce qui concerne les Belmont Witch, puisqu'on maîtrise bien mieux le "post-punk-pop lo-fi" du quatuor, qu'on a l'habitude de voir sur scène, et qui va entamer son set avec un tout nouveau titre, preuve que Michèle et ses comparses ne s'endorment pas sur les lauriers mérités après la sortir de leur album "inercia". Si le son du précédent groupe était parfois à la limite de la douleur, pour les Belmont on n'entendra aucune plainte, ce qui va permettre d'apprécier la prestation en intégralité, et la salle de l'Anticlub, à moitié remplie, est totalement satisfaite, et réagit bien à ce qui flirte parfois avec les Breeders sans pour autant hésiter à s'en éloigner. Il faut dire que l'alternance de titres en anglais et en espagnol crée également une atmosphère évolutive accentuée par le double chant (la guitariste et la batteuse), parfois même le triple chant puisque le guitariste pose également sa voix de temps à autres. Les musiciens sont toujours extrêmement détendus, sur scène comme en dehors, et cela aide à leur attirer une sympathie (méritée) qui ajoute à l'ambiance bienveillante qui règne dans la salle, même si contrairement à l'habitude on sent le public plus réservé, il n'y a guère d"échanges mais cela ne nuit pas un seul instant. Et comme le groupe est rarement inactif très longtemps, il égrène avant la fin de sa quarantaine de minutes ses prochaines dates, en insistant particulièrement sur le concert du 15 juin, qui sera un concert de soutien à FPP...


Dans la série "mais qu'est-ce qui va nous tomber dans les oreilles ?", je vous présente les Druids of the Gué Charette, un quintet breton de barbus cachés sous des capes grises à capuches (de type cucullus ?), et qui cache sous ses apparats sombres une musique finalement relativement abordable, qui s'approche souvent du garage, dans ses versions punk ou rock presque soft. Le chanteur use (et abuse ?) d'un theremin, tandis que le préposé à l'orgue est parfois suffisamment mis en avant pour me rendre un poil fébrile, et si les reste du groupe (guitare basse batterie) fait le job, j'ai assez rarement l'occasion de m’enthousiasmer.  Globalement, cela se laisse écouter, mais ne m'excite pas suffisamment pour m'inciter à rester jusqu'au bout de la prestation, je dois dire que je m'attendais à plus d'excentricité musicale en lien avec toute la thématique visuelle...

 

La suite, ce sera lundi soir, à la Boule Noire, avec le retour d'Amyl & the Sniffers (et des coupes mullet des musiciens...).

 
Publicité
Publicité
Commentaires
l'ayatollah du rock
Publicité
Archives
Pages
Derniers commentaires
Newsletter
17 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 92 264
Publicité