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l'ayatollah du rock
24 octobre 2018

[Foune Curry / Harassment] tropical alpha

Date : mercredi 24 octobre 2018

 

En arrivant au Cirque Électrique, ce mercredi soir, on sait déjà qu'on ne va pas rester jusqu'au bout de la soirée : il y a quatre groupes à l'affiche, les concerts sont censés débuter à 20h (ce ne sera réellement qu'à 20h20...), si on veut réussir à se lever pour les deux derniers jours de taf de la semaine, il faudra être raisonnable, et sacrifier au moins la tête d'affiche...

 

On les avait reçues en tout début d'année à Konstroy, concert acoustique à la clé, mais sans jamais les avoir vues sur scène, ce soir c'est l'occasion de voir ce que les trois Foune Curry peuvent donner en version électrique. Une batteuse, une saxophoniste chanteuse principale (mais loin d'être seule aux voix), une guitariste, et c'est parti pour plus d'une demi-heure de voyage musical, entre punk à la Slits/X-Ray Spex (le sax, bien sûr), Stooges et quasi free jazz, avec une énergie indéniable et permanente. Les textes, qu'ils soient chantés ou plus harangués, peuvent s'avérer éminemment politiques (adama) ou bien plus abscons (logorrhée fluide), peu importe, la mayonnaise prend à (presque) tous les coups. Le seul bémol dans cette prestation tient pour moi au moment où les musiciennes échangent leurs places (la batteuse vient au chant, la chanteuse-saxophoniste prend la guitare, la guitariste passe aux fûts), là je n'accroche pas à la façon de chanter, mais je suis sans doute le seul dans la salle, au milieu d'une trentaine de spectateurs plutôt réactifs. La saxophoniste n'hésite pas à descendre dans la fosse, et si le look des trois donzelles est plutôt propre, au regard des habitués des lieux et de ce genre de concerts, elles s'imposent ici grâce ) leur musique, et surtout se moquent des règles éventuelles en s'en tenant à leur propre volonté, que cela plaise ou non. Dans le cas présent, cela plaît, et si le groupe s'adapte sans trop de récriminations aux conditions acoustiques précaires, cela vaudrait le coup de le revoir dans de meilleures conditions, autant dire que l'on a apprécié cette première, ce qui n'était pas forcément gagné d'avance...

 

On connaît bien mieux le quatuor qui va suivre, puisqu'on a déjà vu Harassment une bonne demi-douzaine de fois, la dernière fois remontant à plus d'un an et à une fracture de l'épaule du chanteur sur un slam involontaire et mal contrôlé... Pas de risques de ce côté là ce soir, le slam est absent de l'affiche, il n'y aura qu'un unique et quasiment continuel pogo, et Ben visitera la fosse à plusieurs reprises sans jamais prendre de risques de chûtes. Depuis les débuts du groupe, on a vu ses morceaux évoluer, changer, et ce soir cela démarre, l'espace de quelques titres, sur un mode quasi-hardcore qui en surprend plus d'un, même s'il est difficile de se plaindre de la version présentée par le groupe : le bassiste joue de son instrument presque comme d'une guitare, cela permet au guitariste une grande liberté de jeu, ce dont il use avec habileté sans jamais en abuser, les rares solos ne dépassent jamais les limites de ma tolérance, et comme le batteur assure presque sereinement le tempo, le groupe est carré. On n'a pas mentionné le chanteur, mais ce serait une erreur, car il réussit à la fois à s'imposer sans prendre trop de place, et surtout à surmonter les difficultés techniques (les remerciements de fin de set seront plein d'ironie), ce qui n'est pas si évident. Rassurez-vous, le hardcore finit par laisser la place au reste du répertoire du groupe, entre punk, surf, grunge à l'occasion, et la variété des genres exécutés ne laisse cependant jamais l'impression d'un melting-pot disparate, le groupe a un son et une identité de plus en plus forts, et on a du mal à comprendre le manque d'enthousiasme dans les applaudissements (rares) des spectateurs. Peut-être le pogo épuise-t-il tout le monde, peut-être personne ne veut-il risquer de rater un début de nouveau morceau, dans tous les cas on avoue être une fois de plus bluffé par ce que nous offre le groupe, cette petite quarantaine de minutes nous aura totalement comblés, et comme il commence déjà à se faire tard, on abandonne tranquillement les lieux, les deux prestations auxquelles on a assisté nous suffisent amplement pour la soirée !

 

La suite, si on n'est pas trop épuisé de cet enchaînement, ce sera au Klub dès ce jeudi soir, avec Pierre & Bastien pour un set que l'on espère plus long que le précédent à l'Olympic...

 
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