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l'ayatollah du rock
3 mars 2018

[Magnetix] où est la balayette ?

Date : samedi 3 mars 2018

 

C'est samedi soir, on se remet à peine du coup de froid qui a occasionné des coups de chaud, et on se dirige vers l'Espace B qui affiche complet, autant dire qu'on ne s'attend pas à supporter très longtemps les multiples épaisseurs de vêtements...

 

Étonnamment, on ne ressent pas vraiment de sensation d'oppression en entrant dans la salle, à croire que la jauge a été sciemment limitée, on ne s'en plaindra pas, car comme le niveau sonore est déjà assez élevé, on aurait pu craindre une rechute s'il avait fallu lutter contre les spectateurs déchaînés. La première partie a déjà commencé son set, à vrai dire on s'attendait même à le rater en arrivant après 21h30, mais les horaires sont visiblement très flexibles... Le trio californien Male Gaze (guitare-basse-batterie) est présenté de manières très diverses, la moins loufoque me semblant être "du Cure sous LSD" (Robert Smith n'a pas hésité à en tâter), mais pour être simple cela me semble rapidement être un genre de pop-garage-punk, en alternant envolées stridentes et tempos plus calmes, le seul point commun aux différents morceaux étant un chant un poil maniéré, qui ne conviendra pas à toutes les oreilles. Bien sûr, il y a des moments un peu excitants, et des sonorités correspondantes, mais dans l'ensemble tout cela reste bien sage, loin d'être pourri mais somme toute assez peu intéressant. Et quand on constate que le public n'est pas non plus au 7e ciel, et ne multiplie ni les pogos ni les slams, c'est qu'on n'est sans doute pas le seul à attendre mieux...

 

Heureusement, c'est pour le second groupe qu'on est revenu sur Paris ce soir : le duo bordelais de Magnetix profite d'un argument crédible mais non vérifié (les 20 ans du groupe) pour nous offrir une heure très énergique (on n'en attendait pas moins de Looch le guitariste-chanteur, caché sous son béret et derrière sa petite moustache, et d'Aggy la batteuse), le garage du groupe étant toujours hyper excitant sur scène, alors qu'en studio on ne retrouve pas forcément toujours cet embrasement. Tout n'est évidemment pas parfait, le chant est parfois à la lisière du massacre, mais il faut avouer que ce n'est pas non plus l'élément essentiel du groupe, puisqu'on attend surtout de voir Aggy tenir la structure des titres tandis que Looch se lâche sur sa guitare, n'hésitant jamais à sur-saturer le son qui jaillit des enceintes, ce qui a pour le coup un effet désinhibant sur les spectateurs qui là bougent beaucoup. Cela ne signifie pas non plus qu'on est dans le monolithisme musical, les tempos par exemple peuvent se ralentir énormément, jusqu'à frôler l'arrêt des morceaux, mais c'est pour repartir de plus belle, et on n'a ici guère le temps de s'ennuyer ! On a éventuellement un peu de mal à suivre les propos un poil décousus de Looch (il est régulièrement question d'exutoire et de balayette dans le cul), mais peu importe l'essentiel est musical, et on ne regrette assurément pas de s'être déplacé malgré la fatigue. On occultera peut-être un titre pseudo-acoustique qui n'apporte pas grand chose à l'affaire, et la fin en guise de jeu de larsen n'est finalement pas si amusante, mais ce serait dommage de garder en tête ces deux anecdotes : une fois de plus, le duo nous a gâtés, avec son alternance de titres de diverses époques, et on peut être sûr qu'on retournera le voir, et dès que possible !

 

La suite, même si le programme de concerts se remplit bien, ce ne sera pas pour tout de suite, priorité est donnée au théâtre en ce moment, dans le pire des cas on attendra de passer la mi-mars avant de retrouver les BellRays au Point FMR.

 
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