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l'ayatollah du rock
27 septembre 2017

[Chafouin] ça suffa comme çi

Date : mercredi 27 septembre 2017

 

 

Cela faisait deux ans que je n’avais pas eu l’occasion de remettre les pieds aux Instants Chavirés, en ce mercredi soir je retrouve les lieux dans la même configuration, on grimpe une volée d’escaliers pour atteindre l’accueil, on a droit au petit bonbon dès qu’on a payé l’entrée (merci En Veux-Tu ? En V’là !), et on tombe sur la scène en bas au fond, mais on n’oublie pas de prendre sa petite bière à la pression au bar, en en profitant car il y aura rupture de stock avant la fin de la soirée… 

 

Début juillet, on avait vu/entendu/ressenti (il y avait du monde) Chafouin à la Ferme Électrique, et on avait été assez bluffé par le mélange parfois foutraque mais toujours énergique entre boucles et percussions d’un one-man-band supposé (on ne voyait pas grand-chose, je vous le rappelle). Ce soir, ce ne sont pas moins de 4 musiciens qui s’installent, qui derrière la batterie, qui derrière le clavier, qui derrière sa guitare (ah oui, il y a deux guitaristes au départ du set), et c’est parti pour jouer "du rock", dans une version assez déjantée, où le chant se transforme/se limite la plupart du temps à des onomatopées, et quand par hasard on devine des mots ou des phrases, c’est suffisamment réverbéré pour ne pas être compréhensible. Globalement les parties de basse sont exécutées au clavier, mais cela n’est pas trop dur à l’oreille, au contraire cela donne une autre dimension étrange qui colle bien à ce que fait le groupe. Car on n’est évidemment pas dans le rock facile et statique, les musiciens alternent les rôles (le batteur et la guitariste échangeront leurs rôles, lui en profitera pour employer une petite guitare aigrelette, tandis que le deuxième guitariste s’occupera de parties percussives à l’occasion), souvent pour le meilleur. Je dis souvent car un voire deux titres ne m’enthousiasment que très modérément, mais ils ne gâchent pas la très bonne impression que laisse le reste de ces trois gros quarts d’heure, et le public qui est entré subitement dans la salle (au tout début du set, on n’est guère qu’une vingtaine, mais très rapidement on a dépassé la soixantaine) apprécie grandement cette prestation qui, si elle est moins libre que celle de juillet, n’en reste pas moins très rafraichissante, et confirme d’ores et déjà le bien-fondé de notre venue ici ce soir.

 

Cela tombe bien, d’ailleurs, car lorsque le duo australien qui suit entame son set, on se dit qu’on ne va guère résister : Dead est constitué d'un bassiste très chauve et d'un batteur en jupette (non, finalement c'est une robe), et est présenté comme pratiquant un "loud rock". En quelques secondes, cette présentation est validée, car on a droit à un rock lourd, très lourd même, et si le batteur se démène derrière ses fûts, si le bassiste ne fait pas qu'envoyer des uppercuts à l'estomac, cela s'avère rapidement (je teste la chose pendant un bon quart d'heure) trop lourd pour moi, et je me carapate donc en douce en direction de la rue (il ne pleut pas, ça tombe bien), en piquant un bretzel au passage, et en espérant que mes oreilles ne souffriront pas autant lorsque l'heure du troisième groupe à l'affiche sonnera...

 

Patatras, là non plus il ne faut pas longtemps pour sentir que l'appellation "noise-rock" des Norvégiens de MoE n'est pas usurpée : si le trio refuse tout lien avec le métal, je dois avouer que le chant parfois légèrement guttural de la bassiste toute de vert vêtue pourrait le laisser accroire aux néophytes comme moi, même si certaines parties passent le cut, comme lorsqu'elle se lance dans des jeux de voix à la Blixa, ou lorsqu'on arrive à dépasser la douleur auditive issue de la superposition maximale des basse, guitare et batterie. Le public (au final, plus de 100 spectateurs, c'est plutôt bien pour les organisateurs) n'est pas loin de headbanger, comme quoi je ne dois pas être trop loin de la vérité quand même, et là encore j'essaie d'attendre un, puis deux, puis trois morceaux pour ne pas repartir avec le doute, mais rien n'y fait, cela dépasse mon seuil de tolérance, alors j'anticipe la fin du set et repart vers mon antipodique banlieue, en prenant au passage le temps de discuter (bien agréablement, ma foi) avec l'organisateur en chef, ce qui confirme que même si je ne valide pas tous ses choix, ses soirées valent le coup d'oreille !

 

La suite, ce sera samedi soir, au Gibus, avec le retour de Lene Lovich à Paris, pour une prestation que l'on espère plus proche du DDF de 2007 que de celle d'il y a trois ans à la Java...

 
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