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l'ayatollah du rock
25 juillet 2017

[Dear Deer] visual / musical

Date : mardi 25 juillet 2017

 

Pour ce dernier concert prévu avant septembre (on espère que s'intercaleront tout de même quelques sorties), c'est une nouvelle fois du côté du Supersonic qu'on se dirige en ce mardi soir, il n'y a pas encore la grande foule à l'heure prévue du début des concerts, mais cela se remplit soudain vers 20h30, et cinq minutes après la partie musicale peut enfin démarrer.

 

C'est un trio parisien qui grimpe sur la scène, et s'installe derrière des claviers, d'autres claviers, une batterie (comportant une batterie électronique) : d'entrée de jeu, je me dis que L'An 2000 risque de me faire bien souffrir ! La première impression sur la voix est assez positive (chant grave, voire dark), mais c'est l'ensemble du reste qui ne me sied aucunement, on frôle plus souvent la new-wave, dans son acception négative, que le goth ou le post-punk (?) annoncé, et je dois avouer que je vais rapidement faire un tour à l'extérieur, histoire de ne pas me braquer pour le reste de la soirée. Mais en revenant à l'intérieur pour les vingt dernières minutes, je découvre que parfois le chanteur utilise une guitare, que parfois son acolyte claviériste utilise une basse, et que tout cela n'améliore que très peu mon appréciation d'ensemble. Un titre s'avère particulièrement lent, et c'est difficilement supportable, mais je dois avouer que l’accélération du rythme n'améliore pas totalement les choses, et si le public semble conquis par ce set, je ne me joins pas aux applaudissements nourris : il en faut pour tous les goûts, mais je ne vais pas jusqu'à les encourager, le masochisme a des limites !

 

Il n'y a pas deux semaines qu'on a vu le duo lillois Dear Deer à la Comedia, mais on n'a pas résisté à la tentation de reprendre une couche de plaisir auditif ce soir, et si le set démarre avec un retard augmenté par rapport à celui du premier groupe (une demi-heure), l'attente n'en débouche que sur plus de contentement... La set-list est quasiment identique, seule manquera à l'appel la reprise de troisième (Colin Newman), et si le groupe entame donc les hostilités sous le désormais habituel masque/cotte de maille, on aura remarqué que Federico (guitares, chant et machines) se sera largement aspergé de paillettes, ce qui avec les lumières ambiantes lui permettra de briller encore plus d'un bout à l'autre de ces 50 minutes. On connaît les morceaux, mais cela ne signifie pas qu'on s'ennuie, loin de là, car les conditions acoustiques sont bien différentes, et le groupe ne semble pas subir les petits ennuis techniques qui avaient semblé agacer Sabatel et son comparse. La bassiste-chanteuse, comme toujours, fait impression avec une économie de gestes évidente, ce qui implique que le moindre mouvement d'épaules ou de bassin est immédiatement détecté, mais c'est ce soir les voix qui nous bluffent, car le travail complémentaire à ce niveau est impressionnant, même si parfois on les perd un peu au milieu de la puissance des instruments. On retrouve les petites touches instrumentales assez particulières (snail semble en permanence sur le fil du rasoir, et le jeu en tête de guitare ou de basse crée des sons pour le moins singuliers) qui pimentent des morceaux variant du post-punk à la no-wave, en flirtant avec la noise, et si on constate que jog, chat, work & gula gula semble presque riant en comparaison des autres morceaux joués, cela n'en demeure pas moins un excellent moment de la prestation. Le public est là encore subjugué, cela danse un peu moins qu'à la Comedia, mais l'attention est tout de même extrêmement présente, et si certains titres semblent plus réussir à atteindre les spectateurs, on ne ressent absolument aucun moment de faiblesse, seuls certains pics qualitatifs (ozozooz, clinical / physical, si je dois me lancer sur le sujet) marquent le set un peu plus que les autres. Les échanges sont rares avec les spectateurs, il faut dire que le timing ne laisse guère l'opportunité de traîner en chemin, mais cela permet d'offrir un spectacle d'autant plus efficace, et si on conçoit qu'il faut bien que cela prenne fin (d'autant qu'un groupe est encore à l'affiche, derrière), un petit rappel imprévu aurait fait les délices de bien du monde ce soir ! On en reste donc là, et comme on n'est pas trop du genre aventureux ce soir, on quitte les lieux bien avant que Tempers n'entre en scène, histoire de rester sur une excellente note, surtout si c'est la dernière avant un bon mois et demi...

 

Set-list :

  1. snail
  2. dear deer
  3. arnolfini
  4. jog, chat, work & gula gula
  5. klamca
  6. czekaj na nas
  7. disco discord
  8. tvd
  9. statement
  10. ozozooz
  11. clinical / physical
  12. claudine in berlin

 

On va donc sans doute se reposer un peu d'ici la rentrée, cela ne va pas faire de mal car le programme de fin d'année est copieux : Plomb, Lene Lovich, Dead Kennedys (sans Jello Biafra, bien sûr), Breeders, Burning Heads, New Model Army, mais il se dit qu'on pourrait bien y ajouter des Frustration, Charles de Goal ou autres Protomartyr...
 
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