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l'ayatollah du rock
30 mars 2017

[Danko Jones] they like it

Date : jeudi 30 mars 2017

 

 

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas mis les pieds à la Maroquinerie, en ce jeudi soir estival l'atmosphère y est totalement étouffante, la bouffée de chaleur et d'humidité qui vous assomme quand vous ouvrez la porte de la salle de concert est hallucinante, et on ne regrette d'ores et déjà pas de n'y arriver que sur les coups de 21h. En sus, la première partie ne m'était a priori pas favorable (du hard rock norvégien), cela ne valait ainsi pas le coup de se fatiguer à lutter trop tôt contre la déshydratation, on laisse cela aux barbus, poilus, et autres pourvoyeurs de testostérone qui s'en donneront à cœur joie dans la fosse, même si on n'omettra pas de noter que la soirée est loin d'être exclusivement masculine, les donzelles présentes n'étant pas forcément venues en accompagnatrices, mais en bandes de filles ultra motivées.

 

L'horaire annoncé est tenu à la perfection, puisqu'il est 21h14 lorsque les lumières s'éteignent, et que le trio canadien (de Toronto) Danko Jones arrive sur scène. Il y a un peu moins d'un an et demi, c'est au même endroit qu'on avait vu le groupe pour la dernière fois, les musiciens (guitare-chant/basse/batterie) sont les mêmes, et viennent nous présenter un nouvel album, ce "wild cat" qui se taillera la part du félin (6 titres), mais sans oublier de se retourner sur son passé (plus de 20 ans de carrière). C'est d'ailleurs avec une nouveauté que le groupe démarre, un i gotta rock qui ne surprend ni ne déçoit personne, puisqu'on retrouve ce heavy rock qui flirte avec beaucoup de genres, le hard-rock sans les solos, l'énergie punk, et la méthodologie sera rapidement compréhensible : on enchaîne deux à trois titres à toute blinde, et ensuite Danko se charge d'animer les plages de repos avec sa langue acérée, son débit de mitraillette et sa façon de se mettre les spectateurs dans la poche... Les passages du côté des vieux morceaux ont tendance à énerver encore plus la foule, mais c'est assez subjectif de ma part, car la densité de population est très élevée, et la fosse est extrêmement mouvante quelque soit le titre, il faut dire que le savoir-faire est évident, et que les moments de calme (relatif) sont extrêmement rares. Histoire d'être honnête et complet, je dois admettre que deux titres (tous deux nouveaux) ne m'emballent guère sur l'ensemble du set, un you are my woman manquant singulièrement d'énergie, et un going out tonight ressemblant bien trop à son prédécesseur, mais je suis probablement le seul à faire la fine bouche, et comme ces faiblesses sont largement compensées par un legs surpuissant ou un lovercall toujours aussi efficace, le plaisir est bel et bien là, et on n'a jamais l'impression de perdre son temps. Tout cela nous fait passer les 70 minutes comme si de rien n'était, bien évidemment on attend (parfois en vain) certains "tubes", et Danko en fait parfois un peu trop dans ses harangues, mais comme chacun est venu aussi pour ça, on sait que le public ne va pas se contenter d'un simple échauffement comme ce qui vient de se passer...

Le groupe revient donc sur l'air des lampions, ou plutôt sur des "danko jones" chantés par les spectateurs, ce qui incite le leader à avouer que c'est "la meilleure chanson de la tournée" (rires nourris dans la fosse), avant d'entamer un rappel d'un bon quart d'heure, au sein duquel rock shit hot me semble toujours un poil trop hard, et conclut (comme toujours ?) par un bring on the mountain qui est l'occasion rêvée de décliner la liste des héros morts pour la cause, de Bon Scott à Alan Vega, des Ramones à David Bowie, de Phil Lynott à Prince, des Ramones à Dimebag Darrell, de Whitney Houston à George Michael... tout cela pour - évidemment - terminer par Lemmy, figure de proue et socle commun de tous les présents ou presque (oui, je suis dans le presque), et si au bout de ces 85 minutes Danko fait mine d'être prêt à entamer un second rappel, ce n'est qu'un faux espoir, il est temps de retourner à l'air libre et plus frais, après cette nouvelle démonstration de force. Bien sûr, il reste une petite déception, puisque sur la plupart des autres dates de la tournée le groupe avait repris les Clash, mais on s'en remettra bien vite, avec l'espoir de dénicher ici ou là un enregistrement de ce i'm so bored with the usa qui doit sacrément donner en version dynamitée... Bref, en ayant échappé à la première partie, on repart avec un sentiment de plénitude qui n'aurait sans doute pas régné en maître dans le cas contraire !

 

Set-list :

  1. I gotta rock
  2. Play the blues
  3. Sugar chocolate
  4. First date
  5. You are my woman
  6. The twisting knife
  7. She likes it
  8. Forget my name
  9. Invisible
  10. Legs
  11. Full of regret
  12. My little rock'n'roll
  13. Had enough
  14. Going out tonight
  15. Wild cat
  16. Cadillac
  17. Lovercall
  18. Gonna be a fight tonight
  19. Rappel : Watch you slide
  20. Rock shit hot
  21. Bring on the mountain (become the mountain)

 

La suite, c'est avec l'arrivée du mois d'avril, puisque les Olivensteins débarqueront au Gibus samedi soir, et ce sera suivi d'un festival Frisson Acidulé au Cirque Électrique, avec entre autres Jessica 93...

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