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l'ayatollah du rock
2 mars 2017

[Charly Fiasco] le bruit du silence

Date : jeudi 2 mars 2017

 

Pour un jeudi soir, on peut estimer que la Mécanique Ondulatoire fait très fort, car la cave-salle de concert sera bondée dès 21h30, et si elle n'aura été qu'à moitié remplie jusqu'alors, d'un public jeune et barbu, rien que cela aurait déjà été une réussite, c'est sans doute que l'affiche a motivé les troupes, ce qui ne paraissait pas si évident de premier abord.

 

Car si les Garage Lopez sont un trio incontournable de la scène punk-rock francilienne depuis de longues années, on ne s'attend pas forcément à ce qu'ils rameutent autant de jeunes, même si l'accueil qui leur est fait est extrêmement positif. Il faut dire qu'en alternant séries de 3 titres et petites interventions déconnantes au micro, la confirmation du caractère bon enfant du groupe est rapide, mais cela ne signifie pas que es trois musiciens se moquent du monde. Après pas mal d'années, ils savent bien faire les choses dans ce punk-rock en français (hors reprises) plus ou moins accéléré, mais sans se prendre au sérieux. Petit point noir du set, le fait que l'on n'entende quasiment rien de ce qui sort des micros (en retour, le groupe ne s'entend pas non plus), cela est pris de manière fataliste, c'est juste légèrement ennuyeux pour ceux qui ne maîtrisent pas l'ensemble des textes par cœur, les autres (une bonne majorité des spectateurs) sont à fond du début à la fin, et si la prestation est limitée à 30 minutes (il y a 4 groupes à l'affiche, et chacun se limitera à son horaire), elle est parfaite pour entamer la soirée, les "anciens" ont réussi à convaincre au-delà des convertis d'avance, et c'est une juste récompense pour tous ceux qui sont arrivés à l'heure !

 

Un petit quart d’heure de mise en place (c'est le timing pour tout le monde), et c'est un quatuor de Namur qui arrive sur scène, tout de blanc vêtu (chemises ou t-shirt, suivant les préférences de chacun), et on comprend très vite que les Struggling for reason évoluent dans une version un peu différente du punk présentée précédemment, puisque le premier titre est clairement du "punk à roulettes", mais que celui-ci va évoluer très vite à la limite du hardcore et du punk "mélodique", soit un chant (partagé à trois) plutôt crié/hurlé, des grosses guitares, un batteur qui martèle ses fûts avec beaucoup d'énergie, et... ben, finalement, un sentiment de répétitivité qui s'impose assez rapidement, d’autant que le chant en anglais ne permet pas vraiment de comprendre ce qui se dit dans les textes. Alors on n'assiste pas à la prestation jusqu'au bout, en profitant pour aller jeter un œil aux divers autocollants posés un peu partout dans la salle de miction, mais il semble qu'on n'ait pas raté grand chose du set en cours, car il n'a a priori pas dépassé les 25 minutes...

 

Le troisième groupe à jouer ce soir est également un quatuor, français celui-ci, mais Maladroit chante également en français, dans un style assez proche des Belges qui viennent de leur laisser la scène, tout en étant bien moins répétitifs (et peut-être moins carrés, tout bêtement). Le groupe est à l'aise, enchaîne les titres tout en multipliant les private jokes, et si on avait remarqué une variété impressionnante de t-shirts au merch (avec des déviations bien vues de Joy Division ou Green Day, par exemple), la partie musicale du groupe vaut également le coup, la relativisation de son amour-propre (il n'y a qu'à voir les regards amusés lorsque des pains surviennent) aidant à passer un moment sympa. Pas la découverte du siècle, mais un groupe qu'on n'hésitera pas à retourner voir...

 

Pour clore la soirée, c'est le quatuor toulousain Charly Fiasco qui s'y colle, un groupe qui très rapidement évoque les Cadavres (il y a un "7h23" qui est cité par le chanteur), un peu dans la musique et beaucoup dans l'attitude : chant en français, textes à reprendre en chœur, ce dont se repaît le public qui désormais bonde la salle. Le discours global du quatuor est intéressant, y compris dans son mélange de sérieux et de déconnade, et on ne peut guère résister à l'énergie proposée. En revanche, on aurait aimé pouvoir mieux s'intégrer à l'ambiance qui règne dans les lieux, mais la multiplication des slams de lourdauds, les crétins qui viennent dans une salle bondée avec un sac immense et passent leur temps à s'y baguenauder en forçant le passage à chaque fois, tout cela me gâche le plaisir auditif, alors je quitte les lieux à regret, mais en préférant ruminer seul plutôt que de créer un esclandre. C'est vraiment dommage, car le groupe vaut qu'on s'attarde sur sa musique, on se rassure en se disant qu'on le reverra à l'occasion dans une meilleure occasion - ou de meilleure humeur de ma part.

 

La suite, c'est dès ce vendredi soir, avec les Olivensteins en concert au Centre Jean Verdier.

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