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l'ayatollah du rock
12 novembre 2016

[Plomb] glass of beer ?

Date : samedi 12 novembre 2016

 

Samedi soir de réouverture du Bataclan, on a autre chose à faire qu'à aller supporter Sting, on préfère largement se diriger vers la Mécanique Ondulatoire, où l'on s'aperçoit très vite qu'on n'est pas le seul à avoir fait ce choix, car si on a connu le lieu plus bondé, on est à un niveau de remplissage plus qu'honnête, surtout quand on sait le nombre de concerts intéressants qui se proposent sur Paris ce soir...

 

Avec un quart d'heure de retard sur l'heure annoncée, la cave ouvre ses portes et le public descend tranquillement pour assister à la prestation de Plomb, un quintet parisien que l'on avait raté ici même fin septembre, et qui promet beaucoup. Après une mise en place rapide, le groupe entame son set, avec un son qui évoque immédiatement son cousin Frustration, mais si cette référence reviendra régulièrement à l'esprit, elle ne sera pas la seule (on pensera très fort aux regrettés Eighties Matchbox B-Line Disaster sur un titre, par exemple), et ne sera surtout pas omniprésente, le groupe sachant tracer une route différente malgré des sonorités approchantes. Emmenés par un chanteur au charisme évident et à l'accent anglais qui ne dérange pas forcément, les 4 musiciens (basse-batterie-guitare-clavier) nous proposent un post-punk qui parfois s'accélère jusqu'à perdre son post, s'appuyant sur un clavier très synthétique mais ni omniprésent ni trop mis en avant, ce qui ne peut que me seoir... Le groupe n'a pas répété depuis un mois, ce qui explique aisément les quelques pains plus ou moins audibles depuis la fosse ("bienvenue à la boulangerie !" annonce le chanteur, mi-figue mi-raisin), mais soit cela n'a qu'une influence anecdotique sur les titres, soit cela passe pour un choix artistique intéressant, ainsi le décalage entre le clavier et le reste du groupe sur un morceau est-il tout à fait audible aux spectateurs, sinon aux musiciens. Visuellement, on sent des musiciens très concentrés, seul le chanteur se permet de bouger un peu, ses acolytes sont penchés sur leurs instruments sans vraiment pouvoir prendre le temps de se regarder ou d'échanger, cela importe peu, cela viendra avec le temps, car il ne faut pas oublier que le groupe n'en est encore qu'à ses balbutiements - mais de qualité ! Les titres ont des durées presque parfaites, on notera uniquement la fin abrupte de cup of tea, qui en surprend plus d'un, pour le reste il y a le temps de monter en puissance, de varier les choses au sein-même des morceaux, et au bout de ces 35 minutes on se retrouve avec le sentiment d'un set plutôt réussi, y compris malgré les erreurs, et on attend donc pour la suite la prochaine date du groupe (sans doute le 21 janvier à l'Olympic avec Last Night) et la sortie du EP, pour février si tout va bien. En tout cas, personne ne regrette d'avoir fait le déplacement jusque là, même sans avoir encore assisté au concert de la tête d'affiche !

 

Cette tête d'affiche prend du temps pour s'installer, visiblement la balance prend plus de temps que prévu, mais lorsque le chanteur à bonnet (le même couvre-chef que celui du chanteur de Protomartyr, au passage) de Crows s'empare de son (ou plutôt ses, puisqu'il en utilise deux) micro(s), accompagné d'un trio guitare-basse-batterie, on ressent immédiatement une énergie indubitable, on constate également que ledit chanteur est pour le moins habité (certains spectateurs évoqueront Ian Curtis, pour la gestuelle), et que le niveau sonore est incontestablement très fort, globalement tout comme au niveau de chaque instrument. Les larsens font un passage pas forcément éclair, les titres s'enchaînent, avec un passage dans la fosse pour le chanteur, et on commence à remarquer que la succession des morceaux ne permet pas vraiment de les différencier, ni de les garder en tête, hormis la puissance on ne retient pas grand-chose, ce qui finit par devenir lassant, voire fatigant. Alors on abandonne le groupe et ses spectateurs visiblement plus convaincus que moi, c'est dommage, l’écoute des titres studio du groupe avait laissé une meilleure impression que cette version live bien trop linéaire et brouillonne à mon goût. Tant pis, mais cela nous aura permis d'apprécier encore plus la prestation de Plomb !

 

La suite, ce sera au même endroit vendredi prochain, avec le retour de Dead, avant la prestation de Girl Band le lendemain au Trabendo.

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