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l'ayatollah du rock
13 octobre 2016

[Release Party Frustration] Day 2 : Insane

Date : jeudi 13 octobre 2016

 

 

Après une première soirée qui aura marqué les esprits, on retourne à la Maroquinerie en ce jeudi soir, pour le second soir de la Release Party du dernier album de Frustration. Comme la veille, le concert est sold-out, même si on ne s'en rendra pas compte tout de suite...

 

Il faut dire qu'en arrivant à la fin de la première partie, la salle s'est un peu vidée, on peut donc s'installer tranquillement, et si on apprendra un peu plus tard que rater la prestation du Wild Classical Music Ensemble était une erreur, on s'en remettra en se souvenant que la prestation du groupe belge à Villette Sonique l'an passé nous avait laissés pour le moins dubitatifs... Disons qu'à l'occasion on y jettera une oreille, l'important ce soir est surtout la suite de la soirée...

 

Car si Frustration a déjà fait fort mercredi soir, la perspective d'une set-list bien différente (seuls 11 titres communs entre hier et aujourd’hui), avec encore plein de raretés ou vieilleries, a attiré du monde, mais on se rend compte très vite que le public est bien différent de celui de la veille. Non pas que l'un ou l'autre ait été plus contemplatif, mais c'est surtout que la fosse en ce jeudi soir semblera bien plus agitée, je n'irai pas jusqu'à violente mais pas loin, à titre d'exemple un spectateur sera évacué dans les 10 premières minutes, visiblement KO, et il n'est pas évident que seul l'âge différent (la moyenne d'âge a dû baisser de 10 ans d'un soir à l'autre) explique cet enthousiasme brutal. Peut-être bien que la set-list elle-même ait fait en sorte d'agiter un maximum la fosse, car rien qu'en entamant le concert par un insane (malheureusement encore inédit) très indus, de quoi se placer directement dans le dur, et en enchaînant avec le très ancien brothers !, le groupe fait en sorte que la pression ne retombe pas. Cela se calme-t-il par la suite ? Évidemment non, étant donné que dreams laws rights and duties n'est pas pour les enfants de chœur, et si vous ajoutez la reprise de on the rise, à cet instant du concert on se dit déjà que venir les deux soirs était LA réponse évidente, ceux qui se seront contentés d'une seule soirée devront s'en mordre les doigts, voire plus en fonction de leur souplesse... Ceci explique sans doute que, pour une fois, cause you ran away peut sembler presque calme, les musiciens comme les spectateurs en profitant sans doute pour reprendre des forces, mais cela reprend de plus belle dès uncivilized, le pogo et les slams ne cessent pas un instant, la scène commence d'ailleurs à devenir un lieu de passage un poil trop emprunté, alors il faudra que Pat le bassiste repousse un squatteur pour permettre aux musiciens d'évoluer à l'aise, mais personne n'en prendra ombrage. Comme toujours désormais, excess excite les foules (comme si elles en avaient besoin !), et empires of shame démontre soir après soir sa puissance et sa finesse, ce soir on a droit à un invité à la contrebasse avec archet ("raoul" selon Fabrice, son vrai patronyme apparaissant dans les crédits de l’album), qui apporte un plus indéniable au morceau, le bonhomme reviendra d'ailleurs en fin de rappel poser son instrument (sans archet, pour le coup) sur no place, et on se dit que ces petits featurings sont sacrément plaisants ! Retour vers le passé avec no trouble et surtout (car plus rare ces derniers temps) too many questions, le groupe continue de nous gâter, au grand plaisir de chacun, y compris les musiciens de la première partie qui s'agitent avec obstination et excitation tout au long du set. Pas question de se calmer sur even with the pills, bien entendu, mais pas non plus avec assassination, décidément le groupe a des ressources que l'auditeur lambda aurait presque pu oublier, difficile voire impossible d'y résister, et plus le concert avance plus le sentiment de dépasser la marque placée pourtant très haut la veille est évident. Un petit blind plus loin, et c'est mother earth in rags qui conclut la set-list, ce titre permettant à Nicus et ses compagnons de se lâcher autant qu'ils le veulent, et à la fin de cette démonstration on se demande comment Mark, le batteur, peut réussir à suivre ses acolytes alors qu'il est pour le moins fiévreux... 55 minutes de plaisir, bien sûr, mais d'une énergie folle, réussissant une épreuve de force sans jamais perdre le lien avec son public, et on sait que la soirée ne peut pas s'arrêter là, après avoir surchauffé des spectateurs que l'on ne sent vraiment pas désireux de quitter les lieux aussi tôt.

 

Alors le groupe revient, pour un rappel entamé par we have some, on se doutait que la distribution des cadeaux n'était pas terminée, mais que dire de ce the drawback, deuxième morceau encore inédit qui devrait apparaître sur un split avec Sleaford Mods ? Une vraie tuerie, simplement, qui ouvre la voie à no place, qui comme la veille conclut le set alors qu'on ne l'a découvert qu'une dizaine de jours avant sur l'album... Outre le retour de Raoul pour l'occasion, on remarque que Junior reste sur scène, contrairement à son habitude de slammer sur le dernier titre (une petite appréhension, au vu des mouvements dans la fosse, ce qu'on peut aisément comprendre), mais Pat n'hésite pas à s'y jeter, avec sa basse, et se laisse porter quelques instants avant de finir debout au milieu d'un public comblé et qui n'en peut mais de tant d'offrandes musicales... On a atteint la fin de la set-list, après 70 minutes encore plus intenses que la veille, mais les fans en redemandant, le groupe accède à ces réclamations avec plaisir et d'autant moins de difficultés que le timing est largement tenu, et on en reprend donc pour une petite dizaine de minutes, constituées des deux premiers titres de la set-list de la veille, un relax qui fait toujours plaisir et un worries que l'on n'a jamais entendu en conclusion de set, c'est une première dont on se satisfait totalement, même si Pat aura eu le déplaisir de constater que sa basse se sera trouvé débranchée pendant quelques instants ! Au bout de ces 80 minutes, le bilan est aisé à effectuer : cela valait-il le coup de venir les deux soirs ? Oui, et sans la moindre hésitation. Ce second soir était-il supérieur au premier ? Oui, dans l'énergie et dans la variété de la set-list, mais la distinction reste minime, tant le show du mercredi valait également le coup. Dernière interrogation, à laquelle nous n'avons pas de réponse : le public hors Ile-de-France répondra-t-il aussi présent dans les mois à venir ? On l'espère, car le groupe le mérite amplement, et même après l'avoir vu plus de trente fois sur scène, je suis loin de m'en lasser, et j'attends la prochaine occasion avec impatience et envie ! Chapeau bas, messieurs, et bravo pour ces deux soirées et cet album !

 

Set-list :

  1. Insane
  2. Brothers !
  3. Dreams laws rights and duties
  4. On the rise
  5. Cause you ran away
  6. Uncivilized
  7. Just wanna hide
  8. Excess
  9. Empires of shame
  10. No trouble
  11. Too many questions
  12. Even with the pills
  13. Assassination
  14. Blind
  15. Mother earth in rags
  16. Rappel : We have some
  17. The drawback
  18. No place
  19. Rappel 2 : Relax
  20. Worries

 

La suite, c'est dès ce vendredi soir, au Point FMR, avec Theo Hakola et ses Wobbly Ashes.

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