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l'ayatollah du rock
30 septembre 2016

[La Féline 10 YEARS Birthday PARTY] miaou !

Date : vendredi 30 septembre 2016

 

C'est vendredi, la fin du mois, l'occasion également de se faire de petits cadeaux. Cela commence par un "apéro of shame" à la boutique Born Bad, histoire de fêter en avance (et au passage d'en récupérer un exemplaire) la sortie du nouvel album de Frustration, "empires of shame", ce qui permettra de réviser encore mieux ses classiques pour préparer les deux concerts à venir à la Maroquinerie (les 12 et 13 octobre). On en profite pour boire une petite bière, bien fraîche (mais comment font-ils ?), avant de devoir quitter les lieux pour rejoindre la Bellevilloise, ce qui fait une petite trotte mais permet de profiter encore un peu du temps sec (cela ne durera pas).

 

Lorsqu'on finit par arriver sur place (j'ai peut-être présumé des forces du groupe), on s'aperçoit qu'il y a déjà du monde, que l'organisation est plutôt carrée (du monde à l'entrée, des bracelets plutôt que des coups de tampon, du monde aux bars, des tarifs corrects - genre 6 € la pinte de bière, du merch), et qu'il y a déjà un groupe pour nous accueillir, dans un genre de country que je ne goûte pas plus que cela mais qui permet d'animer l'arrivée échelonnée des spectateurs. En sus, puisqu'il s'agit de fêter les 10 ans de La Féline, le bar-rock aux 1600 concerts en 10 ans (?) qui a vu les choses en grand en investissant ces lieux moins exigus (un pari réussi puisque la soirée est sold-out), on a droit tout au long de la soirée à des petites gâteries, des numéros de burlesque (imaginiez-vous assister à l'effeuillage d'un singe ?) aux DJ-set bien ciblés, bref on sait pourquoi on est là, et on en salive d'avance !

On passe par le RDC en entrant, mais assez rapidement on se dirige vers le sous-sol, où la foule a déjà commencé à s'amasser devant la scène (et devant le bar, mais cela restera récurrent tout au long de la nuit !), histoire d'accueillir comme il le faut les Cooking with Elvis, chargés à 21h pétantes d'entamer la partie concert. C'est d'abord un trio guitare-basse-batterie qui arrive devant nos yeux, suivi bientôt d'un second trio, un chanteur très maquillé accompagné de deux choristes, dont l'une d'elles s'avérera plus tard également chanteuse en titre, et si l'intro du concert évoque très nettement les Noir Désir, l'espace de deux minutes, on plonge assez rapidement dans un genre de psycho pas désagréable, et qui incite la fosse (très dense, déjà !) à remuer du popotin à qui-mieux-mieux. Derrière, c'est un titre qui évoquerait plutôt Tina Turner qui déboule, la voix aiguë de la chanteuse y étant pour beaucoup, la musique disco-funk ne remettant pas en cause cette première approche. Globalement, le set va se dérouler dans cet état d'esprit, avec beaucoup de variations, des musiciens et chanteurs assez déjantés, une reprise très correcte du viva las vegas (on sera rassuré un peu plus tard, il n'y aura pas de comparaison avec la version des Wash puisque ceux-ci n'auront pas inclus cette reprise dans leur set-list du soir), et donc des spectateurs qui semblent enchantés de cette découverte (pour beaucoup). Pour ma part, ce sentiment de partir dans beaucoup de directions à la fois me perturbe un poil, alors j'en profite pour faire un (dernier) tour au RDC, le reste de la soirée se passera en sous-sol, il vaut mieux profiter un brin d'un espace presque clairsemé...

 

Car lorsque les Wampas vont investir la scène, accompagnés de l'hymne rock'n'roll du pédophile Gary Glitter, on se rend subitement compte à quel point la salle est bondée, on a du mal à bouger un orteil sans se le faire écraser dans la seconde, et la température déjà bien élevée va encore monter de plusieurs crans, car dès je voudrais cela bouge dans tous les sens, dans la fosse comme sur les côtés de la salle, et ce n'est pas Didier qui va calmer le public... On le sait, le chanteur-guitariste aime se jeter dans/sur la foule, ce soir il ne s'en privera jamais mais profitera également de la configuration des lieux, lui offrant maintes fois l'opportunité de s'accrocher au plafond, par exemple. La set-list du soir s'appuie beaucoup sur les titres du dernier album en date, on n'aura droit à aucun nouveau titre (alors que le nouvel opus est censé paraître en 2017), mais au vu de l'intensité au sein du public, on sent que n'importe quel morceau fait plaisir aux spectateurs, des incontournables yeah yeah ou les bottes rouges aux moins (à mon avis) tubesques les lesbiennes bavaroises ou julie london. On voit un Tony Truant en grande forme, d'une agressivité qui lui sied à merveille, et un Effello visiblement toujours aussi ravi d'assurer la deuxième guitare dans le groupe, avec talent en plus, mais c'est agréable de voir des musiciens qui arborent une telle banane tout au long du set ! Il faut dire que, comme d'habitude, il n'y a pas grand-chose à jeter dans la prestation, même si le son n'est pas parfait, cela ajoute au côté punk qui s'en dégage, et l'impression d'un bordel organisé ne nous quittera guère, on sent que Didier et ses acolytes (on n'oublie pas la section rythmique qui maintient des tempos suffisamment carrés pour permettre toutes les excentricités aux autres musiciens) sont presque en opération commando, et il est donc hors de question de risquer de laisser un seul spectateur quitter la salle. Didier n'est pas forcément bavard, mais il n'hésite pas à intervenir pour présenter certains titres (rimini), et peu importe si parfois les paroles disparaissent pour cause d'acoustique ou technique défaillante, on continue, "le rock c'est tout à fond", et ce soir cette maxime chère aux Wampas se révèle une nouvelle fois exacte. Effet de l'atmosphère ou changement non décelé, même manu chao, qui peut parfois peser dans la set-list (comme titre incontournable et - presque - hit), passe ce soir comme une lettre à la poste, et les évolutions logiques suite au changement (qui reste récent) de guitariste permettent de redécouvrir certains titres, on pense à l'instrumental rising qui connaît une nouvelle jeunesse... On le sait, depuis plus de trente ans une rivalité plus ou moins factice (seuls Didier et Mathias doivent en connaître l'intensité et la réalité) existe entre les Wampas et les Washington Dead Cats, ce soir les deux groupes partageant l'affiche, c'est l'occasion pour les premiers de reprendre ("pour la première fois depuis 25 ans" !) une bombe sur washington, et indépendamment des querelles de clochers cela est un véritable plaisir d'être présent pour assister à (et entendre) cela. La fin du set, presque classique, voit Didier faire monter un (grand) enfant sur scène, pour lui faire annoncer ce soir c'est noël, puis c'est l'habituel diptyque où sont les femmes/petite fille qui permet au sexe féminin d'envahir la scène, sous les regards inquiets du service d'ordre (présent avec beaucoup de finesse et sans ostentation, c'est à noter), avant que revanche (un vieux titre, lui aussi) puis for the rock ne viennent à bout de ces 67 minutes qui s'achèvent avec des musiciens (Tony en tête) qui se jettent sur la foule, et même si on sait que le temps est compté dans ce genre de soirée, certains étaient prêts à croire au miracle d'un petit rappel qui n'arrivera jamais. Peu importe, en fait, tant la puissance, l'énergie et la malice dont ont fait preuve nos cinq compères auront comblé les fans venus en nombre, qui eux-mêmes n'auront ni boudé leur plaisir, ni mégoté sur les litres de sueur déversés dans la salle entière... Comme toujours ou presque, un show foutraque mais totalement réussi, personne ne s'en plaindra !

 

Set-list (très probable) :

  1. Je voudrais
  2. Les ravers de spezet
  3. C'est l'amour
  4. Les wampas sont la preuve que dieu existe
  5. Yeah yeah
  6. Valérie
  7. Les lesbiennes bavaroises
  8. Rimini
  9. Victoria
  10. Julie london
  11. Comme un punk en hiver
  12. Manu chao
  13. Le fest-noz d'halloween
  14. Rising
  15. Les bottes rouges
  16. Une bombe sur washington
  17. Ce soir c'est noël
  18. Où sont les femmes / Petite fille
  19. Revanche
  20. For the rock

La difficulté pour trouver de la bière (il y aura plusieurs ruptures, en haut ou en bas) n'empêche pas le public de faire la queue, parfois très longtemps, pour étancher la soif, cela permet aussi de combler le temps du changement de plateau, mais on constatera également (et malheureusement) que sans se vider intégralement, et loin de là, on se retrouvera bien moins compressés à l’heure où les Washington Dead Cats entameront leur performance, on sent que Pat (le patron de la Féline) s'est fait plaisir dans la programmation de la soirée, mais il est dommage de ne pas avoir pu ressentir autant d'intensité dans la salle pour ce dernier set. Certains estiment que les Wampas auraient dû clore les débats, cela aurait peut-être été une solution, dans tous les cas je n'hésiterai pas à dire que ceux qui ont abandonné le navire devraient s'en mordre les doigts ! Car si la set-list ressemblera grandement (à quelques coupes près, faute de temps) à celle de la Flèche d'Or en avril, le set donc bien rodé apparaîtra très carré (voire même peut-être trop propre en regard de la furia qui vient de se dérouler sous nos yeux et dans nos oreilles), les musiciens les plus récents assument toutes leurs responsabilités, faisant évoluer les morceaux lorsqu'il le faut, et on sait que Mathias n'hésite pas à prendre la parole, mais ce soir c'est plus compliqué que d'habitude, on sent le public moins réceptif, et on ressent cette difficulté pour le groupe à emmener chacun dans son univers. Pourtant, je le répète, cela n'a rien à voir avec la qualité du set, et sans doute pas grand-chose non plus avec les quelques difficultés technico-acoustiques, mais on constate que pizza attack (peut-être trop tôt dans la liste ?) ne réussit pas à créer une lame de fond dans la fosse, que juju ne fait pas non plus réagir les spectateurs aussi intensément qu'à l'habitude, bref ça rame un poil pour faire remonter la température... Ce mélange de titres très récents et d'autres quasi incontournables est plutôt bien géré, les quelques ballades (down under my feet, redhead girl with a blue dress on)  étant entourés de morceaux bien plus pêchus, et on se contentera d'un plaisir très personnel au lieu d'une liesse collective. On imagine même que Mathias a dû hésiter avant de se retrouver en caleçon, comme attendu, et il faudra attendre les vieilleries (à partir de crazy voodoo woman) pour sentir que la mayonnaise commence enfin à prendre ! Le rappel est même presque offert au groupe, alors que le public était prêt à s'arrêter après 70 minutes, la maîtresse de cérémonie va chercher les applaudissements à la sueur de sa verve, et si la présentation de la reprise (excellente) du too drunk to fuck des Dead Kennedys est plutôt bien adaptée (il est plus de minuit, et certains ont bien abusé des shots divers et variés), on n'aura pas droit à plus, on se contentera de ces 76 minutes à la fois réussies et frustrantes : on a clairement le sentiment que dans la bataille présumée entre Wampas et WDC, ces derniers ont pâti d'un public plutôt acquis à la cause des premiers. Bref, il faudra retourner voir les Wash dans un concert dont ils sont clairement les têtes d'affiche pour espérer retrouver la ferveur d'un public qui leur à clairement fait défaut ce soir, malheureusement.


Set-list (quasi-certaine) :
  1. Give me back my broken heart
  2. Pizza attack
  3. Treat me bad
  4. Only vinyl is cool
  5. Juju
  6. Down under my feet
  7. I'm a dead cat
  8. Dead cat on the line
  9. Redhead girl with a blue dress on
  10. Napalm surf
  11. Under the creole moon
  12. Oumamamama
  13. Punkabilly rumble
  14. Crazy voodoo woman
  15. Voodoo island
  16. Who's behind the windows
  17. All i miss
  18. Rappel : Too drunk to fuck

 

Après avoir profité une partie de la nuit de la soirée qui continuait (des DJs, des bières, de la bonne humeur), c'est vers 6h qu'on ira se coucher, autant dire que le week-end va être en partie consacré à la récupération...

Pour la suite des hostilités, on attendra probablement les 12 et 13 octobre pour la release party du nouvel album de Frustration à la Maro, avant d'enchaîner avec Theo Hakola au Point FMR, puis And Also the Trees au Café de la Danse, ce qui constituera une semaine bien chargée !

 
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