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l'ayatollah du rock
3 août 2016

[Louis Lingg and the Bombs] freedom fighters

Date : mercredi 3 août 2016

 

 

 

Après avoir tenté de récupérer de la (très) longue nuit au Gibus, il y a deux solutions en ce mercredi soir : soit se coucher tôt (il y a boulot jeudi matin), soit ressortir, histoire de continuer à fatiguer la bête. C’est cette dernière solution qu’on adopte, en se dirigeant du côté du Point Éphémère, où le public est bien éloigné des standards bobo-hipsters habituels… En effet, vous ne le saviez peut-être pas plus que moi il y a deux jours, mais le CMWC se tient cette semaine à Paris, ce qui explique le nombre de vélos, cuissards, maillots de cyclistes qui encombrent le quai devant la salle. Sachez qu’il y a à l’intérieur une exposition consacrée aux coursiers à vélo (oui, le CMWC est le « Championnat du monde des coursiers à vélo »), et que les organisateurs ont prévu un concert, gratuit qui plus est, qui attirera un public pas forcément dense mais pour le moins très impliqué.

 

En arrivant tard, on n’a pas l’occasion d’entendre plus que quelques notes de Minority of One, un groupe espagnol dont le hardcore/punk possède un côté skate-punk qui pourrait parfois évoquer les regrettés UCMFM, c’est plutôt sympa, pas trop bourrin, mais on s’y attardera à une autre occasion…

 

Car si on s’est déplacés jusqu’au cœur de Paris, c’est surtout pour (re)voir Louis Lingg and the Bombs sur une autre scène que celle de la Comedia, et on n’est visiblement pas les seuls à attendre cette prestation avec impatience… Sans clavier (les parties nécessaires seront lancées « au pied » par Josh), le sextet est réduit à un quintet, mais cela ne changera pas grand-chose à l’énergie habituelle du groupe, qui sait y faire pour mettre le feu sur scène comme dans la fosse. Pour faire rapide, l’« anarcho-pop-punk » du groupe est un mélange de plein de choses très diverses, du punk au grunge en passant par le hip-hop ou la musique de manga (j’exagère à peine), le tout orchestré dans un joyeux chaos qui ne masque tout de même pas la qualité des musiciens et de leurs morceaux. En effet, en sus d’un duo de voix masculine-féminine qui marche très bien, et de chœurs plutôt street-punk, les titres, qu’ils soient bien rodés ou plus récents, ont une tendance certaine à faire remuer le public, et si la section rythmique devient bien au point (on remarquera ce soir l’énorme travail du batteur, par exemple), les deux guitaristes se complètent bien, y compris en début de set lorsque les réglages acoustiques ne sont pas totalement finalisés. On le sait, Josh est un chanteur très bavard, dont l'accent gallois accompagne gentiment les fautes de français rituelles, alors le deuxième guitariste joue les traducteurs, pour le plus grand plaisir des spectateurs qui sont là conquis d'avance, et prêts à tout accepter de leurs héros sur scène... Alors chacun est ravi lorsque smack my bitch up initie going nowhere fast, et encore plus lorsque Josh vient donner de sa personne au milieu de la fosse (certains craignent un peu de se retrouver à devoir chanter old skool boom boom, à vrai dire), un ballon de baudruche qui s'est perdu en chemin se retrouve à voleter au gré de l’inspiration du public, mais cela n'arrête en rien la machine sur scène, la chanteuse saute partout en même temps qu'elle gère son micro (une sacrée santé !), et la communion est totale entre musiciens et public sur les grands classiques, de louis lingg, anarchist à zapatista en passant par r.e.v.o.l.t.... Si la reprise du z.o.m.b.i. des Versaillaises à Moustache est excellente, je suis un peu plus réservé en ce qui concerne le titre (le nom m'est inconnu) entièrement en japonais, sans doute car il repose uniquement sur la voix de Juliette, et je préfère la confrontation des deux voix, qui me semble plus efficace... Menfin, on s'en remet vite, les what the fuck ou freedom fighter (ironiquement, le guitariste s'amuse à nous citer un jour en france...) sont faits de la matière qui ne permet pas de se lasser, et le feu est remis (si par hasard il semblait éteint) avec les destroy civilisation ou conspiracy. La petite heure de set (56 minutes exactement, pour les puristes) se termine sur deux titres un poil plus calmes, et le groupe peut quitter la scène avec le sentiment d'avoir offert aux spectateurs ce que ceux-ci étaient venus chercher, c'est-à-dire du fun, de l'énergie et de la passion !

On croit un instant, en s’apercevant que les lumières ne sont pas réellement rallumées, à un rappel imprévu, mais en fait c'est un duo basse-batterie qui s'invite en scène, histoire de rendre un hommage vocal et musical aux coursiers : c'est sympa, assez rigolo, mais on en profite tout de même pour prendre la tangente, on commence à atteindre nos limites physiques !

 

La suite, ce ne sera pas avant le 21 août, et la date parisienne de la tournée "Nazi Trump Fuck Off !" de Jello Biafra.



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