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l'ayatollah du rock
18 juillet 2016

[Whodunit] so good

Date : lundi 18 juillet 2016

 

 

Après un week-end picardo-normand bien festif et ensoleillé (j’en pèle encore), à l’abri d’une Côte d'Azur meurtrière, retour aux activités habituelles dès ce lundi avec un déplacement jusqu’au Super Sonic, un lieu que l’on avait connu il y a fort longtemps sous le nom d’OPA Bastille, et qui n’avait pas laissé que de bons souvenirs… Un accueil sympa, la pinte à 6 euros (et même 3,50 en happy hour), on sent que des choses ont changé (en bien !) en 8 ans, la configuration du lieu également, puisque la scène est passé du côté du mur d’en face, qu’il y a une mezzanine, avec bar et canapés, permettant d’assister aux concerts, et qu’il y a (malheureusement) un énorme poteau juste devant la nouvelle scène, mais on ne peut pas toujours gagner, et on tentera de faire avec !

 

Cela démarre peu après 20h30, avec un quatuor de musiciens expérimentés nommé The True Faith, qui œuvre dans une optique résolument « high energy », ce qui aboutit à des morceaux pas désagréables, mais qui s’appuient sur des façons de faire un poil limite : la guitare est souvent très technique, flirtant parfois avec les riffs hard rock, tandis que le batteur base tout sur une cymbale, qu’il ne lâche pour ainsi dire jamais, et qui étouffe à peu près tout le reste de son jeu. Résultat, l’ensemble est souvent plus lourd qu’excitant, et même si la reprise finale du i wanna be your dog (Stooges), très fidèle à l’original, est d’un niveau très correct, ce ne sont sans doute pas ces 40 minutes qui me feront me relever la nuit ; si les spectateurs, présents en nombre honorable, n’hésitent pas à danser et à donner de la voix et du pied, je leur abandonne volontiers les premiers rangs pour garder toutes mes forces intactes avant ce qui va suivre…

 

Car il n’y a pas de mystère, si j’ai affronté les transports en commun dans la pré-canicule, c’est pour prendre une nouvelle dose de Whodunit, le quatuor francilien étant passé maître dans l’art de mettre le feu partout où il se produit… Ce soir, pourtant, le groupe se met en danger, encore plus que d’habitude, puisque son deuxième guitariste est absent, bloqué à Toulouse, et c’est donc avec un intérimaire (ayant déjà occasionnellement occupé cette même fonction il y a un an) que le set va démarrer, après avoir établi une set-list adaptée sur un coin de bar juste avant de monter sur scène. Et si on sent que le petit nouveau est un brin en retrait en début de concert, c’est bien tout ce qu’on peut constater tant le groupe est d’entrée de jeu extrêmement puissant et en place, et comme la bonne surprise est que l’on va tout au long des ¾ d’heure bien percevoir le travail au niveau de la voix, on va quasiment faire comme si le groupe jouait dans cette formation depuis des années… D’ailleurs, il ne faudra pas plus d’un quart d’heure avant de se rendre compte que le quatuor a mis en route (et atteint) sa puissance de feu légendaire, et que le son est désormais énorme, en ayant au passage défouraillé un excellent fire of love (pseudo-Gun Club), qui sera plus tard surpassé par un brillantissime big black witchcraft rock (Cramps), mais ce sont bien les propres compos du groupe qui offrent le plus impressionnant déferlement de gros son, les moments où le chanteur abandonne sa guitare permettant au substitut de trouver allègrement sa place. Si les tentatives de participation du public à jouer les choristes sont plus ou moins couronnées de succès, et si on sent que la complicité et la complémentarité entre les guitaristes n’est évidemment pas la même que lors d’une configuration classique, telle que la dernière il y a une dizaine de jours à la Féline, il n’empêche que le choc est toujours le même, et l’impression est d’autant plus marquante dans ces conditions particulières : le groupe est sacrément costaud, peu importe les pépins qui peuvent l’accabler, n’hésitez donc pas à le soutenir à la prochaine occasion, ce soir on a senti que la salle s’est rapidement remplie lorsque les Whodunit ont entamé leur set, preuve qu’ils sont attendus avec ferveur, et c’est amplement mérité !

 

Difficile d’imaginer qu’il y a encore un autre groupe après la tornade qui vient de nous balayer, et pourtant la tête d’affiche de la soirée vient de Suède, se nomme Dollhouse, et est précédée d’une solide réputation de combattants dans la lignée d’une trilogie MC5/Radio Birdman/Sonic’s Rendez-Vous Band que l’on voit souvent citée comme référence par les groupes de cette mouvance « high energy ». Le quatuor commence par multiplier les ennuis techniques, et se retrouve donc à devoir meubler, en tentant de jouer avec le public, et effectivement lorsqu’il se met réellement à jouer on se retrouve bien dans des sonorités très early 70’s… Mais à mon sens, et c’est bien malheureux, c’est plutôt Led Zep qui sort des enceintes, tant dans les riffs que dans la voix, ce qui explique que je ne résiste guère plus de deux titres avant de tirer ma révérence, ce genre de comparaison dépassant mon seuil de souffrance auditive… Mais je ne me plaindrai toutefois pas de la soirée, car outre la prestation supersonique (je me sentais obligé de la faire, celle-là !) des Whodunit, elle m’a réconcilié avec un lieu qui pourrait bien devenir assez récurrent, sous peine que la programmation en vaille la peine !

 

La suite, ce pourrait bien être dès vendredi soir, avec les Harassment à la Comedia, la suite (et fin) du mois incluant une prestation de Pierre et Bastien à la Méca…

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