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l'ayatollah du rock
7 juillet 2016

[Whodunit] oyster men

Date : jeudi 7 juillet 2016

 

C’est jeudi, il y a bien évidemment du foot à la télé, mais rien n’empêche les rockers de sortir quand même, alors on se dirige vers la Féline, où la FBF (Fédération des Bikers de France) organise une « bohemian night », ce qui se traduit par une réunion tranquille de bikers dans la rue, avec quelques motos à l’occasion, un concert prévu à l’intérieur, et… pas grand monde pour y assister ! Car ce que l’on pouvait craindre, c’est-à-dire une désaffection des lieux, se confirme rapidement, et ceux qui espéraient en compensation une forte présence féminine en seront pour leurs frais, et c’est dommage pour tout le monde !

Comme souvent, il faut attendre de dépasser les 21h00 pour voir les musiciens arriver et commencer à se rapprocher de la scène, cela laisse le temps de profiter de la Guinness en happy hour, et on atteint 21h20 lorsque les Whodunit sont vraiment installés et peuvent entamer leur set-list. Petite innovation au passage, la set-list en question avait été divulguée quelques heures avant le concert, ce n’est pas l’habitude, mais évidemment elle n’aura pas été suivie en totalité ni jusqu’à la fin du concert… Cela démarre presque tranquillement, à l’harmonica, mais waiting ne prend guère de temps avant de monter les rapports, et on retrouve donc presque immédiatement tout ce qui nous plait depuis longtemps, mais de manière toujours accrue, c’est-à-dire une énergie de tous les instants, une rythmique implacable, et deux guitaristes qui échangent leurs rôles sans que jamais la musique en pâtisse. Les spectateurs, je l’ai déjà précisé, ne sont guère nombreux, même si les présents s’agitent vite et bien devant la scène, mais on sent le groupe un poil désappointé devant l’absence des biquets, alors le chanteur les apostrophe d’un vibrant « alors les bikers, on sent le gasoil ? », qui n’aura au demeurant guère d’effet sur la densité de population à l’intérieur du troquet. Pourtant, la température n’est pas encore trop étouffante, même si le batteur passe en mode torse nu dès le second titre, et certains spectateurs tenteront (en vain, il ne faut pas exagérer) de slammer, oubliant qu’il faut un minimum de force et d’envie pour se coltiner un spectateur sur les bras… Les morceaux joués ce soir sont principalement issus du 3e album (et dernier en date) du groupe, mais on picore également à l’occasion dans les deux premiers, l’essentiel est d’enchaîner les titres histoire de ne pas perdre un instant, vu que la deadline semble être à 22h30, et non négociable. Mais enchaîner ne signifie en rien bâcler, lorsqu’il faut du temps le groupe se l’accorde, laissant certains morceaux se développer jusqu’à atteindre leur point d’orgue, et les reprises (fire of love, déjà repris par le Gun Club, ou big black witchcraft rock, chopé chez les Cramps, autant dire deux des vraies et excellentes influences du quatuor) sont à la fois bien appropriées par le groupe et assez fidèles à leur esprit original, il n’y a pas de crime de lèse-majesté, ni envers Jeffrey, ni envers Lux ! On le sait, les conditions acoustiques ne sont pas celles dont le groupe a pu bénéficier le mois dernier au Point FMR, par exemple, alors on ne s’étonne guère de ne pas ressentir la même sensation à l’écoute de la voix du chanteur, qui compense par de récurrentes piques à l'attention des footeux ("et un, et deux, et trois dans ton cul !", ce n'est pas forcément très fin mais cela fait toujours rire), et il y a de la saturation évidente qui sort des baffles, mais cela reste largement audible et appréciable, et l’exiguïté des lieux offre également l’opportunité pour les trois guitaristes et bassiste de faire un petit tour au milieu des spectateurs, qui profitent donc encore un peu plus de leur statut privilégié que leur confère cette ambiance quasiment de répétition. Une salle clairsemée, cela signifie également que personne ne peut se cacher, et je me retrouve ainsi dans le viseur (et au bout du doigt) du chanteur alors que je suis en train de prendre quelques notes pendant que le groupe requiert les chœurs du public, mais il n’y a pas d’autre conséquence que celle de devoir entonner un peu plus fort les « ho ho ho » exigés…  Tout ceci nous amène au bout de 66 minutes extrêmement intenses, totalement réussies, qui laissent d’autant plus joyeux qu’on a la perspective d’une nouvelle soirée d’ici une dizaine de jours, toujours avec les Whodunit, à l’ancien OPA, rebaptisé Super Sonic, en espérant qu’il y aura plus de monde ce soir-là !

La suite, ce sera mardi soir, au Gibus, pour la première soirée du Punk DIT Summer Fest, avec Mandelbajo, Rixe, Regret, Polikarpa y sus Viciosas, MDC, et (surtout !) DOA en guise d’apothéose.

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