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l'ayatollah du rock
9 janvier 2016

[Warum Joe / les Phacos] en famille ?

Date : samedi 9 janvier 2016

 

On a beau avoir été prévenu, on ne s'attend jamais vraiment à voir autant de monde au Cirque Électrique que ce samedi soir, car si les organisateurs avaient annoncé plus de réservations que la capacité annoncée de la salle, on se disait que comme d'habitude les punks arriveraient tranquillement, mais il faut se rendre à l’évidence, en arrivant à 18h30 il y a un bon quart d'heure de queue avant d'entrer dans la petite salle (150 personnes maximum), alors on ne prend pas le risque d'en ressortir pour chercher une bière, on ne voudrait pas rater le début de la soirée...

Et ceux qui sont rentrés rapidement dans la salle ne vont pas le regretter, puisque les Warum Joe vont très rapidement entamer leur set, avec quelque chose comme une dizaine de minutes d'avance sur l'horaire prévu, prenant juste le temps de se brancher et de vérifier que tout marche globalement bien. Évidemment, il y aura au fil du set quelques petits désagréments techniques, comme d'habitude dirait-on, mais qui ne dérangeront pas plus que cela les spectateurs, quant aux musiciens on peut supposer que cela fait partie de leur quotidien sur scène ou presque... Le son de la salle de concert est plutôt honnête, même si on n'entend pas forcément les deux guitares au même niveau, de toute manière on fait avec les conditions, et comme il n'y a guère de spectateurs présents qui ne connaissent pas par cœur l'intégralité de la discographie du groupe... La set-list ne comporte pas vraiment de surprises, c'est un mélange de titres tout nouveaux (2 des 4 morceaux du dernier 45T) et de classiques plus ou moins anciens, le début du set sur peine totale est presque attendu, lui aussi, en revanche l'enchaînement aussi tôt de datcha, peste noire et bogota aura sans doute été une récompense pour la partie du public présente d'entrée de jeu, les retardataires pourront s'en mordre les doigts, même si après une dizaine de minutes on commence à comprendre ce que voulaient signifier les organisateurs en estimant la jauge à 150 personnes : il commence à faire chaud, cela commence également à bien bouger devant la scène, et si l'ambiance est excellente, symbolique ce ce que l'on pourra ressentir tout au fil de la soirée, elle explique la complicité qui apparaît clairement entre les musiciens et les spectateurs (jusqu'aux private jokes). Les morceaux de bravoure habituels (vent divin, le camionneur) sont appréciés à leur juste mesure par les fans de la salle (inutile de parler de spectateurs, ici on est entre aficionados), et le changement éclair de chanteur le temps d'un A.I.D. punkissime (au niveau de l'original) permet d'en rajouter une couche dans l'énervement et la folie collectifs. Au bout d'une demi-heure, on comprend que c'était le timing réglementaire, les musiciens sont prêts à ranger les gaules lorsqu’ils s'aperçoivent que leur démarrage en avance leur accorde encore du temps, alors c'est sang famille qui déboule, et comme il ne semble y avoir toujours aucune urgence à quitter la scène on nous offre un mon goal pour clore l'affaire, 40 minutes brûlantes pour entamer cette soirée, et sans doute les dernières qui permettent au public de respirer dans la salle...

Set-list :
  1. Peine totale
  2. Datcha
  3. Peste noire
  4. Bogota
  5. Desert eagle
  6. Béryllium tremens
  7. Vent divin
  8. Le camionneur
  9. Charlie's angels
  10. A.I.D.
  11. Mauser fucker
  12. Ballroom au ritz
  13. Sang famille
  14. Mon goal


Car si chacun prend le temps d'aller se désaltérer (pinte à 5 euros) ou restaurer (très bonnes frites au même tarif) dans le chapiteau attenant, la difficulté sera de réussir à réintégrer la salle, tant la densité de population semble se rapprocher de celle de Monaco : on doit souffrir rien que pour atteindre les toilettes, où la mixité fera son apparition après quelques heures, alors imaginez ce qu'il en est lorsque vous voulez aller écouter les groupes suivants ! Je réussirai ainsi assez laborieusement à assister à quelques minutes du concert des Phacos, groupe central de la soirée puisqu'il s'agit de fêter ce soir leur 20e anniversaire, et y reconnaîtrai une reprise très réussie du submission des Pistols, et si le cockney punk du groupe se laisse écouter, l'atmosphère est réellement suffisamment irrespirable (et je ne parle même pas de l'aspect enfumé des lieux...) pour ne pas réussir à tenir jusqu'au bout, tant pis, les conditions ne sont pas réunies ce soir pour faire des découvertes... Mais on retentera à l'occasion d'assister à un concert complet des Phacos, pour peu qu'on ait des chances de ressortir entier du lieu !

Au passage, on va rater d'autres performances ce soir, les horaires n'étant pas affichés (ou pas vus, du moins) ce sont (successivement ?) King Phantom, Outreau et Spermicide dont nous ne pourrons rien dire, sauf que ce dernier assurera la première partie de GBH à la Clef le mois prochain... Faute de musique live, on reste donc une bonne partie de la soirée sous le chapiteau, où deux DJs assurent une ambiance musicale de très bon niveau (cela danse pas mal), et où se confirme l'idée d'une grande réunion de famille, mais sans les tensions, ici les punks, les skins, les mods, les rockers et tous les autres se côtoient sans risques, personne ne fait son petit numéro puisqu'il ne s'agit que de passer du (très) bon temps, mais à un moment donné il faut retenter sa chance, alors on s'installe dans la queue, les spectateurs qui sortent passent à la moulinette ceux qui veulent entrer, c'est pour tout dire à peine supportable, et tout cela pour quoi ? Se retrouver dans la salle, où la densité a réussi à continuer à augmenter, et lorsque R.A.S. commence son show, pour le moins punk/oï, la température a elle-même dépassé le supportable, et comme je suis une petite nature je ne m'éternise pas non plus sur place, ce n'est pas une bonne soirée pour apprécier les sets, simplement une excellente soirée au niveau de l'ambiance - on n'oubliera tout de même pas que les WJ nous ont permis d'apprécier une fois de plus leur punk à guitares et boîtes ! Bref, il sera peut-être plus facile dans les mois à venir de revoir les groupes séparément, quitte à ce que ce soit dans des troquets, peu importe, l'important sera qu'on puisse entendre et éventuellement voir sans avoir le sentiment d'étouffer...

La suite, ce ne sera finalement pas vendredi prochain au Trabendo, puis les Fields of the Nephilim ont (une fois de plus) annulé leur venue, alors pour l'instant l'optique est un déplacement à la Boule Noire d'ici 15 jours, avec les Olivensteins accueillant le Brian James Gang.

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