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l'ayatollah du rock
9 décembre 2015

[Hugh Cornwell] what a hero !

Date : mercredi 9 décembre 2015

 

Si dimanche soir le Petit Bain affichait complet, en ce mercredi soir la salle est bien moins remplie, on doit tourner aux alentours de 200 spectateurs, ce qui est relativement décevant, mais souvenons-nous qu'en 2006 et 2009, la même affiche n'avait pas attiré plus d'une centaine de spectateurs à la Java...

C'est un public de convertis de longue date qui est donc présent, la moyenne d'âge est d'autant plus élevée que les moins de 30 ans sont loin d'être légion, mais l'ambiance s'avérera tout de même très intéressante, certains des spectateurs du soir ne doivent pas multiplier les concerts et veulent donc profiter à plein de cette soirée de milieu de semaine.
Il n'est pas encore 21h00 lorsque Hugh Cornwell et ses deux partenaires (Chris Bell à la batterie, Caroline Campbell à la basse) arrivent sur scène, très décontractés, et nous rappellent (ou expliquent à certains) que le trio va effectuer deux sets bien distincts, le premier concernant les albums solo du chanteur, le second se concentrant sur les titres des Stranglers. Car, si Hugh a désormais passé plus de temps en solo qu'au sein de son groupe mythique (abandonné depuis 1990), son public ne peut se contenter des titres en solo, il lui faut sa dose de reprises de son ancien groupe...
Hugh et ses comparses entament alors un set d'un peu plus de trois quarts d'heure, piochant tout au long de sa discographie, des titres les plus évidents (one burning desire n'a rien d'étonnant, l'excellente hot cat on a tin roof non plus) à des choix bien plus pointus (break of dawn, par exemple). On sent que le chanteur anglais est à l'aise, il n'hésite pas à dialoguer avec le public, demandant d'où est originaire le spectateur le plus éloigné (de Grèce, apparemment), il évoque la Java, qu'il apprécie visiblement, tente de se souvenir les concerts qu'il a donnés sur l'eau, bref ne se montre pas dédaigneux, et s'il n'utilise pas le français, il parle suffisamment clairement pour être compris par la majorité du public. Ses morceaux solo, on le sait, sont à la fois plus fouillés et moins rentre-dedans que ceux avec les Stranglers, certains s'en désolent un brin, mais il est normal de passer du temps sur son répertoire propre, et il faut avouer qu'on ne perd pas notre temps, le son est comme la plupart du temps très bon, et si le batteur et la bassiste ont des jeux plutôt sobres, Hugh comme toujours est impressionnant avec sa guitare, sans jamais faire mine de devoir faire des efforts, les mélodies qu'il en tire sont superbes, et comme sa voix est au diapason, inchangée ou presque depuis 40 ans, c'est un véritable régal pour les oreilles. Petit moment de flottement, lorsque le groupe entame first bus to babylon, chacun dans la salle se rend compte qu'il y a un problème, et le chanteur à moitié penaud, à moitié rigolard, avoue qu'il s'est trompé dans son accordage... Il y remédie illico, et la fin du set reste dans la même ligne de plaisir auditif, et les applaudissements nourris sont largement mérités, il ne reste aux spectateurs qu'à se diriger vers le bar pour se désaltérer avant la deuxième partie.

 
Set-list Solo :

  1. One burning desire
  2. Leave me alone
  3. Hot cat on a tin roof
  4. Break of dawn
  5. Getting involved
  6. Under her spell
  7. Lay back on me pal
  8. Beat of my heart
  9. First bus to Babylon
  10. Slow boat to trowbridge
  11. Long dead train

 

L'attente n'est d'ailleurs pas très longue, le trio revient sur scène et entame avec skin deep un set intégralement constitué de morceaux des Stranglers, les trois premiers albums se voyant octroyer la part du lion tandis que d'autres ("10", "feline", "the meninblack") seront totalement absents. On remarque très vite que désormais la basse prend un poids énorme, on se demande parfois si la musicienne ne joue pas du reggae tant la volonté de faire oublier JJ Burnel est une vraie réussite, et le jeu de batterie est là aussi bien plus rock que précédemment. Titres des Stranglers, donc, mais pas forcément les plus attendus, un dagenham dave ou un straighten out ne faisant sans doute pas parie de ceux auxquels on songe en premier, mais leur interprétation, comme celle des autres morceaux, ne laisse aucune place au doute : la voix des Stranglers, c'est celle de Hugh Cornwell, il n'y a pas à chercher ailleurs, le son de guitare est identiquement reconnaissable dès les premières mesures, et si les claviers sont totalement absents, il est pour le moins intéressant de constater qu'ils sont soit remplacés par des parties de guitare, soit totalement omis... Pour le coup, le public se bouge bien plus que lors du premier set, la fosse ondule un brin, les paroles sont reprises en chœur, et quelques surprises nous sont offertes : strange little girl semble un poil ralentie, ce qui ne lui nuit d'ailleurs pas, et l'enchaînement peaches/nice 'n' sleazy (mon morceau favori, avec toiler on the sea qui sera malheureusement oublié de la set-list) ne souffre assurément pas de la comparaison avec la formule actuelle des Stranglers, bien au contraire le talent est dans les mains et le cerveau de Hugh Cornwell, nous en avons ce soir une énième confirmation. Sur golden brown, on pourrait presque se passer de guitare tant Caroline insuffle de mélodie dans sa basse, et si always the sun demeure toujours une énigme pour moi (pourquoi un tel engouement ?), les 45 minutes de set sont un enchantement, on se surprend autant à danser qu'à chanter, et on regrette déjà de devoir en finir maintenant. heureusement, nous avons droit à un petit rappel (10 minutes, tout de même), avec un tank lui aussi inattendu quoique parfait, et on (se) termine avec no more heroes, l'inaltérable hymne qui permet de clore la soirée avec bonheur, les visages des spectateurs sont tous affublés d'un sourire grand comme ça, et des conversations impromptues entre inconnus se créent quasi immédiatement, histoire de pouvoir partager les sentiments qui habitent chacun de nous.
Cerise sur le gâteau, il ne faut pas attendre plus de 5 minutes pour voir Hugh venir s'installer derrière le stand de merchandising, échangeant, signant, se faisant prendre en photo, avec une bonhomie et un plaisir flagrants, et on ne parle pas de celui des spectateurs qui l'entourent ! Bref, même si la salle n'était pas complète ce soir, on pourrait parier que le taux de satisfaction doit frôler les 100%, et c'est amplement mérité !


Set-list Stranglers :

 

  1. Skin deep
  2. Dagenham dave
  3. Duchess
  4. Strange little girl
  5. (Get a) grip (on yourself)
  6. Peaches
  7. Nice ‘n’ sleazy
  8. Hanging around
  9. Golden brown
  10. Always the sun
  11. Straighten out
  12. Rappel : Tank
  13. No more heroes

La suite, ce sera dès samedi soir, à l'Olympic Café, avec une soirée belge présidée par Empereur.

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