Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'ayatollah du rock
22 août 2015

[Eco-Festival du Cabaret Vert] samedi

Date : samedi 22 août 2015

 

Après une bonne nuit de sommeil (pas de réveil intempestif de festivaliers éméchés sur les coups de 3h du matin), le soleil nous réveille assez tôt, on se prépare à souffrir de la chaleur, en sus d'une programmation dont on ne sait pas grand-chose, c'est la journée totale aventure, on espère ne pas le regretter...

Vers les 16h, le Festival du Cabaret Vert reprend sa marche, avec pour ouvrir l’après-midi un groupe local, Brothers, qui ne correspond pas vraiment à la description lue sur le programme officiel... En effet, le duo annoncé se compose en fait de 7 membres, et cela se révèle bien moins folk que prévu, ce dont on ne peut se plaindre. En revanche, si le groupe réussit à motiver les quelques spectateurs présents (la journée est annoncée sold-out, mais les lieux ne seront réellement bondés qu'à partir de 20h), on est un peu déconfits de constater qu'il y a une forte impression d'assister à la prestation d'un groupe de balloche, c'est assez gentil mais on ne voit pas en quoi on pourrait s'enthousiasmer !

Ce n'est pas grave, on attend bien plus du groupe qui s'annonce sur la scène Zanzibar : "hello, i'm Drenge, what's your name ?", ça c'est de l'entrée en matière pour le trio anglais, qui nous offre un concert de pure énergie, tendant souvent au heavy sans toutefois être lourd (je me comprends, les évocations flirtant avec le hard-rock ne dépassent pas les 30 secondes...), et au fil des morceaux on imagine quelques références (Cure, Stooges, Motörhead...) qui sont dans l'ensemble assez sympathiques. Ils sont jeunes, ces trois Brittons, et se retrouvent en formule classique basse-guitare-batterie lorsqu'ils n'utilisent pas deux guitares, on sent parfois qu'on pourrait également tomber dans la noise (ce n'est pas négatif, loin de là), l'absence de solos est une bouffée d'air pur, et comme les titres sont assez courts, on imagine que c'est la première vraie découverte du festival. Étonnamment, le public est très sage devant la scène, il n'y a ni slam ni pogo, et ces 48 minutes sont presque totalement réussies. Je dis "presque", malheureusement, car un titre réussit à remettre en question notre avis sur le groupe. D'une durée supérieure au quart d'heure, il s'apparente quasiment à un slow, peut-être le changement de guitare (une guitare rose, c'est louche, non ?) influe-t-il sur le trio, dans tous les cas c'est d'autant plus dommage que ce morceau est le dernier du set, et nous laisse ainsi le cul entre deux chaises : doit-on conserver le très bon souvenir d'une très belle demi-heure, ou bien doit-on jeter le bébé avec l'eau du bain en hommage au dernier titre insupportable ? Il faudra sans doute une bonne dose de réflexion, voire une écoute des versions studio pour se décider !
Au passage, on aura appris que les Chemical Brothers ont souffert de pas mal de problèmes techniques la veille, ce qui nous conforte dans l'idée qu'on a bien fait de ne pas veiller trop tard...

Histoire de continuer les expériences étranges, on retourne vers les Illuminations pour tester le "porn-grunge" de Muddy Jack, encore des régionaux, mais cela tourne court, car en quelques minutes mon aversion pour le grunge est confirmée, ce qui permet de retourner vers le cinéma du site, où quelques courts-métrages nous font une bonne impression, on en profite également pour passer à l'Espace BD, dans lequel moult dessinateurs dédicacent à tour de crayon leurs ouvrages.
Sans trop s'éloigner, on subit l'immonde soupe du John Butler Trio, évoquant pêle-mêle tant Lynyrd Skynyrd que ZZ Top, avec des passages orientés vers Jimi Hendrix tout en jouant avec certains gimmicks très funk, ce rock australien nous a fourni bien d'autres groupes de qualité, on se passera allègrement de celui-là !

On évite les groupes dont la description est si évidemment opposée à mes goûts qu'une écoute impliquerait une poussée subite d'urticaire (Rouge Congo "emprunte autant à Giorgio Moroder ou Human League qu'à MGMT", vous auriez pris le risque ?), on frôle le côté Bee Gees de Jungle (beurk itou), et on découvre un espace qui nous avait échappé jusqu'à présent : "le Temps des Freaks" permet de tester des jeux plus ou moins anciens, de revisiter l'histoire du rock'n'roll, de tester les pommes d'amour, ou encore de croiser une femme à barbe ou d'accéder au kinotrope... Un espace à part, encore plus décalé que le festival qui lui-même l'est pas mal, et on est heureux d'en profiter tant qu'il fait beau (la météo du dimanche s'annonce plus que maussade).

Quant à la prestation d'Algiers aux Illuminations, elle me laisse globalement insatisfait. Si les sonorités du groupe sont plutôt intéressantes, il m'est difficile de m'enthousiasmer pour le "gospel-punk" annoncé, la partie gospel tenant sans doute à la voix du chanteur tandis qu'on cherche encore la partie punk de la chose... On y entend plutôt du Massive Attack ou du Depeche Mode, mais c'est bien trop peu pour assister à l'intégralité du set. Et comme le reste de la programmation, une fois de plus, est déconcertante et peu motivante (de Selah Sue qu'on avait rapidement détestée l'an passé à Rock en Seine à Limp Bizkit qui... ai-je réellement besoin de m'expliquer ?), on quitte les lieux largement avant la fin de la nuit, car il reste encore une dernière journée à passer au festival, et il s'agit d'être en forme, surtout pour résister aux températures probablement en chute libre !

Publicité
Publicité
Commentaires
l'ayatollah du rock
  • Chroniques d'albums, CR de concerts, et autres joyeusetés, toujours avec beaucoup de mauvaise foi... le programme des festivités à venir ? ça manque de place ici, tout est sur le profil, juste au-dessus...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Pages
Derniers commentaires
Newsletter
17 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 92 025
Publicité