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l'ayatollah du rock
21 août 2015

[Eco-Festival du Cabaret Vert] vendredi

Date : vendredi 21 août 2015

 

Après une nuit donc agitée à l'hôtel, mais ayant eu du temps pour se reposer (le festival ne reprend pas avant 15h30), c'est dans une forme quasi-olympique que l'on rejoint le site du Festival du Cabaret Vert, pour entamer la deuxième journée, sous le soleil encore une fois, c'est là où on voit que l'ardennais est malin, puisqu'à proximité des scènes de concert se trouvent des distributeurs d'eau gratuite, autant dire que les organisateurs font tout pour éviter les insolations et autres joyeusetés, même si les bières sont plus courantes que l'eau dans les verres non consignés. Cela paraît un peu surprenant, d'ailleurs, pour un festival qui mise beaucoup sur le côté écolo (des poubelles - beaucoup - partout, avec à chaque fois du tri, des assiettes recyclables), mais cela est paraît-il plus écolo de recycler des verres en plastique que d'utiliser des verres en plastique dur... Peu importe, on fait attention à ne pas se tromper de poubelle, et on oriente ses oreilles vers les deux scènes...

Sur la petite scène ("les illuminations", de son petit nom), c'est un duo local qui est chargé d'ouvrir la journée, et on sent et voit que A-Vox a attiré une foule déjà assez conséquente. Au premier abord, on a le sentiment que le "rock-électro-pop" annoncé s'est bien inspiré des regrettés Pravda, mais il ne faut pas longtemps avant de changer notre fusil d'épaule, puisque c'est alors Plastiscines qui vient à l'esprit, malheureusement ces aimables connexions ne dureront guère, et on n'ira pas jusqu'au bout de la prestation, tant la suite nous décevra, pour le moins... Un coup dans l'eau, donc, mais qui n'est pas dramatique, puisque c'est avec de vraies certitudes que nous nous dirigeons vers la grande scène ("Zanzibar", de son petit nom).

Et c'est peu après 16h25 que les Toy Dolls arrivent sur scène, le trio anglais surgissant sur scène après l'exécution à la mitrailleuse d'un vieux tube pourri des années 80... Tous vêtus à l'identique (veste grise, chemise noire, cravate rouge, pantalon à carreaux et doc martens noires), ils arborent évidemment leurs habituelles lunettes noires très colorées, et ils font bien car ils ont le soleil en pleine face, ce qui ne doit pas aider à être à fond... Et en effet, on a le sentiment sur les premiers titres que le trio en garde sous la semelle, il faut dire que la température est caniculaire, et que sous leurs costumes on doit bien cuire, alors jusqu'à spiders in the dressing room, on est plus ou moins en pilote automatique, tant sur scène que dans la fosse qui ne réagit qu'assez mollement. Mais dès que l'osmose entre le groupe et le public se fait, on a l'impression que chacun retrouve son rôle, Olga et ses comparses (le guitariste et le bassiste sont rapidement torse nu, on peut craindre pour eux le coup de soleil tant leur peau blanche semble faite pour rougir) mettent le turbo pour compenser le départ un poil poussif, et comme ce sont des classiques qui surgissent désormais des enceintes (nellie the elephant, idle gossip, the lambrusco kid et sa bouteille géante qui jette des confettis loin dans la foule), la folie s'empare du public et on retrouve l'atmosphère qui règne habituellement quand le groupe se produit dans des salles. Une reprise de Bach, un solo de batterie plus loin, et Olga arrive avec une belle moquette sur la poitrine, on retrouve harry cross repris en chœur, et c'est la toujours drôlatique reprise de wipe out (the surfaris); sur laquelle les guitariste et bassiste font tourner leurs guitares, et puis... c'est tout ! Après à peine trois quarts d'heure, le groupe a quitté les lieux, il n'y aura pas de rappel, et on repart donc relativement frustré, il ne reste plus qu'à attendre le prochain "vrai" concert du trio pour en profiter suffisamment longtemps...


Set-list :
  1. Firey jack
  2. Cloughy is a bootboy !
  3. Bitten by a bed bug !
  4. The death of barry the roofer with vertigo
  5. Dougy giro
  6. Spiders in the dressing room
  7. Nellie the elephant
  8. Idle gossip
  9. The lambrusco kid
  10. Toccata in dm
  11. Alec's gone
  12. Harry cross (a tribute to edna)
  13. Wipe out

La programmation étant ce qu'elle est, on tente d'échapper (soniquement parlant) aux prestations hip-hop de Black Industrie (objectif atteint) et Jurassic 5 (objectif malheureusement non atteint, les oreilles souffrent encore), en se dirigeant une fois de plus vers le Square Alternatif, mais également vers l'espace nommé "le temps des cerises", où l'on dégotte enfin des bières locales ET très bonnes, ce qui nous console un peu. On en profite également pour tester l'espace Cinéma, où trois écrans nous proposent divers courts-métrages et clips (on se serait bien passé de ces derniers) d'artistes participant au festival... C'est vrai que le temps peut paraître un peu long, mais avec les diverses animations existant sur l'ensemble du site on ne s'en rend pas vraiment compte, j'ai ainsi l'opportunité de gagner un t-shirt lors d'un genre de blind-test (déjà que personne ne savait que Lili Drop chantait sur ma mob, j'étais donc sans doute le seul à savoir que Enzo-Enzo avait fait partie du groupe !), ce qui permet d'arriver tranquillement à l'heure de Wand sur la scène des Illuminations. Bien sûr, je connais le risque en allant voir un groupe de "rock psyché", mais comment aurais-je pu imaginer que le chanteur serait doté d'une voix aussi haute et insupportable ? Parallèlement, comment imaginer que les solos de guitares se succèderaient, et que les changements de rythmes ne modifieraient pas grand chose à cet état de fait : lents ou rapides, les titres de Wand m'ennuient mortellement, ce qui explique que l'on s'éloigne une nouvelle fois, et qu'on rejoigne le Square Alternatif...
On s'y retrouve pour voir et écouter un petit groupe bien plus simple : les Monty Picon sont 9, survitaminés, chargés de tenir en haleine une bonne partie des spectateurs tout au long du week-end, et on peut dire que les Rennais s'acquittent de cette tâche avec les honneurs. Bien sûr, le "rock'n'roll tout terrain" du groupe m’évoque grandement la Mano ou les groupes de ska-punk en général, avec une volonté évidente de faire danser et participer le plus grand nombre (objectif atteint, ça se trémousse dans tous les coins), et cela ne me transcende pas forcément en permanence, mais on ne peut que constater que c'est diantrement efficace, et qu'à défaut d'une place sur l'une des scènes, le groupe aura sans doute marqué pas mal d'esprits, tant il est capable de distiller de l'énergie autour d'eux ! Comme quoi il faut chercher les bonnes surprises là où on ne les attend pas forcément...

La suite, c'est une fausse info qui se transforme en vraie déception : un expatrié parisien m'avait vendu the Shoes comme susceptible de me plaire, mais je comprends immédiatement que ce qui est revendiqué comme "indie dance pop" est totalement à l'opposé de ce qui pourrait me convenir : deux ou trois claviers, un premier titre quasi hip hop, un second poussant la mollesse jusque dans ses derniers retranchements... Ajoutez-y un léger côté Supertramp, et des vidéos étranges en arrière-plan (on retiendra le morphing sur Michael Jackson, y compris post-mortem...), et c'est subitement une volonté incommensurable d'aller se sustenter, le plus loin possible de Zanzibar, et on retient la blague de Tof comme un bien mauvais coup !

Le temps de constater que Dan Deacon fait dans l'électro qui ne me convient pas plus, et sachant que le reste de la soirée ne proposera guère d’options alternatives (Ratatat, de l'électro, puis Zeds Dead, encore de l'électro, avant de continuer avec the Chemical Brothers, au sujet desquels il est difficile de ne pas parler d'électro, et ce n'est pas fini, avec Lido, de l'électro, puis finalement Mr Oizo, guère connu pour autre chose que de l'électro...), on abandonne là le festival pour ce jour, on n'en est qu'à la moitié, il faut encore tenir le samedi et le dimanche, qui semblent un peu plus divers au niveau des genres proposés...

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