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l'ayatollah du rock
11 juillet 2015

[Murmure du Son 2015]

Date : samedi 11 juillet 2015

 

Le festival eudois du Murmure du Son a pris un petit coup sur la tête à l’annonce tardive (le vendredi soir) de la défection pour raison de santé de Little Bob and the Blues Bastards, autant dire que perdre sa principale tête d’affiche à quelques heures d’un samedi prometteur aura sans doute fait craindre le pire, économiquement parlant, pour les organisateurs. À titre personnel, c’était également le principal attrait pour me faire quitter la région parisienne, mais on ne va pas non plus s’apitoyer sur ce méchant coup du sort, on est là, tâchons d'en profiter !

Car si le temps se maintient, malgré des rafales de vent un brin frisquettes, il se passe des choses, même avant l’ouverture des portes du festival, situé à proximité du château, puisqu’une sorte de festival Off se déroule dans la cité, avec par exemple l’Harmonie municipale qui s’installe dans un café pour proposer autant une interprétation du P’tit Quinquin modèle série TV (mais où est donc le commandant Van der Weyden ?) que des reprises des musiques d’indiana jones ou de jean de florette (celle-là, je ne l’aurais pas reconnue tout seul…) ; lorsqu’une fanfare passe à proximité, le public tente - en vain - de provoquer une « battle », il n’y a pas d’escalade sonore, et l’harmonie peut terminer tranquillement avec une tequila (the Champs) bien frappée, sur laquelle une partie des spectateurs montre un travail en amont évident, avec une chorégraphie bien au point, qui incite les musiciens à la rejouer illico, avant de laisser tout un chacun se diriger vers la grande scène du festival où retentissent les premiers sons de guitare…

Pour entamer l’après-midi, c’est un groupe local, the Flying Strings, qui est de sortie, et on peut dire qu’il réussit totalement ce qui lui est demandé, puisque son blues-rock plus qu'honnête est très carré et efficace, et aurait sans doute mérité d’avoir une assistance plus dense pour l’occasion. Comme quoi on n’est pas obligé d’aller chercher trop loin pour trouver quelques pépites !

Je les avais vues il y a quelques mois au Divan du Monde, ce samedi soir Sallie Ford (et sa guitare, et ses pédales) et ses trois musiciennes (basse, batterie, claviers) nous proposent un set assez équivalent, y compris dans ce qui avait un peu dérangé. Je m’explique : après deux albums très enthousiasmants avec « the sound outside » en guise d'accompagnateurs, Sallie Ford a remonté un nouveau groupe entièrement féminin, et malheureusement il est bien moins au point, à mon sens, que son prédécesseur. Obligée de se concentrer sur ses parties de guitare, Sallie est assez peu en interaction avec les spectateurs, de manière générale le groupe est assez statique, et même les morceaux les plus anciens ont perdu de cette pêche qui était pourtant bluffante à l’origine. Alors si c’est loin d’être mauvais (il ne faut pas non plus exagérer), on se surprend parfois à attendre que les morceaux se terminent, et même la reprise de Nirvana ne déclenche pas d’applaudissements nourris, l’heure de set s’écoule sans heurts ni surprise, et on se dit même que la voix plus qu’intéressante de la donzelle est un peu gâchée par cette relative mollesse, et du set, et des morceaux. Pour une fois qu’on commençait à apprécier du country-rock, il faudrait remettre le chariot dans le bon sens !

Parfois, en festival, on tombe sur un artiste tellement éloigné de son monde qu’on ne peut absolument rien en dire. Ce coup-ci, c’est Camelia Jordana, que je ne connaissais pas jusqu’alors, et que j’ai à peu près oubliée depuis. Il y a(vait) forcément un public pour elle, mais je n’en fais pas partie.

Ayant eu du temps à passer avant la suite du programme, on en a profité pour tester la boustifaille (bien réussie, comme toujours) et les boissons, avec des bières correctes sans plus, et un kir à oublier, mais on sent que le public commence à se masser devant la scène, même si la fanfare croisée dans l’après-midi tente de faire oublier la balance en cours… Car la tête d’affiche principale est devenue de fait Massilia Sound System, on sent une énorme attente dans la foule, et lorsque les 6 musiciens (3 MC, un DJ, un clavier et un guitariste) arrivent sur scène, la température, assez fraîche au demeurant, remonte de quelques degrés. Pour ma part, je suis simplement curieux, n’ayant jamais vraiment écouté le combo marseillais, et les premiers morceaux confirment mes appréhensions : ce n’est pas vraiment du reggae, pas vraiment du rock non plus, on oublie l’éventuelle référence hip-hop, une chose est certaine c’est que le groupe possède un son propre, une autre est que ce son ne me touche guère. En sus, j’ai le sentiment d’une répétitivité qui me fatigue assez rapidement, j’abandonne donc les lieux largement avant la fin du set, et laisse les aficionados apprécier à sa juste valeur ce concert…

Globalement, ce n’est donc pas le côté musical qui restera impérissable pour cette édition 2015 du Murmure du Son, mais cela ne nous empêchera pas forcément de revenir l’an prochain, si le festival connaît une nouvelle édition bien entendu…

La suite, ce sera un autre festival, assez éloigné lui aussi : dimanche, je vais enfin pouvoir assister à un concert de La Muerte, à Dour en Belgique…

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