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l'ayatollah du rock
6 mai 2015

[Louis Lingg and the Bombs] happy birthday

Date : mercredi 6 mai 2015

 

À l'heure annoncée de début des concerts, la Comedia est presque désespérément vide, mais comme les groupes ne sont pas encore tout à fait au point, cela laisse encore 3/4 d'heure aux retardataires pour arriver, sa commander une boisson, s'installer, aller fumer une clope et enfin revenir s'installer devant la scène pour écouter la musique...

Lorsque les Louis Lingg and the Bombs entament leur set, les 6 musiciens ont donc bénéficié d'une vraie belle balance, et peuvent ainsi nous offrir dans les meilleures conditions possibles leur musique, et comme cela fait quasiment quatre ans que je ne les ai pas vus sur scène, je vais pouvoir juger de leur(s) évolution(s). Et si au premier coup d’œil on remarque un "nouveau" batteur, l'oreille détecte des morceaux anciens, mais qui ont été bien renouvelés, particulièrement au niveau des intros. On citera par exemple going nowhere fast, que l'on met un certain temps à reconnaître, ou encore conspiracy, qui n'a pas pris une ride, et on constate que le punk du groupe se mâtine de plus en plus de flows hip-hop, mais également de nipponeries auxquelles on était déjà habitué grâce à Julie Hate, le tout formant un mélange explosif, dansant, énergique, rigolo, bref il y a tous les ingrédients pour passer un bon moment. En sus, les musiciens ne sont pas des manches, ce qui permet de ne pas avoir de pains, et de se concentrer sur la scène, et l'avant-scène, vu que le bassiste préfèrera rester devant pour avoir un peu d'espace, et que Julie Hate, la chanteuse, passera une bonne partie de son temps à sauter dans tous les sens, et on remarque que son importance au sein du groupe s'est bien et largement accru, on est loin du "groupe de Josh"... Le bassiste et le guitariste participent aux chœurs sur chaque titre, la claviériste (qui ne chante pas) est bien présente, par son instrument ou un tambourin, et si le son de batterie surprend (un poil de batterie électronique ?), on comprend pourquoi le public, désormais nombreux, réagit avec tant de ferveur. Cerise sur le gâteau, même si chacun sait qu'aujourd'hui c'est l'anniversaire de Josh, il ne sera célébré que plus tard, on ne mélange pas concert et festivités... Comme tous les titres qui m'étaient jusqu'ici inconnus sont largement au niveau des vieilleries, ces trois gros quarts d'heure passent comme une fleur, on n'aurait même pas craché sur un peu plus, mais comme le timing, serré au départ, est déjà dépassé, on s'en contentera pour ce soir, tout en cochant la date du 23 mai pour une éventuelle revanche au même endroit.

Ce qui suit est bien différent, puisque Acousta Noir est un one-man-band, qui en première approximation semble plus folk que blues. Derrière sa longue barbe, sous sa casquette, l'homme finit tout de même par s'acquérir l'adhésion des spectateurs, car son timbre de voix s'associe parfaitement à sa musique, qui 'est plus sombre que ce qu'on pouvait déceler au départ. Et puis la reprise du brother my cup is empty est superbe, presque du niveau de l'original de Nick Cave, ce qui ajoute en qualité à une prestation qui aura réussi en une quarantaine de minutes à inverser un a priori pas forcément favorable. Ce n'est pas donné à tout le monde, donc on note ce nom dans un coin, Acousta Noir, et on n'hésitera pas à y rejeter une oreille et/ou un œil à l'occasion.

En revanche, si beaucoup de bien m'avait été dit sur le quatuor féminin Where is Nina ?, je dois avouer ma perplexité devant le pop-rock qui nous est proposé. Si une première explication tient dans la voix, bien trop aiguë à mon goût, de la chanteuse-claviériste (un clavier quasi-virtuel, à vrai dire), cela n'est pas suffisant. C'est plutôt le fait de se retrouver devant un pop-rock "de série", qui n'attire pas plus l'oreille que cela, évoquant des Plastiscines un poil plus rock mais un peu moins carrées, certaines faiblesses éclatent sur certains titres, et si faire participer chaque membre du groupe aux chœurs se défend, l'idée de placer un micro-casque sur la batteuse ne m'apparaît pas vraiment rentable. Cette batteuse très tatouée, qui se retrouvera rapidement en soutif, se montrera comme ses comparses bien plus efficaces sur les titres les plus discoïdes, qui rattraperont un peu le sentiment mitigé que laissent les autres morceaux. Bref, puisque apparemment le groupe vaut le coup en studio, on cherchera un peu à confirmer ces informations avant d'envisager de le revoir sur scène...

C'est sans doute la première fois que je vois un groupe russe sur scène, et pour l'occasion les Plush Fish sont cinq sur scène (batterie, guitare, batterie, trompette, chant), a priori le tromboniste ne suit pas sur cette tournée européenne, mais on devine que cela ne pourrait être qu'un bonus pour un groupe dont le ska-punk est singulièrement efficace, à croire que la longue attente a permis aux musiciens d'arriver gonflés à bloc. Bien sûr, le temps restant obligera à limiter la prestation, mais même en fin de soirée l'énergie inhérente au genre est loin d'être absente, même si le chanteur aimerait voir plus de danseurs devant la scène... Globalement, on finit par se dire que la soirée était un peu trop ambitieuse, et que trois groupes auraient pu suffire, cela aurait sans doute offert plus de temps aux Russes, et plus de danseurs... En sus, cela aurait évité une petite désertion en fin de soirée, ce qui n'est pas des plus agréables pour le dernier groupe ! Menfin on ne va pas se plaindre, la soirée était bien sympathique, tout comme les lieux (une confirmation, après la découverte récente), et cela aura fait une bonne coupure en ce milieu de semaine tronquée.

La suite, ce sera mardi prochain au Trabendo avec le retour des Undertones.

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J
Merci Matt, c'etait un plaisir pour nous!
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