[Disquaire Day] pas dormir

Date : samedi 18 avril 2015

Basé sur le "Record Store Day" anglo-saxon, le Disquaire Day tente de s'imposer en France, et pour cette cinquième édition il propose bien plus que des vinyles collector, vu qu'un certain nombre d'événements sont prévus un peu partout en France, allant de rencontres jusqu'à des concerts, gratuits ou non, et si la perspective d'aller jusqu'à République a refroidi quelques personnes (deux scènes, du monde en prévision...), une alternative est d'aller chez Gibert Jeune, puisque des showcases y sont prévus, en aménageant un poil le sous-sol (en bref, on n'accède pas au rayon "Rock indé"...). Quatre groupes s'y succèdent dans l'après-midi, chacun bénéficiant d'une demi-heure de set, et sur les coups de 18h15 on a le sentiment d'une densification du public, en même temps qu'une hausse soudaine de la moyenne d'âge.

Car ce ne sont pas des jeunots qui vont conclure cette journée, les Olivensteins (qui n'ont en sus "pas de disque à vendre", dixit Gilles, le chanteur) ayant été les précurseurs du punk en France et ne s'étant reformés que depuis moins de deux ans... On constate immédiatement qu'il y a encore eu du changement dans le groupe, puisqu'un "jeune" (la trentaine) batteur est derrière les fûts, adepte des roulements s'il faut le décrire par son jeu, il ne demeure donc que le chanteur et le guitariste de la formation d'origine, mais cela n'est pas un handicap, puisque la section rythmique va réussir à redonner encore plus de peps à des morceaux qui n'en manquaient déjà pas vraiment ! Gilles, l'harmonica jamais loin des lèvres, est une pile électrique, il ne restera dans l'emplacement réservé au groupe que quelques minutes, avant de venir se frotter (littéralement) aux spectateurs, histoire sans doute de vérifier que chacun réagit bien à la musique qui nous est proposée. Vu la brièveté du set, on peut s'attendre à un "best of", et pourtant ce ne sont pas les titres les plus connus (et réclamés) qui sont exécutés en premier, mais cela ne déçoit pas trop, car un c'est trop fort ou un né pour dormir commencent à être désormais bien rodés, et on voit bien des têtes bouger en rythme, l'espace n'étant pas adapté pour réellement pouvoir danser. Le troisième titre m'est inconnu, je ne sais s'il s'agit d'une reprise (Gilles en est friand, et comme il a œuvré dans bon nombre de groupe sa discographie est assez impressionnante), on essaiera d'en savoir plus la semaine prochaine (le groupe rejoue vendredi soir au Chinois à Montreuil, pour un vrai set complet), une certitude est que les spectateurs connaissent tous les paroles de fier de ne rien faire par cœur, est on a l'impression très nette que le morceau a été bien boosté ce soir, l'influence du batteur étant très positive sur ce coup. Autre nouveauté, assurée celle-là, avec un maudit temps de chien tout nouveau, qui fera peut-être partie des enregistrements à venir, et qui est lui aussi d'un niveau équivalent au reste du set. La set-list initiale se clôt avec je hais les fils de riches, dans un enthousiasme total, mais sur la demande (rapidement accordée) de prolongation, c'est patrick henry est innocent qui déboule des enceintes, titre qui reste longtemps en tête, avant un euthanasie auquel plus personne ne croyait, et qui montre que le groupe a confiance dans la santé et le sens de l'humour de ses supporters ! Une petite quarantaine de minutes donc pour ce set apéritif, on attend une qualité équivalente mais une durée plus importante d'ici une semaine à Montreuil...


Set-list :

1. C'est trop fort
2. Né pour dormir
3. Ce matin (?)
4. Fier de ne rien faire
5. Les catalogues
6. Maudit temps de chien
7. Je hais les fils de riches
8. Patrick Henry est innocent
9. Euthanasie

La suite, ce sera quelques heures plus tard, à la Comedia de Montreuil... Résumé d'ici quelques heures !

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