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l'ayatollah du rock
13 mars 2015

[the Subways] is that enough ?

Date : vendredi 13 mars 2015

 

Vendredi soir, les éléments se liguent contre nous, la ligne 5 est au ralenti, ce qui explique qu'on arrive un poil à la bourre au Trabendo. Verdict : à 20h21, la première partie, Beasts, un trio londonien, termine juste son set, ce qui laisse supposer qu'il n'a joué qu'une vingtaine de minutes, et m'empêche d'en penser quoi que ce soit...

Mais peu importe, à vrai dire, puisque c'est bien pour la tête d'affiche qu'on a traversé la capitale, et lorsqu'à 20h59 les lumières s'éteignent, ne laissant plus que quelques gyrophares bleus sur la scène en guise d'éclairage, la salle plutôt bien remplie rugit de plaisir, et c'est un cri de joie qui accompagne l'arrivée des Subways, un trio que l'on connaît bien, mais qui pour l'occasion se retrouve avec un nouveau batteur, Josh étant en pause pour cause de Syndrome d'Asperger... On va bien entendu particulièrement prêter attention au suppléant, mais pour l'instant cela démarre avec un we don't need money to have a good time qui n'a pas pour habitude de laisser les spectateurs de glace, ce n'est pas non plus le cas ce soir, même si certains sont un poil gênés par le son qui sort des enceintes, l'impression étant que la basse de Charlotte (à la chevelure flamboyante ce soir !) crée des phénomènes de résonance qui ne sont absolument pas gérés par l'ingé-son : c'est surprenant, un peu dérangeant tout de même, mais on espère que cela va s'arranger au fil du set ! D'ailleurs, le second morceau, que je ne connais pas encore puisque je n'ai pas encore réellement entendu le nouvel album éponyme, est une belle réussite, ce i'm in love and it's burning in my soul est clairement signé Subways, énergique, rentre-dedans, et ne semble pas être pénalisé par l'acoustique de la salle. On s’habitue donc aux conditions sonores, cela permet de prêter attentions aux habituelles déclarations du chanteur, qui aime parler (beaucoup) entre les chansons, avec un mélange de français approximatif et d'anglais, le public s'en délecte, et cela ne nuit pas trop aux enchaînements. Le set est comme on peut s'y attendre assez orienté sur le dernier album, et on peut d'ores et déjà conclure que celui-ci est d'une qualité probablement équivalente à ses trois prédécesseurs, car les 7 titres qui seront joués ce soir ne comporteront pas de titre faible, et qu'on pourra au contraire mettre en avant la haute qualité de certains d'entre eux (we get around, dirty muddy paws, taking all the blame ou le single my heart is pumping to a brand new beat), qui s'insèrent sans rougir au milieu des glorieux hits que pouvaient constituer un kiss kiss bang bang ou un rock'n'roll queen. En ce qui concerne le bilan du batteur, on peut dire qu'il se tire honorablement de la difficile tâche de remplacer Josh, même si sur certains titres (mary, particulièrement et très nettement, mais aussi girls and boys un peu plus tard) on a l'impression qu'il est limité et que les titres en question sont un poil ralentis pour lui permettre de suivre le tempo... Et si l'attitude est assez similaire à celle de Josh sur scène, on espère tout de même le retour du frère de Billy le plus vite possible !
Les spectateurs sont enthousiastes d'un bout à l'autre du set, ça bouge beaucoup, ça chante à l'occasion, même si certaines paroles sont plus fredonnées ou marmonnées que clairement articulées, et le groupe semble apprécier ces efforts et cette participation très active, répétant plusieurs fois l'amour qu'il porte à la France et à Paris en particulier (bien sûr, on peut supposer que ces paroles d'encouragement sont adaptées chaque soir en fonction du lieu du concert, mais cela flatte sans doute tout de même certains egos !). Après les soucis de résonance de sa basse (qui dureront malheureusement jusqu'au bout), c'est la voix de Charlotte qui interpelle certains, ou plutôt sa façon de chanter, puisque parfois on a le sentiment qu'elle a pris des cours avec Véronique Sanson ou Julien Clerc, et ce chevrotement peu coutumier peut perturber certains auditeurs, on est plus habitué à un chant sec qui s'accorde excellemment avec la voix haut perchée de la bassiste. Bon, cela ne s'entend pas tout le temps, et après écoute post-concert du dernier album, cela n'est pas non plus audible sur la dernière rondelle, on va donc mettre cela sur le compte de la salle, qui aura donc bon dos ce soir...
Après un celebrity plutôt réussi, Billy explique que le groupe ne va pas faire semblant de rentrer en coulisses pour attendre les cris de rappel du public et revenir, et que le set va continuer sans interruption (quoique son intervention s'éternise un brin), et c'est avec une version quasi acoustique de with you que le trio redémarre, c'est une bonne idée sur le papier, mais compte tenu des difficultés déjà évoquées cela est une demi-déception, il faudra retenter l'expérience lors de la prochaine visite du groupe... Pour clore le set, on a droit à l'habituel it's a party, morceau qui permet à Billy d'aller surfer dans la fosse, de s'amuser avec le public, et de s'étirer jusqu'à atteindre les 85 minutes de set, le départ du groupe de la scène étant quasiment immédiatement suivi par le rallumage des lumières et la remise en route des musiques additionnelles, histoire sans doute d'inciter les spectateurs à ne pas trop s'éterniser dans la salle, sauf au niveau du bar et du merchandising bien sûr...
Un concert dont on conservera un souvenir mi-figue mi-raisin, donc, en regard de la qualité acoustique, mais qui n'empêchera sans doute pas de vouloir revoir le trio à la prochaine occasion, les points positifs (et les expériences des années précédentes) l'emportant tout de même largement sur les quelques points noirs relevés ci et là.


Set-list :

  1. We Don't Need Money To Have A Good Time
  2. I'm In Love and It's Burning In My Soul
  3. Shake! Shake!
  4. Good Times
  5. We Get Around
  6. Mary
  7. Alright
  8. Dirty Muddy Paws
  9. Kiss Kiss Bang Bang
  10. My Heart Is Pumping to a Brand New Beat
  11. I Want to Hear What You Have Got to Say
  12. Rock & Roll Queen
  13. Taking All the Blame
  14. Girls & Boys
  15. Celebrity
  16. With You
  17. Oh Yeah
  18. Just Like Jude
  19. It's a Party


La suite, ce sera vendredi prochain, à la Cigale, avec la résurrection des Sleater-Kinney.

 

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