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l'ayatollah du rock
30 novembre 2014

[the Specials] gangsters

Date : dimanche 30 novembre 2014

 

Si le Bataclan affiche complet, en ce dimanche soir, il en est certains qui ronchonnent, car le groupe prévu pour ouvrir la soirée, Jah On Slide, s’est vu éjecté pour de sombres raisons en lien (direct ou non ?) avec la diffusion en direct sur arte.tv , ce qui n’a pas empêché les rude boys plus ou moins âgés de sortir leurs plus beaux atours, des chapeaux à bande blanche aux cravates, bombers, Fred Perry et autres accessoires bien typés, et les spectateurs sans look (j’en fais partie) sont plutôt rares, mais au final on se retrouve avec un public mixte, une excellente ambiance, et les spectateurs entament leurs danses dès le set du DJ préposé au chauffage de la salle, ce qui présage d’une grosse atmosphère lorsque le groupe va arriver sur scène…

Et effectivement, lors de l’arrivée peu après 20h30 des Specials, derrière un mur de lumières empêchant de voir s’approcher les musiciens, le public peut rentrer en transe dès les premières notes jouées, il faut dire que démarrer un set par ghost town est un moyen de se mettre immédiatement l’ensemble des spectateurs dans la poche ! Ce premier titre permet de constater la présence sur scène d’une section de cuivres (trombone et trompette), comme il y a trois ans à l’Olympia, mais également d’un trio à cordes (2 violons et un violoncelle), dont l’apport sur ce premier morceau est évident. On constate également que Neville Staple et Roddy Radiation manquent à l’appel, le second étant remplacé par un Steve Cradock (Ocean Colour Scene, Paul Weller) qui fait nettement évoluer le son du groupe en apportant du changement auquel on ne s’attendait pas forcément… Mais c’est clairement l’absence de Neville Staple qui va faire défaut tout au long du set, le leadership naturel du chanteur/toaster n’étant jamais compensé par un Terry Hall qui se concentre sur ses parties, ni même par un Lynval Golding que l’on sent se forcer pour tenter de pousser le public à réagir encore plus, alors que la température ne descendra pas d’un degré pendant l’ensemble de la prestation.
Ça, c’est pour le côté négatif du concert, mais que l’on se rassure, cela demeure assez anecdotique en regard de l’impression générale que laissera cette petite heure et demie : si l’on doit s’en tenir à la quantité de sueur laissée sur le plancher du Bataclan, ou au nombre de sourires inamovibles accrochés sur les visages dans la salle, nul doute que la prestation est de haute qualité, et que l’immense majorité des spectateurs en conservera un souvenir excellent ! Passant en revue les deux premiers albums du groupe, comme il y a 3 ans, en y ajoutant ghost town, donc, ainsi que ses deux faces B (un why ? qui me laisse un poil sur ma faim, un Friday night, Saturday morning qui atteint lui très précisément son objectif), on savait d’avance que les spectateurs en auraient pour leur argent (44 euros, quand même…), mais on est loin d’une redite de l’Olympia, on a expliqué que les morceaux ont largement évolué, surtout via les cordes et la guitare, et la première partie du set est à ce sujet particulièrement réussie, les cuivres n’empêchent pas d’entendre les cordes, et le mélange d’énergie et de groove fait merveille, en prenant comme exemple man at c&a, sur lequel la voix de Terry Hall est parfaite, quasiment identique à celle d’il y a plus de 30 ans, ou international jet set, qui avait été escamotée  à l’époque. Dès qu’on passe aux titres rapides, sans cuivres ni cordes la plupart du temps, cela se déchaîne encore plus dans la salle, de rat race (l’un de mes premiers 45 T, cela remonte !) à do the dog, on voit des t-shirts et chemises bien trempés, gangsters n’arrange pas les choses, et si doesn’t make it alright aura largement tenu la comparaison vis-à-vis de son interprétation par les Stiff Little Fingers il y a deux jours, a message to you, rudy fédère tout le monde, et au bout d’une heure et quart on conçoit que les musiciens aient besoin de souffler un brin.
Mais cette pause ne s’éternise pas, et la reprise (il y en a eu pas mal d’autres…) du classique instrumental guns of navarone (Skatalites) remet tout le monde sur le droit chemin, avant de terminer par un enjoy yourself et un you’re wondering now qui closent un set spectaculaire, pour lequel on regrettera seulement de ne pas avoir perçu mieux les cordes sur le rappel, en sus des remarques sur le line-up du groupe déjà effectuées plus haut… Bien sûr, aura manqué dans la set-list l’interprétation de stupid marriage, et subsistera quelque part le sentiment que les concerts parisiens sont souvent vidés d’une partie de leur substance (pearl’s cafe a été joué sur l’ensemble des autres dates de la tournée, mais pas ce soir…), mais peu importe, on ressort de la salle avec la banane, sans merchandising (les t-shirts sont toujours à 30 euros !), mais avec de la (bonne) musique plein la tête, ce qui était notre objectif en venant ici !
Et comme la fois précédente, on est de nouveau en attente du retour des Specials dans nos contrées…

 

Set-list :

  1. Ghost town
  2. Friday night, Saturday morning
  3. Do nothing
  4. International jet set
  5. Stereotypes
  6. Man at C&A
  7. Rat race
  8. Hey little rich girl
  9. Blank expression
  10. It’s up to you
  11. Why ?
  12. Doesn’t make it alright
  13. Nite klub
  14. (dawning of a) new era
  15. Do the dog
  16. Gangsters
  17. Monkey man
  18. Concrete jungle
  19. A message to you, rudy
  20. Little bitch
  21. Too much too young
  22. Rappel : guns of navarone
  23. Enjoy yourself (it’s later than you think)
  24. You’re wondering now

 

La suite, c’est dès mercredi soir, au Batofar, avec une belle affiche Dead / Kas Product.

 

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