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l'ayatollah du rock
26 novembre 2014

[Cloud Nothings] here and nowhere else

Date : mercredi 26 novembre 2014

 

Mercredi soir, ce n'est pas la peine de se presser avant de rejoindre la Maroquinerie, puisque les horaires ne sont jamais réellement suivis ici, la preuve en est qu'en arrivant à 20h30 (19h30 sur le billet...), la première partie vient seulement d'entamer son set...

J'ai donc échoué dans ma tentative pour échapper à cette première partie, car ce que j'avais entendu de Ryley Walker ne me transcendait pas vraiment. Et au bout de quelques secondes d'écoute, dans une salle encore très largement vide, je comprends que l'appellation "folk" n'est pas usurpée : seul avec sa guitare acoustique, le Chicagoan possède une capacité à me plonger dans un profond sommeil, que seule une fuite rapide vers l'entrée me permettra d'éviter. Qu'on ne s'y trompe pas : le bonhomme a visiblement du savoir-faire, il utilise ses doigts avec une technique avérée, il chante de manière adéquate (insupportable, selon moi), mais tout cela ne m'émeut pas le moins du monde ! Alors, en haut, je m'aperçois que pendant la demi-heure d'attente dans le silence, il n'y a pas un seul spectateur qui semble avoir payé sa place, tous ceux qui passent devant moi s'arrêtent pour récupérer des invitations ou des billets gagnés grâce à un concours ou un autre... Décidément, c'est le genre de soirée qui ne va pas nourrir un tourneur ! Menfin, au bout d'un moment, je redescends dans la salle, pour constater que le chanteur est déjà parti, il semble donc qu'il ait anticipé le début et la fin de sa prestation, et si les applaudissements sont assez nourris, je fais clairement partie de ceux qui sont soulagés de pouvoir passer à autre chose !

La salle a fini par se remplir un peu (les coursives sont toujours fermées au public) lorsque les Cloud Nothings arrivent sur scène, 5 minutes avant l'horaire affiché dans l'escalier... On se souvient que le trio en provenance de l'Ohio nous avait laissé une belle impression cet été à Rock en Seine, et nous allons pouvoir tester en concert "fermé" la vraie valeur du groupe. La première impression, bonne voire excellente, tient en un son de basse très conséquent, preuve que le bassiste n'est pas là que pour arborer son t-shirt Erazerhead, la seconde va dans le même sens, puisque c'est le batteur, longiligne voire dégingandé, qui attire l’œil, car derrière sa batterie pour le moins réduite, dont on entend beaucoup la caisse claire, il apparaît comme totalement habité, vivant spectaculairement et totalement la musique qu'il joue, et cela fait vraiment plaisir à voir ! Quant au chanteur-guitariste, on remarque nettement sa voix très éraillée, mais également ses riffs très puissants, et le public ne met pas longtemps avant de rentrer en transe, il faut dire que les morceaux sont nettement entêtants, et si cela bouge beaucoup dans la fosse, les spectateurs plus en retrait n'en semblent pas moins concernés et heureux de ce à quoi ils assistent. Si vous cherchez un peu sur internet, vous lirez sans doute que le trio joue du "rock indépendant lo-fi", c'est bien beau mais cela ne me parle pas vraiment, suivant les titres j'y entend plutôt soit du punk à roulettes, soit un genre de post-rock flirtant allègrement avec le math-rock. Dans tous les cas, c'est joué de manière très directe, il n'y a pas de réverb ni d'effets quelconques, et tout cela est extrêmement efficace, sans jamais chercher à être révolutionnaire ni même particulièrement inventif... Bon, c'est vrai que le dernier titre est un peu trop étiré à mon goût, mais il ne gâchera pas le souvenir d'un concert réussi, pas plus le fait que le groupe s'arrête après 60 minutes entières, il n'y a pas de rappel, peu importe, les présents sont amplement satisfaits de la prestation du trio, et si on regagne nos pénates pus tôt que prévu, cela permettra au moins de garder quelques forces pour le reste de la semaine, qui s'annonce chargée...

En effet, dès vendredi soir ce sera le retour, au Batofar, des Stiff Little Fingers, avant que les Specials ne mettent le feu au Bataclan, dimanche. Du vieux, encore ? Ben oui, mais de qualité !
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