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l'ayatollah du rock
13 février 2014

[Mell] vive le contre courant !

Date : jeudi 13 février 2014

 

Il semblerait que cela faisait presque 7 ans que je n’avais pas mis les pieds au Sentier des Halles avant ce jeudi soir, mais globalement je n’ai pas été perdu, la salle n’a guère changé (moins de bancs, sans doute, pour le reste la cave reste la même !), la bière n’est pas trop chère, le punch semble déglinguer sa mère, et – malheureusement – on est encore loin de faire salle comble...
 
Car nous ne dépassons que très difficilement la vingtaine de spectateurs, à l’heure où arrive sur scène Manuel Etienne, chanteur-guitariste accompagné de son fidèle tromboniste-guitariste. Bon, on suppose également qu’on doit citer la boîte à rythmes et à effets divers, qui permet (parfois) de ressentir une certaine accélération des morceaux, mais en fait cela ne change pas grand chose à l’affaire... Car j’en retiens surtout une voix plutôt énervante, qui a tendance à allonger les fins de phrases (je me comprends, quitte à être le seul), et des paroles en français, la plupart du temps, aux rimes assez faciles. Autre aspect du problème, lorsque les textes sont en anglais, c’est plutôt l’effrayante ombre de Morrissey qui surgit, de quoi me donner les pires cauchemars pour les semaines à suivre ! Et lorsque les musiques semblent s’énerver un brin, eh bien on a toujours l’impression d’ennui qui prévaut, on a le sentiment d’une adaptation musicale du chiantissime “american bluff” au ciné, avec un seul bémol, mais de taille : au lieu de 2h20 d’accablement (7e art), ce sont seulement 32 minutes qui nous sont proposées (imposées ?) ce soir, on peut donc s’en remettre assez rapidement...
 
Le temps de se détendre un peu les jambes, et la salle double son nombre de spectateurs pour l’arrivée de Mell, ce qui malheureusement n’est pas assez pour remplir la cave... Heureusement que la fanbase présente ce soir le sera également soniquement, personne ne retiendra ses applaudissements, sifflets, hurlements divers, on aura l’impression d’avoir dix fois plus de monde, mais on aurait préféré que cela soit une réalité !
Dans tous les cas, ça démarre avec la reprise, à la fois décalée et respectueuse, du succès fou (Christophe), histoire de bien faire comprendre qu’on est toujours sous les auspices (et le charme) du dernier album “relation cheap”, puisque 8 de ses 10 titres seront joués ce soir, et cela permet également aux spectatrices (et spectateurs, accessoirement) de rentrer directement dans le vif du sujet, l’ambiance est presque immédiatement surchauffée, et la chanteuse-guitariste, qui n’abuse pas de sa grosse caisse mais utilise avec raison et réussite des boîtes d’effets ou de rythmes, semble apprécier particulièrement de se retrouver ici, quelques années après y avoir déjà fait une apparition remarquable... On retrouve dans la set-list les incontournables (last vegas, la chanson à texte yeah yeah yeah ouh ouh), mais on constate que le son imprimé aux chansons oscille entre rockabilly et blues, de manière très propre et bien moins déjantée que par le passé, cette évolution n’étant pas malvenue, puisqu’elle permet de redécouvrir des morceaux, tel ce contre courant dont l’interprétation me paraît être le sommet de la soirée. Bien sûr, Mell ne se prend toujours pas vraiment au sérieux, mais elle assure encore plus qu’avant, et on retrouve un surcroît d’énergie dans un set qui n’en a jamais réellement manqué... On reste souvent sous le signe du dernier album, sans omettre aucun des autres, qui sont tous cités, mais on sent qu’après plus de dix ans de carrière la chanteuse continue à s’améliorer sur scène, ce qui promet pour les mois et années à venir, vu qu’elle ne nous a encore jamais déçu jusque là !
Après une grosse heure de set, Mell quitte la scène, mais cela n’est que pour la forme, puisqu’elle revient très vite nous interpréter deux nouveaux titres, le dernier elle rêve étant pour l’occasion interprété à la deuxième personne du singulier, ce tu rêves étant sans doute destiné à l’une ou l’autre des fans à l’accent québécois prononcé, mais cela ne suffit toujours pas au public, alors on a droit à un ultime c’est promis, exécuté a cappella (quoique avec guitare), qui nous permet d’étendre le set jusqu’à 80 minutes, et on peut sortir de là avec la banane (sans chips), de la musique plein la tête, et l’envie d’en reprendre une couche le plus tôt possible... Vivement que la donzelle revienne par chez nous – en espérant que les spectateurs se motiveront davantage qu’en ce jeudi soir tristounet...
 
Set-list :
  1. Succès fou
  2. Cheap cheap
  3. What’s your name again
  4. Last vegas
  5. Chips à la banane
  6. Oh mon amour
  7. Contre courant
  8. Lisa
  9. Yeah yeah yeah ouh ouh
  10. Porcherie / (Débile) / Porcherie
  11. Sur le départ
  12. Keskimapri
  13. Un pied dans le vide
  14. Rappel : Avenue kennedy
  15. Elle (tu) rêve(s)
  16. Rappel 2 : C’est promis
La suite, ce sera d’ici 8 jours avec le retour d’Ebony Bones à la Maro.
 
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