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l'ayatollah du rock
11 octobre 2013

[Banane Metalik] strip or die

Date : 11 octobre 2013

Vendredi soir tristounet, le Divan du Monde n’a pas attiré la grande foule, l’étage restera désespérément vide tandis qu’on ne se marchera pas sur les pieds dans la fosse, heureusement qu’il est plutôt agréable à l’œil de voir un public bien mélangé comme aujourd’hui, mélangeant sans difficulté aucune punks, skins, métalleux et psycho...

Il est 19h30 pétantes lorsque les lumières s’éteignent, qu’une musique bluesy envahit les enceintes, et que le premier groupe arrive sur scène. Enfin, il prend le temps d’arriver, sans doute pour laisser le temps aux spectateurs retardataires d’entrer dans la salle (ça ne marchera pas plus que ça...), et peut entamer son set, sous les auspices indéniables de Motörhead... Car qu’on ne s’y trompe pas, le heavy rock du trio néerlandais Peter Pan Speedrock (qu’on aurait d’ailleurs plutôt vu en tête d’affiche, ou au moins jouer en deuxième partie...) doit à peu près tout à Lemmy et aux siens, tant le son du groupe est lourd à souhait. Le guitariste chanteur peut parfois se lancer dans des soli de mauvais goût, mais la plupart du temps les morceaux emportent l’adhésion, la très poilu batteur chauve et le géant bassiste barbu réussissant à conserver la musique dans des rythmiques attendues, voire surprenantes lorsqu’on à le sentiment de se retrouver devant du rockabilly simplement (mais très) accéléré (le son de batterie y est pour beaucoup). Les nombreuses petites barbichettes pointues dans la salle apprécient le set à sa juste mesure, et si pour ma part je commence à saturer passé la demi-heure, nombreux sont les spectateurs qui resteront scotchées pendant les 51 minutes d’un set globalement aussi efficace qu’il y a trois ans au Glaz’Art, en première partie de GBH...


Une demi-heure de changement de plateau, et voici les Messins de Charge 69 qui arrivent sur scène, avec un énorme changement par rapport à leur prestation saint-germanoise de l’an passé : Vérole n’est plus au chant, on y retrouve un grand bonhomme au ventre de buveur de bière, et qui évoquera dans sa façon de faire plus les vieux épisodes de Chaos en France (Komintern Sect en particulier) que les Cadavres chers à plus d’un punk... La musique elle-même n’a pas vraiment évolué, mais c’est ce soir la démonstration qu’un chanteur fait beaucoup pour la réussite (ou non) d’un groupe, puisqu’on a assez rapidement le sentiment de se retrouver devant un groupe de streetpunk de base (ou de série), sans personnalité, avec de nombreux chœurs, un chant pas toujours articulé, et des paroles (lorsqu’on les comprend, donc) assez basiques, qui ramènent plus de sourires narquois sur les visages que d’expressions extatiques. Alors si quelques jeunes en profitent pour pogoter à qui mieux mieux, globalement le set sombre très rapidement dans l’ennui, les applaudissements se font de plus en plus rares au fil du set, et la cinquantaine de minutes nous voit regarder l’heure de plus en plus souvent, signe qu’il est temps que cela se termine, et qu’on en finisse avec cette énorme déception.

Heureusement, il y a de quoi remonter le moral par la suite, car les Rennais de Banane Metalik vont tout faire pour redonner de la vie à la soirée ! Déjà appréciés il y a quelques années en première partie de Tagada Jones ou GBH, le quintet spécialiste du “gore’n’roll” va nous offrir trois gros quarts d’heure de pure énergie cadavérique, puisque l’idée est de mélanger l’horreur et le rock’n’roll, ce qui se traduit par un décor où se mélangent squelettes, crânes et membres humains, os divers et flacons frankensteiniens, tandis que les membres du groupe ont tous œuvré dans le maquillage et le déguisement adaptés aux “zombie walks”, histoire d’entrée de jeu nous emmener dans un univers parallèle... Musicalement, de quoi s’agit-il ? D’un mélange pas si incongru de psycho (on s’y attendait), d’énergie punk, voire hardcore, ce qui donne des morceaux bien enlevés, très excitants, et dont le but avoué (plusieurs fois) est de permettre à chacun de passer un moment fun, de danser à l’occasion, de s’amuser, même si certains thèmes sont sérieux, mais ne sont pas présentés de manière trop chiante... Alors oui, on peut trouver que tout cela n’est pas très varié, mais qu’importe, il est difficile de ne pas remuer du popotin, voire des jambes et des bras, tout cela est diablement efficace, y compris le long passage du chanteur dans la fosse, et on peut supposer que l’objectif est amplement atteint, et que cela est également mérité : oui on peut jouer du hardcore sans être donneur de leçons, et oui les Banane Metalik sont excellents dans leur genre, on ne le redira jamais assez !

La suite, cela sera peut-être dès ce samedi soir (concert hypothétique mais excitant), ou la semaine prochaine, au pire la semaine d’après avec le retour des Washington Dead Cats à la Boule Noire.

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