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l'ayatollah du rock
17 mai 2008

[Festival PPPZine]

Date : 17 mai 2008

 

Les trombes d'eau s'abattent sur la Miroiterie à l'heure de commencer le festival PPPZine, mais il est tôt, car il y a 6 groupes à faire passer avant 22h... La Miroiterie est un genre de squat, à l'acoustique pas nécessairement optimale, mais à l'ambiance excellente, ce qui compense ces petites faiblesses... Ce festival est l'occasion de rendre hommage à un fanzine, une fois n'est pas coutume, puisque le PPPZine est dédié au Punk et au Post-Punk, qui ne bénéficient ni l'un ni l'autre de couvertures médiatiques exceptionnelles, et la plupart des groupes évoluant aujourd'hui sont apparus ou vont le faire dans les pages du web-fanzine, et trois d'entre eux sont également sur la compilation téléchargeable sur http://generation-extreme.com/PPP/

 

Le trio des Marie Salope n'est pas inconnu, et les Parisiens nous offrent ce qu'ils savent faire de mieux, c'est-à-dire un punk-garage efficace, rigolo avec beaucoup de goût ("nous sommes les Marie Trintignant"), sans se prendre la tête, qui permet aux premiers arrivants de se mettre dans l'ambiance, et ces rescapés de la programmation confirment tout le bien qu'on a pu penser d'eux en les voyant en mars !

 

Bien plus jeunes que les précédents, les quatre Versaillaises à Moustache ne sont ni de Versailles, ni moustachus (à peine quelques rouflaquettes...), et comptent une chanteuse en plus des trois mâles gérant les basse, guitare et batterie... Plus fun dans leur musique que les Marie Salope, les quatre Choupinet font montre d'une assez bonne maîtrise de leur sujet, avec là encore une absence de sérieux qui fait plaisir à voir et entendre, et là encore la demi-heure passe comme une fleur, et on se rend compte que la programmation a été vraiment bien pensée, puisqu'on frôle le sans-faute !

 

Changement de genre avec les 4 filles d'Iku, qui font plus dans le style riot grrrls, avec la chanteuse-bassiste (en soutien-gorge et arborant un message inscrit sur la poitrine) dont la voix rappelle étonnamment Sleater-Kinney, ce qui se retrouve d'ailleurs de temps à autres dans la musique, mais pas uniquement, puisque le groupe a profité du changement de batteuse pour faire évoluer sa musique, qui reste vraiment enthousiasmante, mais avec une leader un peu plus statique qu'avant, la petite taille de la scène ne laissant à vrai dire que peu de possibilité de beaucoup bouger... Les deux guitaristes sont désormais au top, et tout cela donne un set impeccable, légèrement décalé et donc assez diversement apprécié par le public, pour ma part cela a encore accentué mon sentiment concernant le groupe !

 

Sur 6 heures de festival, il faut faire une pause, ce qui explique qu'on rate la prestation des Toulousains de Dona Confuse, et on enchaîne donc directement avec Louis Lingg and the Bombs, dont l'anarcho-punk crée l'effervescence tout au long des 3/4 d'heure de set, autant sur scène que dans la salle : les 6 membres du groupe sont encore plus déchaînés que d'habitude (ce qui n'est pas rien !), avec une chanteuse très en voix, un synthé qu'on entend finalement bien après un premier morceau difficile, une section rythmique carrée et deux guitares qui se répondent à la perfection, en dépit des maladresses... Josh, fidèle à lui-même, parle beaucoup entre les morceaux, vient faire un tour dans le public, où le pogo fait rage, et les nouveaux titres du groupe suscitent autant d'enthousiasme que les anciens : la fanbase du groupe s'en donne à coeur joie, et il faut vraiment beaucoup de raison chez Josh pour s'arrêter à temps pour permettre au dernier groupe de jouer...

 

Venus de Bordeaux, les trois Glu sont dans une composition très étonnante, si ce n'est inédite : un chanteur qui déclame ses textes torturés en les éructant, et deux guitaristes qui saturent leurs guitares à qui mieux mieux... Pas de batterie, ni de boîte à rythmes, une ambiance à la limite du malsain, ce genre de slam devrait donner des sacrées céphalées aux admirateurs de Grand Corps Malade ! Si le début du concert s'effectue dans une salle assez vide, le public revient assez vite pour profiter du dernier concert du jour, et semble apprécier cette performance pourtant assez abrupte... Pendant 3/4 d'heure, les titres s'enchaînent quasiment sans cesse et si on ne peut recommander l'écoute du groupe au petit-déjeuner, il faut vraiment aller voir les Glu sur scène, je parie que vous n'avez jamais assisté à une prestation de ce genre !

 

On se calme jusqu'à jeudi, en attendant le retour de Pigalle au Bataclan.

 

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