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l'ayatollah du rock
3 mai 2013

[And Also the Trees] la pièce de Lucy

Date : 3 mai 2013

 

Le Point FMR affiche complet en ce vendredi soir, et cela explique qu’une bonne partie du public soit encore en train de faire la queue à l’heure où la première partie entame son set... Un public plutôt mixte, pas trop vieux, et qu’on découvrira extrêmement connaisseur !

 

Pour entamer la soirée, c’est un quintette bordelais, Lonely Walk, qui est chargé de faire monter la sauce, et d’entrée, les deux premiers titres versent dans un post-punk plutôt excitant, sur lequel on regrette seulement que la voix du chanteur soit sur-réverbérée, car pour le reste c’est vraiment très personnel tout en évoquant beaucoup de bonnes choses, on sent une vraie bonne tension dans la guitare, le clavier n’en fait pas trop, bref tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes musicaux possibles ! Et puis, petit à petit, la tension s’en va, des sonorités plus abordables (dans le sens “grand public”, j’entends) font leur apparition, le clavier devient omniprésent, et la voix du chanteur évoque de plus en plus celle de Dave Gahan, et c’est vers une new-wave bien moins enthousiasmante que le son du groupe se rapproche, ce qui est clairement une déception. Si on ajoute à cela un titre très lent totalement raté, sur lequel on s’ennuie nettement, et qui fait se demander s’il s’agit bien du même groupe (la réponse est évidemment positive, sauf si on a dormi debout)... Heureusement, le dernier titre en revient presque à la tension du début de set, pas totalement au demeurant, mais suffisamment pour rééquilibrer un peu les choses au bout de ces 45 minutes. Alors, il y a donc de très bonnes choses, d’autres beaucoup moins bien, et au final on peut accorder la moyenne, mais pas beaucoup plus...

 

Il y a juste un an, And Also the Trees avait laissé une très grosse impression au Divan du Monde, et ce soir on n’imagine pas qu’il puisse en être autrement, tant on connaît les Anglais, qui n’ont pas pour habitude de faire des prestations en demi-teinte. On ne présente plus le post punk/cold wave du groupe, basé sur un son qui doit énormément au bassiste/contrebassiste et au batteur, qui sont chargés de créer l’ensemble (ou presque) des tessitures des morceaux, la claviériste-mélodiciste-percussionniste étant préposée aux petits agréments inhérents à chacun des instruments qu’elle gère. Quant au guitariste, accessoirement frère du chanteur, il peut au fil des morceaux gambader avec sa guitare acidulée aux sonorités très countrysantes (juste les sonorités de la guitare, on est très loin des westerneries, musicalement ou visuellement...), n’hésitant pas à durcir le ton quand il le faut, et à se rapprocher alors du son punk qui les entourait à l’origine. Mais le “clou du spectacle”, si l’on ose dire, c’est bien entendu le chanteur, qui comme toujours arrive dans un très long manteau, qu’il conservera sur le dos (il ne fait pas si froid) un moment avant de se retrouver dans une chemise large et blanche, sous un petit veston, et on en restera là pour le côté habillement. Côté voix, on demeure dans un registre assez grave, qui n’incite guère à la gaudriole mais plutôt à la mélancolie, on pourrait comparer la façon de chanter à celle d’un Simon Bonney (Crime and the City Solution), et il est évident que cela convient à tous les spectateurs... Il n’est d’ailleurs pas une seule intro qui ne déchaîne cris, sifflements ou hurlements, chacun espérant être le premier à reconnaître tel ou tel titre, cela tourne même parfois au ridicule lorsque certains applaudissent jusqu’à être le dernier à le faire, cela a tendance à ralentir le rythme du concert, car les Anglais sont très polis et attendent qu’un certain silence se soit rétabli avant d’entamer le morceau suivant ! Et comme les échanges avec le public se limitent à quelques timides et rares remerciements, on reste à la merci du premier imbécile venu qui veut faire son intéressant dans une salle bondée. Menfin, on ne va pas épiloguer là-dessus, une fois que les titres ont repris la salle est extrêmement attentive et silencieuse, totalement concentrée sur ce qui se déroule sur scène, et on le comprend, car si cela ne dure pas forcément très longtemps (70 minutes jusqu’aux rappels, et une grosse vingtaine de minutes en sus avec les 2 retours), c’est suffisamment prenant pour faire oublier toute notion de temps... Pas de set-list à vous donner, juste l’idée d’un mélange de titres anciens et nouveaux, les plus récents ayant déjà été éprouvés lors de la dernière tournée et faisant désormais partie intégrante de la chose. Une certitude, même si le groupe revient (très) régulièrement à Paris, devant des spectateurs qui remplissent les salles à chaque fois (il paraît que le quintet marche mieux à l’export que chez les Brittons, on ne sait trop pourquoi...), il y a de grandes chances qu’on retourne les voir bientôt, jusqu’à présent on ne s’est pas encore lassé du genre et du savoir-faire des frères Jones !

 

La suite dimanche prochain avec le retour des Raveonettes, à la Maro ce coup-ci.

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