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l'ayatollah du rock
31 octobre 2012

[the Eighties Matchbox B-Line Disaster] guns : loaded !

Date : 31 octobre 2012

 

Une grande première en ce mercredi soir d’Halloween, puisque c’est dans la mythique salle de l’Electric Ballroom à Camden, Londres, que nous nous rendons ce soir, avec pas mal d’espoirs, et un poil d’émotion : au hasard, rien moins que les Clash et Joy Division ont joué dans ce lieu superbe, à la fois vaste et à taille humaine, avec des détails étonnants... Il y a 2 bars au rez-de-chaussée (avec au moins 9 bières différentes en pression, et pas forcément de la 1664...), plus un à l’étage, un coin fumeur en extérieur, la possibilité de s’asseoir (pas pour tout le monde, mais ce n’est pas la foire d’empoigne), plusieurs espaces permettant un relatif isolement, des urinoirs de longueur gigantesque (il faut bien vider les vessies, de temps à autres...), et en guise de cerise, le gars en charge du merchandising se souvient de nous – on avait déjà discuté à la Flèche samedi dernier, et on en remet une couche ce soir. Bref, rien que l’entrée dans la salle est marquante, et la musique n’a même pas encore commencé...

 

Il n’y a d’ailleurs pas encore la grande foule lorsque la première partie arrive sur scène pour entamer son set, et Zulu ne semble guère déchaîner les passions... Pourtant, il ne faut pas plus de quelques secondes pour constater que le quintet, grimé comme il le faut en ce 31 octobre, n’est pas là pour faire juste une parade d’Halloween, car son genre de psycho, oscillant entre Meteors et 80’s Matchbox (ils n’ont pas été choisis pour rien pour assurer deux dates anglaises), dans une excitation qui se teinte d’influences HSCS (Help She Can’t Swim, pour ceux qui auraient oublié) en fin de set, autant dire que le mélange de tout cela est carrément jouissif ! Et devant cette démonstration, le public anglais est... très froid, étonnamment, d’une réceptivité quasi nulle, les applaudissements sont l’anomalie, ce que l’on a peine à comprendre... Ce set, pas plus long qu’une trentaine de minutes, méritait plutôt une belle dose d’encouragements, et quand on découvre a posteriori – il n’y a pas plus de dix minutes, en l’occurrence – que le bassiste, dans son costume de zapatiste, s’appelle Louis Simonon, et est effectivement le fils de l’autre, on se dit que parfois les chiens ne font pas des chats, et qu’il ne faudrait pas hésiter à suivre ce groupe considéré par certains comme la révélation anglaise de l’année !

 

Le temps de changer la scène, et c’est un quatuor qui se pointe sur scène, dans un genre totalement différent, puisque Vuvuvultures est un groupe mixte, très international, dont chaque morceau (la répétition finit rapidement par lasser) débute en mode simili-new-wave avant de voir son refrain s’énerver, l’occasion pour la sculpturale chanteuse de danser “comme à l’époque”, et puis... ben, pas grand-chose d’autre à raconter, même si la salle s’est remplie, on ne sent pas non plus un énorme engouement, hormis sans doute pour la plastique de la donzelle, ce qui limite l’intérêt qu’on peut porter au groupe ! Bref, on profite des sièges susnommés pour aller reprendre des forces (deux journées à Londres, avec une nuit dans un hôtel caricaturalement miteux quoique cher, cela n’incite pas à avoir la super pêche en fin de soirée...), et on en profite pour observer les nombreux déguisements d’Halloween que les spectateurs arborent sans ostentation, en notant les plus réussis : une famille de Mimes Marceau, une bonne sœur, un couple des Noces Funèbres, un zombie péruvien, quelques Chaperons Rouges, un Sweeney Todd... il y a eu beaucoup d’imagination, et je n’ai même pas mentionné les simples maquillages sanguinolents !

 

Menfin, à force d’attendre, les 21h45 arrivent, et les Eighties Matchbox B-Line Disaster également, qui n’ont pas fait de folies pour Halloween – Guy McKnight est bien maquillé, mais comme il l’était samedi dernier à la Flèche –, mais qui bénéficient ce soir d’un son digne de ce nom, autant dire à peu près tout ce qui pouvait manquer en France : la voix est très audible, ne bénéficie de réverb’ qu’à de rares moments (choisis, donc), et les instruments sont bien équilibrés, même les guitares, après deux premiers titres sur lesquels elles sont encore un poil étouffées. Cela permet ainsi à l’intégralité des morceaux de prendre une ampleur ébouriffante, et on constate que Guy a conservé ses velléités de partager avec son public, ce qui explique sans doute ses multiples sauts dans (ou plutôt sur) la foule,  ou encore ses interventions énervées pour appeler les spectateurs à réagir... Car cela me désole un peu de l’avouer, mais la réaction du public est largement en deçà de mes espérances, et surtout bien éloignée du public parisien déchaîné de la semaine passée : cela chante, beaucoup, il est vrai, cela sautille un peu, mais il n’y a pas de mouvement de foule, pas de pogo, c’est presque plan-plan, et largement décevant ! Heureusement, le set du groupe est parfait, avec une set-list a priori identique, qui comporte des joyaux tels ce puppy dog snails infernal ou un whack of shit qui explose tout sur son passage, et après une petite heure, le groupe quitte la scène, avant de... rallumer les lumières ! Car il n’y aura pas plus de rappel ce soir, le groupe aura tout donné en une heure, on ne pourra pas lui reprocher d’en avoir gardé sous la semelle, et ceux qui auront le plus de regrets seront les présents qui ont attendu en vain les hypothétiques rappels pour tout lâcher : le concert se vit du début à la fin, et ne s’interrompt pas pour aller chercher sa bière, les gars ! Bref, pour ceux qui ont raté ça, il n’y a plus qu’une ultime planche de salut, puisque le groupe s’offre le Shepherds Bush Empire en avril 2013... Même si l’annonce de travail sur de nouveaux titres peut laisser espérer encore d’autres tournées ! Et même avec un public décevant, et un set pas plus long qu’à Paris, on se demande si on ne va pas tenter d’en reprendre une louche en avril, c’est dire s’il n’y a aucune déception après cette soirée...

 

Set-list probable :

  1. Freud's Black Muck
  2. Celebrate Your Mother
  3. Alex
  4. Whack of Shit
  5. Chicken
  6. Torrential Abuse
  7. I Rejection
  8. Puppy Dog Snails
  9. Giant Bones
  10. Charge the Guns
  11. Team Meat
  12. Temple Music
  13. Morning Has Broken
  14. Rise of the Eagles
  15. Psychosis Safari
  16. Fishfingers
  17. Presidential Wave
  18. The Way of the Men of the Stuff

 

Ce jeudi, direction la Maroquinerie avec le retour des Washington Dead Cats.

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