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l'ayatollah du rock
26 octobre 2012

[Danko Jones] not masochist

Date : 26 octobre 2012

 

Vendredi soir, le Trabendo n’a pas vraiment fait le plein, mais est plus féminisé que ce qu’on aurait pu craindre : le taux de testostérone reste acceptable, cela limitera le bourrinage... D’ailleurs, il paraît que dans le genre, la première partie valait le coup d’œil, sinon d’oreille, perso je suis arrivé bien tard, histoire de ne pas me polluer les esgourdes avant la tête d’affiche...

 

Car si théoriquement Danko Jones ne devrait pas correspondre à mes critères d’appréciation (trop lourd, limite hard), le trio ne m’a jamais déçu sur scène, et même le petit dernier “rock and roll is black and blue” se laisse largement écouter... La formule, un power trio basse-batterie-guitare aux sonorités flirtant avec le hard mais à l’énergie très punk, est largement valorisée par le chanteur, un métis canadien au débit difficile à suivre mais qui a toujours la banane, qui passe du temps à dialoguer avec les spectateurs, et n’hésite pas à rebondir sur l’actualité pour l’intégrer à son show. La preuve, ce soir, il a bien compris que les Stones avaient envahi les lieux la veille, et demande au public qui était là jeudi soir. Une main (une seule, mais c’est déjà inespéré !) se lève, et le chanteur promet alors que le show de ce soir sera bien meilleur que celui du “plus grand groupe du monde”, et même le meilleur de la tournée, et même le meilleur de toute l’année ! On l’aura compris, Danko est un showman, à l’arrogance décuplée par l’ironie, et il y aura un bon nombre de rires au cours de la soirée, dès lors qu’on arrive à suivre le flow en anglais, bien sûr. Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, la set-list n’est pas vraiment centrée sur le dernier album en date, le mélange est très varié, et pioche au petit bonheur dans les divers opus depuis les débuts du groupe. Et l’ambiance est loin d’être lourde ou tendue, on voit même le videur chargé d’empêcher les spectateurs de monter sur scène s’absenter pendant quelques minutes pour aller chercher... sa bière (perso, je n’avais jamais vu ça !), de quoi laisser penser que le public est respectueux du groupe, et qu’inversement le groupe fait confiance aux spectateurs ! Pendant full of regret, le guitariste et le bassiste quittent carrément la scène, histoire de laisser le batteur nous proposer un solo assez impressionnant, et même agréable à écouter (ce n’est pas toujours le cas), maos quand on voit le CV d’Adam Willard (au hasard, Offspring, Angels & Airwaves, et bien d’autres groupes ont bénéficié de sa frappe !), on comprend mieux que les deux autres lui laissent se faire sa place dans le trio ! Entre titres rapides, interventions plus ou moins longues de Danko et enchaînements au cordeau, c’est une petite heure qui passe à vitesse grand V, et le groupe peut se retirer sans s’attirer trop de sifflets. Il revient d’ailleurs assez rapidement, et c’est sans doute sur ce i think bad thoughts qu’on ressent le plus douloureusement l’influence que certains groupes de hard ont pu avoir sur le Canadien, mais c’est juste un mauvais moment à passer, la suite revient à des sonorités moins insupportables, et c’est en apothéose avec bring on the mountain que le groupe quitte définitivement la scène, après une grosse heure et quart de set, ce qui peut sembler un poil léger, mais ne déçoit finalement pas trop : il y a eu tant d’énergie, de fun et d’émotions en 75 minutes que l’on ne se plaint pas de cette retraite anticipée ! Et pour les années suivantes (Danko envisage de venir à Paris tous les six mois... du moins, c’est son discours du soir !), il est probable qu’on revienne assister à une prestation de l’homme à la langue kissienne...

 

 

Set-list :

  1. Terrified
  2. I Want You
  3. Forget My Name
  4. First Date
  5. Just A Beautiful Day
  6. Papa
  7. Code Of The road
  8. Full Of Regret
  9. Lovercall
  10. Conceited
  11. Cadillac
  12. I Believed In God
  13. Rappel : I Think Bad Thoughts
  14. Had Enough
  15. Bring On The Mountain (Become The Mountain)

 

Ce samedi soir, c’est dans une Flèche d’Or affichant complet que l’on va assister au retour des Eighties Matchbox B-Line Disaster.

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