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l'ayatollah du rock
16 octobre 2012

[Even If] they're dancing

Date : 16 octobre 2012

 

La notion de « soirée privée » à l’occasion de la sortie d’un album m’était jusqu’alors inconnue, c’est donc avec curiosité que mes pas m’amènent jusqu’au Point FMR en ce mardi soir de cloîtrement télévisuel (pour les aficionados du foot), mais fi de l’étude ethnologique à laquelle je pouvais m’attendre, le public, même uniquement composé d’invités, est semblable à un public payant, dans l’allure comme dans l’enthousiasme, si on excepte les quelques ahuris qui passeront la soirée à sortir et rentrer, ou ceux qui ne savent même pas qui se produit sur scène… C’est dommage de garder des places pour ce genre de parasites, alors que certains auraient vraiment voulu venir ce soir !

 

Il y a un mois, la musique d’Even If avait été découverte au Bus Palladium, dans des conditions particulières (ambiance, son…), et si ce soir l’album et la BD sont enfin de sortie, on n’a pas vraiment le temps de les écouter ou les lire avant le début du set… On reste donc encore un poil dans l’inconnu lorsque le groupe arrive sur scène, et présente les titres qui composent l’album éponyme, dans un ordre différent de celui d’il y a un mois, et très vite un certain nombre de choses nous sautent aux yeux et aux oreilles.

D’abord, le son est bien meilleur, on entend par exemple très bien la voix de Fanny (bassiste), ce qui n’était pas le cas au Bus. Les instruments sont également très bien différenciés, et toutes les subtilités, que l’on reconnaît bien a posteriori à l’écoute du CD, sont très audibles et agréables à l’oreille dans la salle… Ensuite, la fusion dans le groupe est encore plus flagrante : si on sait que Sylvain et France Cartigny, frère et sœur, guitare et batterie (mais aussi mini-clavier, trompette et chant pour l’un, tambourin et chant pour l’autre), sont souvent en osmose, que Paul (guitare) et Fanny (qui parfois gère le chant et le clavier en dehors de sa basse) s’entendaient à merveille dans Lézard, on remarque que Raphaël (claviers, parfois batterie) et Richard (batterie, parfois chœurs) sont au diapason de cette belle entente, qui se matérialise par autant de sourires, rires, blagounettes, et également par un échange avec les spectateurs, qui sont venus avec une bienveillance manifeste, et se laissent emporter dans l’histoire qui nous est contée… Car s’il y a un CD, il y a également une BD, autour du personnage de super-héros nommé Even If, dont les traits ressemblent singulièrement (c’est bien sûr voulu) à ceux de Daniel Roux, à la base du projet et disparu avant d’avoir pu le mener à bien… Cette BD a été dessinée à plusieurs mains, dont celles de Liberatore, présent ce soir, qui a fait une infidélité à Ranx et Lubna pour l’occasion… On aura également pu croiser quelques autres personnalités dans la salle, du genre deux ex-Mano Negra et un ex-Téléphone, qui tous se fondent dans la foule…

Et quid de la musique, car c’est quand même une partie essentielle ? Eh bien, si le mois dernier j’avais été à moitié conquis, et à moitié circonspect, ce soir je ne trouve pas plus de deux titres qui ne me touchent pas, sans doute par manque d’esprit pop, le reste des titres, très variés, étant plutôt enthousiasmant. Voyons voir : de la pop, du pop-rock, une pincée d’électro-rock, un poil de twist, une once de slow, avec des temps à autres des références très nettes (Beatles, Talking Heads, je sais, je n’ai pas de réussite à tous les coups…), le tout s’enchaînant sans choc, et à voir les gens se trémousser et prendre du plaisir à voir et écouter cela, on se dit que la mayonnaise est totalement prise ! Car il y a quelques cerises sur le gâteau en construction : une chorégraphie (hilarante, à mon goût, pleine de second degré), des accélérations (de guitares, mais pas uniquement), le travail admirable des deux batteurs, encore plus bluffant ce soir, et tous ces petites touches de finesse qui me font au final m’interroger : suis-je si rétif que cela à la pop ? Bref, c’est sur ce genre de concerts que des réputations peuvent se défaire...

Une chose est sure,  c’est que la possession du CD ET de la BD vont devenir indispensables à un bon nombre de spectateurs de ce soir (on peut sans doute exclure la donzelle décalquée qui sort de la salle sur l’épaule d’un videur...), et (on l’espère) à beaucoup d’autres, ce qui ne serait que mérité !

 

A peine le temps de se remettre, et direction ce mercredi soir l’Espace B, avec le retour de Jarboe : on peut s’attendre à tout !

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