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l'ayatollah du rock
13 avril 2012

[Killing Joke] requiem

Date : 13 avril 2012

 

Des choix cruciaux ont dû être faits à Paris ce vendredi soir, puisque sont proposés à l’affiche rien moins que les Stranglers (toujours sans Hugh Cornwell, mais il y a des adeptes...), Frustration, ou encore Phoebe Killdeer (encore jamais testée sur scène, mais ça semble valoir le coup d’œil et d’oreille). Am stram gram, puisqu’il faut bien se décider, ce sera donc direction la Cigale, avec le retour des vétérans de Killing Joke, venus défendre un nouvel album (“MMXII”, tout simplement) qui vaut son pesant de cacahuètes, et il faut également avouer qu’on n’a jamais été déçu...

 

Deux premières parties sont proposées, la première est bien trop tôt pour qu’on y assiste (the Crying Spell, inconnu au bataillon), quant à la seconde elle démarre avec un trio basse-guitare-batterie qui bucheronne allègrement un blues version early 70’s, un peu lourd mais pas désagréable, jusqu’à ce que son chanteur débouche sur scène. Et là, il est impossible à quiconque d’ignorer que the Icarus Line est inspiré par les Stooges, et son chanteur par Iggy : il ne faut pas plus de 10 secondes pour qu’il se retrouve torse nu, se déhanchant “à la manière de”, essayant de singer jusqu’à la façon de chanter de l’Iguane, autant dire que l’on n’est pas loin de la caricature... Cela pourrait rester plaisant, mais comme les musiciens ont des velléités de se plonger plus avant dans la base hard rock, il ne reste qu’à se réfugier au bar, à proximité de l’entrée, car si on n’est pas à l’abri de la musique, cela permet de respirer un peu d’air... Heureusement, cela ne dure qu’une demi-heure, mais on se dit que c’est un peu de temps gâché...

 

Et on s’inquiète de plus en plus au fil des minutes, car le changement de plateau prend des plombes, et on connaît les horaires stricts des lieux : ça ne dépasse qu’exceptionnellement 22h30, ici !

Mais, après avoir vu arriver des set-lists renforcées (c’est fini, les simples feuilles de papier ??), les lumières finissent enfin par se tamiser, avant extinction totale passé 22h10, et c’est sur une musique diablement sombre que Killing Joke arrive devant nos yeux avides, démarrant avec un european super state plutôt costaud, tiré de l’avant dernier album, puis continuant avec un bine plus ancien sun goes down de toute beauté, le public est déjà conquis, on a constaté que la voix de Jaz reste parfaite, les musiciens sont au niveau avec un Geordie toujours aussi flegmatique, et un jeune clavier qui a désormais le droit de se retrouver sur le devant de la scène, lui aussi, et non plus sur le côté comme sur les tournées précédentes... S’ensuivent 3 titres tout neufs, qui passent plutôt bien le cut de la scène, même si on peut estimer que leur efficacité est peut-être liée à la facilité de leur construction, qui ne peut qu’inciter le public à s’immerger dedans (rapture). dans un style pas si éloigné, fema camp est lui une vraie grosse tuerie en devenir, et confirme ainsi que le dernier opus tient bien le choc ! Enorme plaisir par la suite, puisque c’est avec chop chop que se continue le set, une vieille révélation aux guitares si particulières (aigrelettes, limite fausses...), et on en est presque à se dire que le set pourrait s’arrêter là, tant on aurait pu craindre une déception devant ce titre mythique... Encore un petit nouveau, sur lequel la voix est un peu cachée par la guitare, qui permet au passage de noter l’absence de maquillage sur le visage de Jaz (je parle de maquillage complet, pas des yeux...), qui tient décidément beaucoup à ses vêtements de travail (une combinaison très sombre), et qui avec une certaine économie de gestes persiste à attirer toutes les rétines présentes. Un petit speech/référendum entre Sarko et Hollande, et c’est une nuée d’asteroid qui fond sur la salle, un grand moment encore, décidément nous sommes gâtés ce soir... Deux morceaux plus récents (avant-dernier et dernier opus), très bons eux aussi, et on entre dans la phase oldies du set : un the wait que certains mettront du temps à reconnaître (apparemment, le son ne sera pas parfait dans la fosse), suivi de l’incontournable pssyche, hypnotique, prenant, totalement réussi lui aussi, et le groupe quitte la scène, après... une heure tout rond !

Pas plus d’une minute d’attente en revanche, avant la triplette magique du rappel, car change et requiem sont largement au niveau de l’extraordinaire wardance, bien lourd, légèrement ralenti, et là tout le monde est à fond, et si le groupe quitte une deuxième fois la scène, on se dit que cela ne fait au total qu’1h15 de concert, et qu’on va bien en avoir une petite louche supplémentaire, quitte à ce que ce soit un love like blood, on se satisferait aisément de leur titre le plus connu (et sans doute le moins bon). Donc les applaudissements crépitent, d’abord gentiment puis avec un peu d’agacement, puis de déception, car chacun commence à sentir que la fin est inéluctable, et qu’on en terminera donc là... Pour être franc, la durée du concert est bien évidemment une déception, mais si on relativise par rapport à la qualité du set, on se dit qu’on s’en remettra vite, et qu’on attend leur prochaine tournée avec une confiance renouvelée !

 

 

Set-list

  1. European Super State
  2. Sun Goes Down
  3. Rapture
  4. Fema Camp
  5. Pole Shift
  6. Chop Chop
  7. Primobile
  8. Asteroid
  9. The Great Cull 
  10. Corporate Elect 
  11. The Wait
  12. Pssyche
  13. Encore : Change
  14. Requiem
  15. Wardance

La suite, c’est samedi soir à la Méca, avec le retour des Magnetix.

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