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l'ayatollah du rock
4 février 2012

[Wild Flag] glass tambourine

Date : 4 février 2012

 

Samedi soir, l’arrivée devant la Flèche d’Or rappelle de mauvais souvenirs d’attente dans un froid glacial, mais oh surprise, l’entrée est immédiate, et pour cause : le concert, organisé sous la bannière “Inrocks Indie Club”,  a commencé pile à l’heure annoncée (20h00), et les dix premières minutes vont ainsi passer à l’as...

 

A vrai dire, il ne faut pas très longtemps pour cesser de se lamenter devant ce retard pourtant quasiment calculé : non pas que la musique jouée par le trio Appletop soit totalement désagréable à l’oreille, mais il faut bien avouer que le pop-rock, qualifié de “Alternatif / Indépendant / Power pop” peut lasser assez rapidement, cela m’évoque étonnamment Muse, en bref c’est gentillet, on ne se jette pas par la fenêtre pour y échapper, mais ça ne présente pas forcément beaucoup d’intérêt ! Mais les spectateurs, déjà plutôt nombreux en ce début de soirée, accordent un intérêt assez prononcé pour les Sudistes, ce qui est sympathique mais ne m’empêchera pas de dormir ce soir...

 

La suite elle-même a plutôt tendance à me faire craindre le pire, puisque j’avais gardé un souvenir pour le moins mitigé d’une prestation de Toybloïd il y a quelques années déjà ! Le quatuor de l’époque, devenu trio (deux filles basse-guitare devant, un batteur au joli t-shirt NOFX aux fûts), œuvre dans un son “Pop / Rock” qui flirte parfois avec le punk à roulettes, mais c’est surtout les Subways (les Anglais, à ne surtout pas confondre avec le Subway français) et Candie Prune qui viennent à l’esprit au fil de l’écoute du groupe, mais dans des versions bien loin d’être abouties, cela manque de finesse, la voix aiguë de la chanteuse-guitariste peut très vite taper sur les nerfs, et si effectivement les Runaways peuvent faire une subliminale apparition, le fait de crier fort et jouer fort ne suffit pas à s’affranchir d’un manque d’idées, chose que le groupe de Joan Jett et Cherrie Currie avait bien compris ! Bref, on attend la suite avec impatience...

 

Patatras, il ne faut pas très longtemps pour regretter la prestation de Toybloïd lorsqu’on assiste à la mise en place du set de Peggy Sue, un quatuor anglais mené par un duo de guitaristes dont les voix se complètent à merveille, du moins pour ceux qui acceptent de mêler le sirupeux au... sirupeux... En effet, le “Post Folk” proposé, censé évoquer les Sonic Youth unis à de la folk, a très certainement omis la partie “noise” du set, c’est bien à un genre de Simon & Garfunkel au féminin que nous sommes confrontés, et il faut le dire tout net, ça frise l’insupportable ! Le public est à ce moment assez partagé, entre l’extatisme des uns et les allers-retours vers les bars des autres, mais si je m’évite la cirrhose en ne suivant pas ces derniers, ce n’est que par souci de ma santé, aux dépens de la douleur auditive qui m’aura envahi pendant cette grosse demi-heure... Ce qui est rassurant, c’est que je me suis aperçu, après vérification, que j’avais déjà assisté à un set de ce groupe, et qu’il m’était totalement sorti de l’esprit : il ne me reste plus qu’à laisser le temps faire son office...

 

Après ces trois premières parties plus ou moins délectables, c’est à un groupe d’un tout autre niveau que nous allons avoir droit maintenant, puisque Wild Flag n’est autre que le dernier-né provenant des cendres de Sleater-Kinney, le riot-grrrl groupe de Portland qui a laissé un souvenir impérissable dans pas mal d’esprits. Et il est vrai que le “Pop / Psychédélique / Rock” du quatuor peut s’appuyer sur les sons de guitare de Carrie Brownstein, ainsi que sur sa voix, qui ramènent tout le monde quelques années en arrière, et comme la deuxième guitariste n’est pas en reste, certains titres sont du plus enthousiasmant... Bien sûr, les craintes nées dès l’arrivée du groupe sur scène, avec la présence d’un beau clavier, ne sont pas totalement infondées, puisqu’on entend parfois énormément cet instrument de torture, allant parfois (rarement, je vous rassure !) jusqu’à évoquer des sons doorsiens (quelle horreur !), mais globalement c’est du psyché bien plus audible qui tient sa place de choix dans le set du groupe... Pensez : un brin de clavier, des envolées guitaristiques pas forcément inaudibles, mais aussi de la réverb à fond les manettes sur au moins un titre, on s’éloigne parfois énormément de Sleater-Kinney, mais après tout c’est sans doute le but ! Cela explique également pourquoi mon enthousiasme prévu se transforme en appréciation positive mais mesurée, j’aurais aimé un poil de folie et d’énergie supplémentaires parfois, et s’il fallait quantifier le set, il frôlerait sans doute les 80% d’opinions favorables... Et ce n’est pas la reprise finale, attendue (Sleater-Kinney chantait i wanna be your joey ramone), sympa, gentillette, mais un poil trop sage, du do you wanna dance des Ramones (qui l’avaient eux-mêmes récupéré de Bobby Freeman) qui changera l’opinion générale sur cette prestation : c’est un bon groupe, mais qui demande encore à s’affirmer, indépendamment du background historique de chacune de ses membres... Pas vraiment déçu, mais pas non plus tourneboulé non plus, le retour à la réalité glaciale des transports en commun se fera dans le calme !

 

Prochain rendez-vous mercredi à la Boule Noire avec Justin Sullivan, en solo échappatoire de New Model Army.

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