[Mell] french cinema

Date : 8 juillet 2011

Vendredi soir, le public met beaucoup de temps à emplir les 3 Baudets, à croire que les Parisiens sont tous en vacances, ou bien qu’ils se sont tous jetés sur les concerts de Bob Log III ou Johnny Winter...

Après une première partie “classique” pour un one-man-band, c’est-à-dire plutôt bluesy à tendance punk chez Birds are alive (son lien myspace est erroné, pas facile de donner des exemples donc !), c’est accompagnée de 3 musiciens (seule la bassiste a laissé sa place à un (contre)-bassiste, le reste du groupe apprécié il y a trois mois à la Flèche d’Or n’a pas bougé) que Mell vient effectuer “son 122e concert aux Trois Baudets”, selon ses dires, ce qui est légèrement exagéré mais montre qu’elle se sent plutôt à l’aise dans ces lieux... Elle entame son set avec un vieux titre, ma grimace, qui permet de rameuter les anciens, puis enchaîne sur un titre issu du nouvel album (lisa), puis de nouveau un classique '(c’est pas une vie), et si jusqu’alors on restait exactement dans les traces de la Flèche, la set-list dévie très sérieusement, puisque la possibilité de jouer plus longtemps permet de tester beaucoup plus de morceaux encore inconnus des non-aficionados, et qu’on constate que la mayonnaise prend bien avec ce groupe ! Le bassiste-contrebassiste tient bien son rang, et sa place sur scène, le guitariste tisse ses parties en douceur, l’air de rien, mais est indispensable à la cohésion de l’ensemble, et le batteur toujours aussi ravi nous distille un ensemble de petits détails sonores très agréables, qui coïncident totalement avec l’univers musical que Mell crée depuis de longues années maintenant... L’un des problèmes des 3 Baudets, c’est que les spectateurs sont assis, ce qui accentue la difficulté du groupe à faire bouger la salle, mais comme souvent Mell s’en tire bien, en dépit des petits ratés inhérents à la prestation live, et si certains titres penchent du côté grand public de la classification musicale, on reste assez souvent dans un rock’n’roll pur jus, bien pêchu, très loin de la très alambiquée explication donnée par Telerama dans son supplément parisien : non, ce n’est pas de la variété, et où sont donc les T synonymes de qualité ?? Menfin, malgré tout, le groupe fait ce qu’il faut, défend l’album “western spaghetti” comme il le doit, et comme on connaît la verve de Mell, l’heure de concert se déroule dans la bonne humeur, avec la réintroduction de morceaux oubliés ces derniers temps (la corde au cou), et juste ce qu’il faut d’applaudissements pour avoir droit à un rappel ! Au programme de celui-ci, une Mell seule en scène avec sa guitare acoustique, pour un c’est quand qu’on rigole qui voit le public donner (un peu, il ne faut pas non plus exagérer la participation) de la voix, une avenue kennedy toujours aussi mélancolique, et un final qui ne l’est pas moins sur c’est promis... Quasiment 80 minutes de concert pour Mell ce soir, c’était le concert à ne pas rater, et cela permet d’entamer le week-end avec une grosse pêche !

Set-list

1. ma grimace (mon pied en pleine face)
2. lisa
3. c’est pas une vie
4. lace
5. je ne changerai pas la pile
6. baby baby
7. un twist dans la tête
8. yeah yeah yeah hou hou
9. french cinéma
10. nonsense
11. la corde au cou
12. porcherie – (débile)
13. chips à la banane
14. last vegas

Rappel

1. c’est quand qu’on rigole
2. avenue kennedy
3. c’est promis

Juillet-août à Paris, c’est toujours assez calme, alors la seule date assurée sur le calendrier, c’est le 27 septembre avec les Specials à l’Olympia, un concert incontournable !