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l'ayatollah du rock
30 mars 2011

[Rodeo Massacre] zombies of life

Date : 30 mars 2011

 

En ce mercredi soir, c’est dans la Chaufferie de la Machine que va se dérouler le concert, et c’est la première fois depuis la fermeture de la Loco que je redescends dans les entrailles de la bête, qui ont pas mal évolué puisque la scène a été déplacée dans la fosse (et rapetissée, au passage, on n’y verra pas de groupes de plus de 4 musiciens !), pendant qu’un grand bar a pris place, ainsi que des fauteuils avantageusement rembourrés, sous des écrans télé (qui resteront éteints, ce soir), bref un relooking global qui ne change tout de même pas l’atmosphère sympa de “l’autre Machine”...

 

Si je les ai appréciés plusieurs fois sur scène entre 2006 et 2008, cela fait plus de deux ans et demi que je n’ai pas eu l’occasion de revoir les Rodeo Massacre en live, et le groupe qu’on avait abandonné en quintette se retrouve en trio désormais, en continuant à creuser dans le sillon du “Autre / Psychédélique / Rock” qui transparaissait déjà à l’époque... Si des choses ont changé, qu’on se rassure la très blonde chanteuse n’est pas remise en question, elle a conservé sa voix chaude si particulière, qui évoque à la fois, tout en s’en éloignant, les timbres de Mona Soyoc ou Janis Joplin, ce qui n’est déjà pas de la petite bière... La donzelle joue également des maracas ou du tambourin, va danser dans la salle au milieu du public, qui, s’il n’est pas très dense, est composé d’une bonne fanbase, plutôt jeune et assez féminine, qui ne cache pas son plaisir ni son enthousiasme, ce qui compense quelque peu le nombre limité de spectateurs... En revanche, les deux seuls musiciens, d’allure plutôt hirsutes, réussissent à gérer l’intégralité des instruments joués, ce qui donne ainsi un guitariste/batteur/harmoniciste qui quand il lui reste un peu de temps se permet de faire les chœurs, et un organiste/bassiste qui se laisse tout à fait apprécier, dans la mesure où il n’abuse pas de son clavier ! Car dans ces rares cas, on se retrouve face à des sonorités totalement doorsiennes, donc insupportables, que même la voix de la chanteuse ne peut totalement occulter... Heureusement, ces instants de souffrance sont très rares, et globalement la guitare acérée, et très claire, sonnant limite surf pour surprendre la galerie, permet de maintenir un niveau de jeu suffisamment élevé pour qu’on puisse se retrouver quelques années en arrière, lorsque le groupe œuvrait dans un style bien plus garage-rock que le psyché d’aujourd’hui... On retrouve bien évidemment des onces de blues, un peu sale comme on le préfère, et si les titres s’étirent parfois en longueur, ils sombrent rarement dans la démonstration oiseuse, chaque morceau a un sens, et si on regrette de ne pas toujours comprendre les interludes (le groupe prend son temps entre les morceaux, ce qui permet à la chanteuse de parler... pas toujours en face du micro, malheureusement !), on ne regrette au final rien de cette heure de set, qui nous aura montré un groupe qui a eu le courage de totalement se renouveler, en membres comme en style musical exécuté, mais qui reste toujours intéressant sur scène : vivement la prochaine !

 

Mardi prochain, le retour de Mell à la Flèche d’Or.

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