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l'ayatollah du rock
19 mars 2011

[les Wampas] rien à jeter

Date : 19 mars 2011

 

Dans le cadre de l’exposition “Brassens ou la liberté”, la Cité de la Musique accueille un certain nombre de concerts, en lien plus ou moins direct avec le thème... Cela explique que la salle soit assez bien remplie en ce samedi soir, on suppose qu’un bon nombre d’abonnés se sentent tenus d’assister à toutes les manifestations, et ce soir on suppose qu’ils n’auront pas été déçus !

 

Car après une première partie qui aura enthousiasmé les aficionados de La Pompe Moderne, et profondément ennuyé les autres spectateurs normaux, c’est dans une optique “J’aime pas Brassens” que les Wampas arrivent sur la scène, emmenés par une musique plus pompeuse que rock’n’roll, mais cela ne durera pas très longtemps : avec comme un punk en hiver en guise d’introduction, le doute n’est plus permis, l’optique sera tenue, et Didier le répètera plusieurs fois au fil du concert, il ne sera pas question de faire de reprise de Brassens, ce qui aurait tout de même pu être assez rigolo, quoique improbable... Globalement, on se dit qu’on est partis pour un set assez classique du groupe, en regrettant que le son ne soit pas meilleur que cela, on aura parfois du mal à distinguer les guitares et cela frisera parfois la bouillie sonore, ce qui dans une salle “conçue par Boulez” (dixit Didier W) est vraiment dommageable... Cela pourrait même, tourner facilement au best-of (l’aquarium tactile, trop précieux...), lorsque l’idée renait d’un lien avec la soirée, c’est ainsi qu’on retrouvera plusieurs fois le très fin quand nicolas va chier, qui semble dédié à nicolas s., moins Indo qu’Elysée... Ce gimmick, ainsi que de rares pseudo-imitations, sans omettre la transformation de georges marchais en georges brassens, seront les seules concessions à l’exposition sur Brassens, et on peut ainsi rester sur des titres bien plus habituels pour le quintet, qui réunira manu chao et jalabert, sans aucune rupture, mais n’offrira pas vraiment de surprise aux habitués. Le public s’assied sur vie, mort et résurrection d’un papillon, Didier se balade assis/debout sur une chaise au milieu de la fosse, il utilisera une spectatrice comme pied de micro, il passera également du temps au milieu des spectateurs, parlera beaucoup (du cachet, au passage, oscillant d’un moment à l’autre entre 20000 et 35000 euros...), finira par grimper sur les balcons, tout cela est plus ou moins attendu, mais cela ne gâche pas vraiment la fête, puisque c’est aussi ce qui est attendu ! Les incontournables sont de la partie, l’éternel est ainsi associé à des extraits de nobody knows... et chercher le garçon (on reste dans le mauvais goût jusqu’au bout !), les bottes rouges et ce soir c’est noël (un bel échange Jacques Martinesque pour l’introduire) ne font pas défaut, il y a même des moments calmes où la guitare acoustique s’entend plus que la guitare électrique... Tout cela satisfait totalement le public, qui même sans surprise ou nouveauté (ni invités, d’ailleurs, contrairement aux annonces) se délecte à l’habitude de cette prestation ! Moins d’une heure avant le rappel, moins de 80 minutes rappel compris, ce set était plutôt réservé aux fans conquis d’avance qu’aux oreilles encore chastes, même si la reprise de l’idole des jeunes (remplacer “jeunes” par “punks”) dénote un poil dans ce joyeux coprorium que constitue un concert des Wampas... Un faux départ sur kiss (le titre, pas le groupe) plus tard, les demoiselles sont invitées à venir en surnombre sur la scène pour petite fille, ce qui défrise quelque peu les organisateurs et gestionnaires du lieu puisque la scène est réellement remplie et que les musiciens doivent chercher des lieux protégés pour pouvoir jouer, et après l’excellente et classique reprise du revanche des Coronados, c’est juste une petite voix clôt le set, avec Didier qui traverse une dernière fois la salle pour sortir par la voie des spectateurs... Il n’ira pas très loin, puisqu’on le retrouvera, longtemps après que les lumières auront été rallumées, en train de se laisser prendre en photo au milieu de ses admirateurs, ce qui pourrait presque laisser croire qu’il y prendrait du plaisir... Un concert sans surprise, plaisant bien sûr, dont la principale qualité aura été à mon sens d’échapper totalement à la programmation des lieux, les difficultés techniques à nous offrir un bon son étant plutôt à mettre à l’actif du groupe, qui avec ses armes habituelles réussit à déranger un lieu habitué à plus de calme : rien que pour cela, il fallait y être !

 

Set-list

  1. comme un punk en hiver
  2. l’aquarium tactile
  3. c’est l’amour
  4. trop précieux
  5. quand nicolas va chier...
  6. georges brassens
  7. rimini
  8. manu chao / jalabert
  9. rising
  10. vie, mort et résurrection d’un papillon
  11. l’éternel / nobody knows the trouble i’ve seen / chercher le garçon
  12. yeah yeah
  13. u.n.i.v.e.r.s.a.l.
  14. les bottes rouges
  15. j’ai avalé une mouche
  16. oï (didier wampas est le roi)
  17. Rappel : l’idole des punks (Halliday)
  18. ce soir c’est noël
  19. nevers était si bleu
  20. kiss
  21. petite fille
  22. revanche (coronados)
  23. c’est juste une petite voix

Mercredi soir, direction les Combustibles avec une nouvelle prestation attendue des Sheeduz.

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