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l'ayatollah du rock
27 novembre 2010

[Plastiscines] you are good !

Date : 27 novembre 2010

 

En ce samedi soir, l’alternative était difficile : la Java avec le retour de Hugh Cornwell, toujours génial sur scène comme sur album, ou la Cigale... Ayant pris ma place depuis longtemps déjà, je me rends donc à la Cigale, mais cela fait partie des jours où l’on regrette amèrement de ne pas pratiquer l’ubiquité...

 

Ouverture des portes à 19h00, mais début de la première partie à 20h00 pétantes, le public très jeune dans l’ensemble (si on excepte les parents sagement assis au fond ou qui surveillent leur progéniture depuis les côtés...) a eu le temps de se chauffer à blanc, ce qui explique sans doute l’atmosphère quasi beatlesienne (cris pré-pubères quasi-ininterrompus...) qui entoure l’arrivée sur scène des Starliners. Le quatuor 100% masculin et assez jeune œuvre dans un style assez éloigné du “Salsa / Surf” annoncé, puisqu’il y a du gros son de guitare, une rythmique bien présente, et qu’il s’agit en première approximation de bon rock solide... Très vite, on constate que les titres, en français ou en anglais (avec un accent plus qu’honorable, ce n’est pas toujours évident !) tirent un peu dans toutes les directions, m’évoquant au hasard Starshooter, les Long Blondes ou Sum 41, ce qui fait un écart assez considérable, et ce sans prendre en compte la voix du chanteur : là, j’y trouve bien plus de Molko, de Yorke ou de Saez qu’autre chose, ce qui me gâche un peu la bonne impression musicale... La volonté de faire beaucoup participer le public ("le “brandissez tous vos portables !” était un peu surréaliste, à mon sens) est également surfaite et surjouée, tout cela semble manquer un peu de sincérité ! Quand on sait de surcroît que le groupe sort un album dans les mois à venir, on peut estimer qu’il devrait sans doute d’abord cerner un poil mieux son genre, car le risque, à vouloir toucher tous les publics avec des titres radio-friendly, est de n’en toucher finalement aucun, ou de perdre une crédibilité rock que la capacité musicale et les compositions originales laissent supposer réelle : l’accueil de ce soir ne doit pas masquer le fait que la moyenne d’âge du public n’atteint pas ce soir la majorité légale, et que le public rock français est suffisamment difficile pour ne pas donner le bâton pour se faire battre...

 

En revanche, s’il s’en trouvait encore pour douter de la crédibilité rock des Plastiscines, la prestation de ce soir ne pourra que réduire à néant cette incrédulité, tant le “Disco House / Trash / Glam” (en réalité, du bon gros rock) des quatre franciliennes est au point, et d’une efficacité redoutable par moments... Une entrée stroboscopique, pour un i could rob you qui met les choses au point directement, suivie de deux titres issus du premier album qui connaissent une deuxième vie encore plus frappante que la première (un énormissime shake et un mister driver qui ne traîne pas loin derrière), ce concert va comme d’habitude, mais de manière encore plus frappante avec l’expérience de pas mal de concerts, faire le lien entre la sauvagerie des Runaways et la pop plus gentille des Bangles : la rythmique est assurée avec entrain et lourdeur lorsqu’il est en besoin, les guitares sont virulentes à souhait, mais qu’on ne compte pas sur Katty pour singer Cherrie Currie, la tenue est sobre, point de dentelles ici mais de la sobriété, histoire de se concentrer sur la musique ! Le set repose pour l’essentiel sur les morceaux du deuxième album, dont le gros son a été peaufiné aux Etats-Unis et rejaillit de fort belle manière sur scène, et les barcelona ou camera font un tabac dans la fosse, où les candidats slammeurs se prennent parfois de belles gamelles... On a droit, avec également quelques titres anciens (lost in translation est encore incontournable, ce soir) à quelques nouveautés, dont un titre sur lequel un cinquième membre (masculin, celui-là) gère la deuxième guitare, et si on peut regretter la longueur des remerciements (aux techniciens, OK, mais aux labels et tourneurs, ça fait un peu too much, non ?), on constate que le groupe (et sa frontwoman en particulier) recherche plus l’efficacité qu’il y a quelques mois et ne s’enferre pas trop dans des jeux vains avec le public... Après une heure de set, le groupe quitte la scène, puis Katty revient seule avec sa guitare acoustique, et ce sont i am down puis coney island (avec le concours des autres musiciennes) qui permettent au public de quelque peu se reposer (le sol de la fosse doit encore trembler, quelques heures après...). Mais comme il est hors de question de se quitter calmement, nous avons droit à une reprise inédite (au moins pour moi), celle du be my baby des Ronettes, pas forcément convaincante d’ailleurs, et au tube b.i.t.c.h., que d’aucuns pourraient trouver savoureux de voir chanté par des donzelles de moins de 13 ans... Au final, une très bonne prestation, encore une fois, avec des titres qui prennent de plus en plus d’ampleur au fil des mois, et la confirmation que le travail paye, en dépit des sollicitations promotionnelles d’un goût plus qu’incertain...

 

Dans une petite dizaine de jours, le retour des Blood Red Shoes, au Trabendo ce coup-ci.

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