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l'ayatollah du rock
16 novembre 2010

[Einstuerzende Neubauten] disobey !

Date : 16 novembre 2010

 

Une Cité de la Musique bondée, quoique respirable, un public pas si vieux que certains pourraient le croire, une retransmission en direct sur le web (sur www.arteliveweb.com et www.citedelamusiquelive.tv) pour les malheureux qui n’ont pu se déplacer ou dégotter des billets, autant dire que tout est fait pour que le monde entier ou presque soit heureux en ce mardi soir… il ne reste plus qu’à attendre le concert pour confirmer cette attente !

 

Il est 20h15 lorsque les membres de Einstuerzende Neubauten arrivent sur la scène (on attendra le deuxième titre avant d’être réellement au complet), et s’installent tranquillement, pour débuter (tranquillement également) leur set avec the garden, sur lequel la lourde basse n’empêche pas de donner l’impression d’un échauffement très en douceur… Blixa est fidèle à lui-même, en petit costume cintré (très cintré, même, étant donné qu’on note qu’il a bien forci du ventre et du cou), et ses vocalises s’apparentant parfois a des cris très bien gérés ont conservé toute leur fraîcheur ! Par la suite, le groupe alternera titres « doux » (cela ne signifie pas titres mièvres, loin de là !) et titres nous ramenant à proximité des sonorités industrielles datant des débuts du groupes, qui est en tournée pour fêter ses 30 ans d’existence, et en profite pour proposer un best of de son répertoire étendu et varié…  D’aucuns regretteront l’absence de bétonneuse ou de marteaux-piqueurs sur la scène, la perceuse n’est utilisée que sur un seul morceau (mais de quelle manière !), mais on retrouve des tubes de chantier, des chûtes de couteaux, des percussions diverses et variées, du larsen quand il le faut, et si les courses de NU Unruh sont moins rapides qu’il y a quelques années, on reste très loin d’un concert de chambre ! On retrouve quelques titres assez anciens, qui malgré tout ne remontent pas au-delà de “haus der lüge” (on ne tient pas compte des quelques mesures de halber mensch…), mais le titre éponyme reste une véritable tuerie, et on peut ranger dans le même sac (doré !) d’autres sommets tels installation # 1 ou let’s do it a dada, qui sont pourtant séparés de 10 ans… Au fil du set, Blixa présente d’une façon ou d’une autre tous les membres du groupe (Alex Hacke, l’historique guitariste passé à la basse, NU Unruh aux percussions diverses, Rudolf Moser à la batterie et aux percussions, Jochen Arbeit à la guitare) sauf le clavier Ash Wednesday, qui en tant que membre officiel uniquement en live ne semble pas exister : pas de micro pour les chœurs (mais on entend réellement son travail aux claviers, ce soir, ce qui n’est pas forcément toujours le cas…), pas d’attention particulière des autres membres, sauf en cas de départ intempestif, sur lequel la remontrance est ouatée mais visible… La majeure partie du set est concentrée sur les deux albums assez récents “silence is sexy” (un gros redukt, comme d’habitude, en rappel, une belle version de sabrina…) et “alles wieder offen” (nagorny karabach, qui est très appréciée du public, ou susej qui a pris plus de 20 ans pour exister), et on note une prestation étonnante du public sur silence is sexy, le morceau : à l’exception de deux ou trois crétins inévitables qui ne supportent pas dix secondes sans bruit, il y a des vrais silences respectés par tous, qui correspondent aux moments où Blixa tire sur sa cigarette à l’eucalyptus, et cette communion entre une salle (ou une ville, puisqu’apparemment jamais les EN n’ont fait de mauvais concerts à Paris) et un groupe (voire un chanteur, dans ce cas précis) est suffisamment rare pour être notée ! Notre Blixa aura d’ailleurs des envolées très drôles entre les morceaux, pas toujours appréciées par ceux qui attendent de la musique non-stop (pourtant, même si cela est récurrent lors de leurs sets, l’idée de prévenir Dieu que l’on a assisté à un concert de son groupe préféré me fait rire…), mais qui permettent aux autres membres de changer d’instruments, et aux roadies d’installer les objets sonores à utiliser… En une vingtaine de morceaux, qui prennent le temps de se mettre en place et de monter en puissance, deux heures et demie de set et deux rappels (de 3 titres chacun !), on aura donc passé en revue trente années d’activisme sonore, avec un point d’orgue constitué par le titre headcleaner, qui nettoie effectivement les têtes tant il est puissant, plein de fureur, de merveilleuse souffrance auditive (non, je n’en appelle ni à Sade, ni à Masoch !) et de détails sonores (les détails font partie de la marque de fabrique du groupe), ce mélange qui peut sembler incongru ne pouvant laisser quiconque indifférent…

Au final, les puristes regretteront l’absence de titres antérieurs à 1987, mais cela n’aura été qu’un très faible désappointement, tant le groupe est au point, capable de finesse comme de rudesse, sans besoin de frimer, et ceux qui les ont ratés ce soir pourront se rattraper ce mercredi (s’ils ont des billets, bien sûr...), pour une soirée plus variée, puisqu’une large place sera laissée aux projets parallèles des membres du groupe…

 

SETLIST (probable, je n’ai pas pris de notes, il y a donc des doutes sur sa fiabilité)

  • The Garden
  • Die Befindlichkeit des Landes
  • Von Wegen
  • Die Interimsliebenden
  • Nagorny Karabach
  • Dead Friends
  • Unvollständigkeit
  • Installation # 1
  • Youme & Meyou
  • Let’s do it a DaDa
  • Haus der Lüge
  • Rampe
  • Sabrina
  • Susej
  •  

ENCORE I

  • Headcleaner
  • Interlude inconnu…
  • Silence is Sexy
  •  

ENCORE II

  • Selbstportrait mit Kater
  • Redukt
  • Total Eclipse of the Sun

 

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  • Chroniques d'albums, CR de concerts, et autres joyeusetés, toujours avec beaucoup de mauvaise foi... le programme des festivités à venir ? ça manque de place ici, tout est sur le profil, juste au-dessus...
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