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l'ayatollah du rock
27 septembre 2010

[Killing Joke] today's world

Date : 27 septembre 2010

Le Bataclan, s'il n'affiche pas complet en ce lundi soir, sera finalement bien rempli, sans trop se sentir oppressé, même s'il faudra attendre la fin de la première partie pour voir la fosse, tranquille jusqu'alors, se densifier suffisamment pour faire oublier les températures peu clémentes à l'extérieur...

 

A 20h pétantes retentissent les premières notes interprétées par Mars Red Sky, un trio basse-guitare-batterie qui remplace les Young Gods un temps annoncés en ouverture. Très vite, on sent que la guitare est plutôt métal, la rythmique assez lourde, et le chant plutôt décalé, ce qui n'est pas désagréable, l'espace d'un ou deux titres... Car au fur et à mesure, on remarque que le "Rock / Psychédélique / Shoegaze" annoncé tire plutôt ses racines de l'écoute intensive de Led Zep que de Jesus & Mary Chain, on se laisse parfois tromper par une intro très bluesy qui dégénère trop rapidement... La grosse demi-heure de set semble donc un poil trop longue, au bout d'une dizaine de minutes... Le public apprécie pourtant, si on en croit les têtes qui se balancent autour de nous, ce qui confirme que ce public est vraiment très divers un mélange de punks et de métalleux qui ne doivent pas forcément avoir la même interprétation de la tête d'affiche...

 

Car depuis leurs débuts, il y a trente ans bien tassés, les Britanniques de Killing Joke ont fait le pari de marier l'énergie du punk et la lourdeur du métal, pour fonder ce qui deviendra plus tard l'indus-métal... Ce "Industrielle / Punk / Rock" se matérialise d'entrée de jeu avec un tomorrow's world issu du tout premier album éponyme du groupe, ce qui nous indique que les membres d'origine, reformés depuis 3 ans, s'appuient sur leurs bases pour reconstruire ne musique qui reste étonnamment moderne ! Aidés du même (jeune, proportionnellement !) clavier qu'il y a deux ans au Trabendo, les 4 anciens, dans une attitude scénique assez sobre, même pour le chanteur Jaz, vont ainsi alterner entre titres issus des deux premiers albums et singles de l'époque (des incontournables, comme wardance ou requiem, un bloodsport permettant à Jaz de pratiquer son sport favori le discours pré-apocalyptique...), et morceaux pour la plupart encore inconnus du grand public puisqu'ils apparaissent sur le nouvel album, à paraître incessamment (on l'espérait au merchandising, c'est raté...), le paraît-il excellent "absolut dissent"... A observer les spectateurs, on remarque tout de même qu'une bonne partie semble déjà connaître ces nouveaux titres par cœur, du in excelsis arrivant très vite à fresh fever from the skies en passant par the great cull... Ce ne seront pas moins de 8 nouveaux titres qui seront ainsi interprétés, essentiellement reconnaissable à la petite baisse d'intensité dans la fosse pendant leur interprétation, mais qui restent indubitablement du Killing Joke à 100%, les sonorités ne déparant pas vraiment par rapport aux titres déjà connus ! Une légère déception, cependant : le titre-hommage à l'ancien bassiste décédé il y a peu, the raven king, me semble légèrement trop "poppy" (si une telle acception peu convenir au groupe...), mais cette impression pourra être contrebalancée à l'écoute de la version album du titre... Mais les adorateurs du groupe ne sont pas non plus totalement déroutés par ces titres pas encore intégrés, puisqu'au fil des minutes sont distillées un excellent change, un fall of because sur lequel le groupe aurait sans doute aimé sentir plus de passion dans les chants de la salle, ou encore un madness à décorner les bœufs... Une petite, mais excellente surprise : l'interprétation d'un asteroid sévèrement burné, qui pourrait donner l'envie à certains de réévaluer l'excellent album éponyme de 2003, et qui fait un tabac dans la salle ! En guise de conclusion, Jaz, toujours maquillé malgré la sueur, et ses acolytes enchaînent the wait et pssyche, avant de revenir pour un rappel unique, mais énorme, puisque le concert se termine sur ce grandiose pandemonium qui fait le lien entre toutes les époques du groupe... On pourra trouver que le set n'aura pas vraiment laissé de place à la folie, on sent que c'est très carré, voire millimétré (1h30 précises, bel effort !), mais quand le public prend un tel pied il n'y a pas trop à se plaindre ! Ah, si, en fait, on se demande comment les tarifs ont pu exploser à ce point au stand merchandising : 25€ le t-shirt, c'est carrément abuser... mais on n'en voudra pas tant que ça au groupe, ça permettra de conserver ses sous pour acheter l'album à sa sortie !

 

Vendredi, direction la Scène Bastille avec Norma Loy.

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