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l'ayatollah du rock
17 février 2010

[Dominic Sonic] dans une baignoire...

Date : 17 février 2010

 

Un mercredi soir à Roubaix, dans un café bien caché nommé "le Bar Live" mais reconnaissable à son grand 301 à l'entrée (le numéro, pas le jean...), la foule s'est suffisamment pressée pour que le concert soit sold-out, et que certains doivent repartir dépités de ne pouvoir entrer... C'est bien pour les organisateurs, mais on se dit que finalement une capacité légèrement supérieure aux 80 places n'aurait pas été excessive...

 

Pour entamer les hostilités, le duo à l'origine de la venue de la tête d'affiche entre sur scène avec un peu de peur au ventre mais un moral d'acier : les Natural Sheen nous proposent un électro-rock "Electrique" assez varié, qui commence en évoquant Kas Product, continue en se tournant vers Le Tigre, puis dévie vers de l'électro plus classique, voire à option plutôt disco, qui a tendance à dérouter le public... Soutenu par des vidéos assez originales, le couple chant(s)-machines ne se laisse pas perturber par l'ambiance assez fraîche, et tout au long du set on oscillera entre l'impatience d'en voir le bout, pour certains morceaux, et la reconnaissance de "façons de" ou "manières à" pour lesquelles on verra pas mal de Mona Soyoc dans la voix féminine, ce qui contrebalance allègrement le reste ! En guise de rappel, légèrement forcé on l'admettra, on a droit à une version réellement décalée du anarchy in the uk, suffisamment éloignée de la version originale des Pistols pour apprécier la prise de risques pour les uns ou maudire jusqu'à la 27e génération le duo blasphémateur pour les plus intransigeants supporters des marionnettes de McLaren...

 

Visiblement, la majeure partie des spectateurs étaient présents à l'Aéronef il y a 20 ans, lors de la dernière venue de Dominic Sonic à Lille (?) devant au moins 10 fois plus de spectateurs, ce qui explique une moyenne d'âge assez élevée, mais en contrepartie il n'y a aucun risque de rejet, ce qui explique que Dominic sera très détendu, rigolard, chambreur tout au long de la soirée, bien loin de l'image un peu froide que certains en conservent... Accompagné du fidèle Vincent Sizorn, Dominic est reparti sur les routes comme au bon vieux temps de "cold tears", avec deux guitares et des bandes qui seront parfois mises de côté au profit du theremin, jouet dont Dominic usera (et abusera ?) abondamment, surtout en fin de set... Ca commence très fort avec shadows in the fire, et ça continue de manière intense pendant les morceaux, plus détendue entre, avec what i'm waiting for, when my tears run cold ou la loi des pauvres gens... Un dialogue s'est engagé avec les spectateurs, et la comparaison entre les Bretons et les Nordistes durera désormais jusqu'au bout, avec une mauvaise foi évidente bien sûr, mais ça continue tout de même à (bien) jouer : call me mister, cold turkey et acid sonic perpétuent les habitudes de changer de guitares, autant électriques qu'acoustiques, et seul loufoque un épisode au theremin permet à Vincent de se reposer un peu... On assiste tout de même à la reconstitution sonore d'un bruit de F1, ce qui n'est pas donné à tout le monde ! Dominic enchaîne seul avec cocksucker blues, puis on a droit à à s'y méprendre et when i'm looking at them comme final... Final ? pas vraiment, car le rappel est quasi-immédiat, juste le temps de lancer quelques vannes (les auditeurs de Radio Boomerang auront sans doute raté la majeure partie des blagues...) et de se réaccorder, et on reprend avec praying to the lord, puis on revient à des titres déjà joués, par manque de matériel : cold turkey et acid sonic ont ainsi droit à une deuxième version, histoire de définitivement achever les spectateurs extatiques ! Définitivement ? et bien, toujours pas, vu que Dominic décide exceptionnellement de sortir du cadre fixé en jouant la folle de saint lunaire, en hommage à Tom Tipunk, et il est donc minuit bien tassé lorsque les lumières se rallument ! Bref, les absents s'en mordent toujours les doigts, les présents en ressortent ravis, et on n'a donc plus maintenant qu'à espérer avoir une date parisienne très bientôt... et à attendre le nouvel album avec impatience !

 

On attend désormais le 2 mars, avec le retour des Woodentops à la Maro.

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